Lenon-paiement de vos dettes peut ĂȘtre aussi causĂ© par votre mauvaise gestion de budget. Quelle que soit la cause pour laquelle vous vous trouvez dans une difficultĂ© de paiement, ne pensez pas vite Ă  la prison. L’essentiel est d’agir rapidement pour ne pas aggraver la situation, notamment avec la banque et les crĂ©anciers.
De gauche Ă  droite, Marc Tourelle, maire de Noisy-le-Roi, SE. M. l'ambassadeur du Liban, Rami Adwan, Marie-HĂ©lĂšne Aubert, maire de Jouy-en-Josas et vie prĂ©sidente du conseil dĂ©partemental des Yvelines, Jacques Alexis, maire de Bailly et Bertrand Cognard, conseiller dĂ©partemental des Yvelines Agence Nationale d’Information NNA ANI – Le parquet de Barcelone rĂ©clame prĂšs de 24 millions d’euros d’amende Ă  la chanteuse, accusĂ©e d’avoir soustrait 14,5 millions d’euros au fisc. Le parquet de Barcelone a annoncĂ© vendredi qu’il demanderait plus de huit ans de prison pour fraude fiscale contre la star colombienne Shakira, qui refuse tout accord et se dit prĂȘte Ă  aller au procĂšs. Dans son acte d’accusation, que l’AFP a pu consulter, le parquet indique, par ailleurs, qu’il rĂ©clamera prĂšs de 24 millions d’euros d’amende Ă  la chanteuse, accusĂ©e d’avoir soustrait 14,5 millions d’euros au fisc espagnol entre 2012 et 2014. La justice doit maintenant dĂ©cider de la tenue d’un procĂšs et de sa date. Shakira, qui clame son innocence, a fait savoir mercredi qu’elle refuserait de sceller un accord avec le parquet, disant prĂ©fĂ©rer la tenue d’un procĂšs Ă  cette procĂ©dure de plaider-coupable. Selon ses avocats, la possibilitĂ© de parvenir Ă  un accord reste toutefois ouverte jusqu’à l’ouverture de l’audience devant un tribunal de Barcelone, alors que le renvoi formel en justice de la star, ĂągĂ©e de 45 ans, n’a pas encore Ă©tĂ© prononcĂ©. La chanteuse, qui dĂ©nonce une violation totale de ses droits» et des mĂ©thodes abusives» de la part du parquet, est confiante dans le fait que la justice lui donnera raison», avaient indiquĂ© ses conseils mercredi dans un communiquĂ©. Le parquet de Barcelone accuse l’interprĂšte des hits Hips don’t lie, Waka Waka ou Loca de ne pas avoir dĂ©clarĂ© ses revenus Ă  l’administration fiscale espagnole durant les annĂ©es 2012, 2013 et 2014. Selon l’accusation, Shakira vivait en Espagne depuis 2011, annĂ©e oĂč sa relation avec le footballeur du FC Barcelone Gerard PiquĂ© a Ă©tĂ© rendue publique, mais avait maintenu sa rĂ©sidence fiscale aux Ăźles Bahamas, considĂ©rĂ©es comme un paradis fiscal, jusqu’en 2015. Le couple, qui a deux enfants, a annoncĂ© sa sĂ©paration en juin. Pour leur part, les avocats de Shakira estiment que jusqu’en 2014, la plus grande partie de ses revenus provenait de ses tournĂ©es internationales et qu’elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne, condition requise pour Ă©tablir sa rĂ©sidence fiscale dans le pays. Le parquet s’obstine Ă  rĂ©clamer l’argent rĂ©coltĂ© pendant mes tournĂ©es internationales et durant l’émission The Voice» aux États-Unis, Ă  une pĂ©riode oĂč je n’étais pas encore rĂ©sidente en Espagne», a dĂ©noncĂ© la chanteuse dans le communiquĂ© transmis mercredi par ses avocats. Shakira fait, par ailleurs, valoir qu’elle a dĂ©jĂ  versĂ© 17,2 millions d’euros au fisc espagnol et qu’elle n’a donc plus aucune dette Ă  l’égard du TrĂ©sor public depuis de nombreuses annĂ©es». Le nom de Shakira figure parmi ceux citĂ©s dans les Pandora Papers, une vaste enquĂȘte publiĂ©e fin 2021 par le Consortium international des journalistes d’investigation, accusant plusieurs centaines de personnalitĂ©s d’avoir dissimulĂ© des avoirs dans des sociĂ©tĂ©s offshore, notamment Ă  des fins d’évasion fiscale. Le Figaro avec AFP ========================= Si vous avez trouvĂ© une coquille ou une typo, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + EntrĂ©e . Cette fonctionnalitĂ© est disponible uniquement sur un ordinateur.
Elleest surtout Ă  l'Ă©picentre de toutes les curiositĂ©s culturelles de la rĂ©gion Pourquoi l'altitude est-elle importante? Dans les vallĂ©es de la Dordogne et de la VĂ©zĂšre, le micro-climat nous offre des inversions de tempĂ©rature. Le brouillard est trĂšs frĂ©quent, mĂȘme automatique les jours de grand beau temps. Une magnifique mer de nuage vous attend sur les hauteurs! Par ailleurs, ce Edward M. Harris, Democracy and the Rule of Law in Classical Athens, Cambridge, Cambridge University Press, 2006, XXXII-486 p. 1Le recueil de certains de ses propres articles publiĂ© ici par Edward M. Harris s’avĂ©rera certainement d’une grande utilitĂ© pour quiconque aura Ă  traiter de l’histoire sociale ou judiciaire d’AthĂšnes Ă  l’époque classique. AprĂšs, notamment, un sommaire p. VII-VIII et une commode prĂ©sentation du travail par l’A. lui-mĂȘme p. XVII-XXXII, ce sont en tout 21 Ă©tudes qui sont regroupĂ©es en 4 rubriques. 2La premiĂšre rubrique est intitulĂ©e Loi et histoire constitutionnelle ». On y trouve des Ă©tudes telles que Solon et l’esprit de la loi en GrĂšce archaĂŻque et classique » p. 3-28 ; cf. J. Blok et A. Lardinois eds, Solon of Athens New Historical and Philological Approaches, Leyde, 2006, p. 290-320, L’éloge de la dĂ©mocratie athĂ©nienne par PĂ©riclĂšs » p. 29-39 ; cf. Harvard Studies in Classical Philology, 94, 1992, p. 57-67, Antigone le LĂ©gislateur, ou les ambiguĂŻtĂ©s du Nomos » p. 41-80 ; cf. E. M. Harris et L. Rubinstein eds, The Law and the Courts in Ancient Greece, Londres, 2004, p. 19-56, Selon quelle frĂ©quence l’AssemblĂ©e athĂ©nienne se rĂ©unissait-elle ? » p. 81-101 ; Classical Quarterly, 36, 1986, p. 363-377, Quand l’AssemblĂ©e athĂ©nienne se rĂ©unissait-elle ? Quelques donnĂ©es nouvelles » p. 103-120 ; cf. American Journal of Philology, 112, 1991, p. 329-345, DĂ©mosthĂšne et le fonds du thĂ©orique » p. 121-139 ; cf. R. Wallace et E. M. Harris eds, Transitions to Empire Essays in Greco-Roman History, 360-146 BC in Honor of E. Badian, Norman-Londres, 1996, p. 57-76. 3La deuxiĂšme section porte sur Loi et Ă©conomie ». Y sont rassemblĂ©s des articles tels que Loi et Ă©conomie dans l’AthĂšnes classique [DĂ©mosthĂšne], Contre Dionysodore » p. 143-162 ; cet article avait Ă©tĂ© originellement publiĂ© sur un site informatique, Quand une vente n’est-elle pas une vente ? RĂ©examen de l’énigme de la terminologie athĂ©nienne sur la garantie rĂ©elle » p. 163-206 ; cf. Classical Quarterly, 38, 1988, p. 351-381, ApotimĂšma la terminologie athĂ©nienne sur la garantie rĂ©elle dans les accords de baux et de dot » p. 207-239 ; cf. Classical Quarterly, 43, 1993, p. 73-95, La responsabilitĂ© des partenaires commerciaux dans la loi athĂ©nienne la dispute entre Lycon et MĂ©gacleidĂšs [DĂ©mosthĂšne], 52, 20-1 » p. 241-247 ; cf. Classical Quarterly, 39, 1989, p. 339-343, Solon a-t-il aboli la servitude pour dette ? » p. 249-269 ; cf. Classical Quarterly, 52, 2002, p. 415-430, Notes sur une lettre de plomb provenant de l’agora d’AthĂšnes » p. 271-279, paru depuis dans Harvard Studies in Classical Philology, 102, 2004, p. 157-170. 4La troisiĂšme division concerne La loi et la famille ». On y trouve des publications intitulĂ©es Les AthĂ©niens considĂ©raient-ils la sĂ©duction comme un crime pire que le viol ? » p. 283-295 ; cf. Classical Quarterly, 40, 1990, p. 370-377, Le viol existait-il dans l’AthĂšnes classique ? RĂ©flexions complĂ©mentaires sur les lois concernant la violence sexuelle » p. 297-332 ; cf. DikĂš, 7, 2004, p. 41-83, Les femmes et le prĂȘt dans la sociĂ©tĂ© athĂ©nienne rĂ©examen d’un horos » p. 333-346 ; cf. Phoenix, 4, 1992, p. 309-321, Notes sur un horos provenant de l’agora d’AthĂšnes » travail en collaboration avec Kenneth Tuite, p. 347-354 ; cf. Zeitschrift fĂŒr Papyrologie und Epigraphik, 131, 2000, p. 101-105, La date du discours d’Apollodore contre TimothĂ©e et ses implications pour l’histoire athĂ©nienne et la procĂ©dure lĂ©gale » p. 355-364 ; cf. American Journal of Philology, 109, 1988, p. 44-52, Une note sur l’adoption et l’enregistrement dans le dĂšme » p. 365-370 ; cf. Tyche, 11, 1996, p. 123-127. 5La quatriĂšme partie aborde des Aspects de procĂ©dure ». On y voit des travaux variĂ©s “En flagrant dĂ©lit” ou “ayant sur soi les preuves de sa culpabilitĂ©â€ ? ApagogĂš aux Onze et furtum manifestum » p. 373-390 ; cf. G. ThĂŒr Ă©d., Symposion 1993 VortrĂ€ge zur griechischen und hellenistischen Rechtsgeschichte, Cologne-Weimar- Vienne, 1994, p. 129-146, Comment tuer en grec attique les valeurs sĂ©mantiques du verbe 3Ï€ÎżÎșΔBΜΔÎčΜ et leurs implications pour la loi athĂ©nienne sur l’homicide » p. 391-404 ; cf. E. Cantarella et G. ThĂŒr Ă©d., Symposion, 1997 VortrĂ€ge zur griechischen und hellenistischen Rechtsgeschichte, Cologne-Weimar-Vienne, 2001, p. 75-88, La sanction pour poursuite injustifiĂ©e dans la loi athĂ©nienne » p. 405-422 ; cf. DikĂš, 2, 1999, p. 123-142. 6Le recueil s’achĂšve, sous l’intitulĂ© d’un envoi », par la reprise d’une note, Le lĂ©gislateur Phidippide une note sur Les NuĂ©es d’Aristophane » p. 425-430 ; cf. Zeitschrift fĂŒr Papyrologie und Epigraphik, 140, 2002, p. 3-5. 7Sous le titre de RĂ©flexions ultĂ©rieures » Afterthoughts » , les diffĂ©rents articles font souvent l’objet de complĂ©ments bibliographiques, qui contribuent Ă  accroĂźtre la valeur du volume indĂ©pendamment de quelques modifications de fond, ainsi dans l’article Ă©crit avec K. Tuite. 8À la fin, une bibliographie des travaux citĂ©s p. 431-450 ; une liste des travaux de l’auteur figure p. 438-440 est suivie d’un index locorum p. 451-476 et d’un index gĂ©nĂ©ral des sujets abordĂ©s noms propres et mots clĂ©s, p. 477-486. 9De façon gĂ©nĂ©rale, l’auteur a voulu examiner des dispositions lĂ©gales athĂ©niennes dans leur cadre politique, social et Ă©conomique. 10La premiĂšre rubrique met l’accent sur la rĂ©gulation de la vie politique par la loi, et en particulier la prĂ©vention de la tyrannie ; y sont notamment soulignĂ©s la pleine compatibilitĂ©, aux yeux des AthĂ©niens, entre la dĂ©mocratie et le rĂšgne de la loi, le fait aussi que malgrĂ© M. H. Hansen l’expression ekklesia synkletos devait bien dĂ©signer une rĂ©union exceptionnelle de l’assemblĂ©e en cas d’urgence, ou encore la possibilitĂ© de souligner la complĂ©mentaritĂ© et non l’opposition des politiques de DĂ©mosthĂšne et d’Eubule Ă  propos de l’usage des fonds du thĂ©orique. 11La deuxiĂšme section explique comment les AthĂ©niens mirent en place une lĂ©gislation permettant le dĂ©veloppement du crĂ©dit et, en consĂ©quence, le dĂ©veloppement d’une certaine Ă©conomie de marchĂ©. L’auteur entend montrer que Solon a interdit l’asservissement pour dette mais pas la servitude temporaire d’un dĂ©biteur devant rembourser ses dettes par son travail ; considĂ©rant le texte portĂ© par une plaque de plomb du IVe siĂšcle trouvĂ©e Ă  l’agora d’AthĂšnes, l’auteur estime qu’elle atteste la misĂ©rable condition qui Ă©tait alors celle des esclaves. 12La troisiĂšme division s’interroge sur l’action des femmes dans la sociĂ©tĂ© athĂ©nienne, la façon dont la violence Ă  l’égard des femmes Ă©tait considĂ©rĂ©e il est soulignĂ© que la sanction est fondĂ©e sur la nature de l’intention qui meut l’agresseur masculin et non sur la violence subie par la femme et aussi la maniĂšre dont les femmes pouvaient agir en matiĂšre Ă©conomique en s’appuyant sur un consentement masculin. ConsidĂ©rant le discours d’Apollodore, alias le Pseudo-DĂ©mosthĂšne, Contre TimothĂ©e, l’A. estime qu’il n’a pas Ă©tĂ© prononcĂ© en 362-361, mais avant 366-365, alors mĂȘme que PasiclĂšs, le frĂšre d’Apollodore, que l’on voit intervenir comme tĂ©moin, n’avait pas 18 ans. 13Dans la quatriĂšme partie, il est relevĂ© que le verbe apokteinein tuer » est utilisĂ©, en prose attique, pour dĂ©signer Ă  la fois la prĂ©paration d’un assassinat et l’acte mĂȘme de meurtre ; en consĂ©quence, les actes perpĂ©trĂ©s par le comploteur d’un assassinat et par un meurtrier relevaient de la mĂȘme procĂ©dure. Une autre procĂ©dure la dikĂš bouleuseĂŽs s’appliquait Ă  ceux qui avaient fomentĂ© un assassinat sans que celui-ci eĂ»t Ă©tĂ© effectuĂ©. Par ailleurs, l’A. met en question le point de vue selon lequel le systĂšme de lois athĂ©nien n’aurait pas visĂ© Ă  produire une norme positive mais plutĂŽt Ă  permettre aux citoyens – et en particulier aux plus aisĂ©s d’entre eux – de poursuivre leurs vengeances privĂ©es ; les plaignants auraient pu renoncer aux poursuites entreprises par eux, pourvu que le TrĂ©sor public ne fĂ»t pas privĂ© du revenu d’une amende. 14Quant Ă  l’ envoi », il souligne que la parodie de la terminologie lĂ©gislative effectuĂ©e par Aristophane doit montrer que leurs lois constituaient pleinement un bien commun des AthĂ©niens en opposition, par exemple, Ă  une apprĂ©ciation de M. H. Hansen estimant, dans La dĂ©mocratie athĂ©nienne Ă  l’époque de DĂ©mosthĂšne, Paris, 1993, p. 229, qu’ il devait ĂȘtre excessivement difficile pour l’AthĂ©nien moyen de se retrouver dans [le] maquis [des] procĂ©dures ». 15Un autre livre, complĂ©mentaire de celui-ci, est annoncĂ© p. IX il portera sur la maniĂšre dont les AthĂ©niens interprĂ©taient et appliquaient la loi dans leurs cours judiciaires ce livre sera en principe intitulĂ© The Rule of Law in Action The Nature of Litigation in Classical Athens. Le diptyque ainsi constituĂ© ne pourra que constituer un prĂ©cieux instrument de rĂ©fĂ©rence, et une base de bien des dĂ©bats. 16Nicolas RICHER. Christopher J. Smith, The Roman Clan. The gens from Ancient Ideology to Modern Anthropology, Cambridge, Cambridge University Press, 2006, 393 p. 17Ce livre est une enquĂȘte fouillĂ©e sur le concept de gens. La 1re partie p. 12-165 fait le point des interprĂ©tations modernes du mot ; la seconde est une tentative de dĂ©finition, anthropologique dans son approche, de la gens p. 169-346. L’ouvrage contient deux appendices l’un concerne les rapports entre curie romaine et religion d’aprĂšs le tĂ©moignage de Denys d’Halicarnasse ; l’autre, des curies disparues. La bibliographie de 21 pages 363-383 contient 559 rĂ©fĂ©rences, la plupart en anglais, de plus de 350 auteurs diffĂ©rents. On relĂšve trois indices gĂ©nĂ©ral, des noms antiques et des sources littĂ©raires discutĂ©es. On peut considĂ©rer que le livre est, dans son entier, une historiographie Ă  deux niveaux une historiographie moderne puis une historiographie des sources antiques elles-mĂȘmes. 18La difficultĂ© majeure de l’entreprise vient de l’absence de dĂ©finition englobante de la gens les sources littĂ©raires ne dĂ©finissent pas le mot mais donnent des exemples de gentes particuliĂšres et dĂ©crivent leurs singularitĂ©s extraordinaires ou fascinantes qu’elles mettent en relation avec des sacra. Jamais cependant il n’est possible de relier des familles aux dieux, Ă  la mythologie ou aux origines de Rome de maniĂšre convaincante et assurĂ©e. Les sources antiques ne permettent pas de relier gĂ©nĂ©riquement la gens Ă  l’organisation originelle des cadres civiques de l’État romain. Elles ne dĂ©crivent pas la gens comme une entitĂ© politique mais il est clair que les gentes participaient Ă  la vie politique. L’enquĂȘte passe donc par les lieux d’expression du terme gens, ceux oĂč elle intervient l’armĂ©e et la terre, donc la relation de clientĂšle, parce que la terre donne le pouvoir, hiĂ©rarchise socialement les hommes, et que la possession de terres ou d’hommes donne le pouvoir de lever des troupes ; la religion. Ce faisant, Ă  partir de l’époque rĂ©publicaine, ce sont les questions de dynastie » dans la dĂ©tention des sacerdoces et des magistratures qui apparaissent et doivent ĂȘtre analysĂ©es. D’oĂč aussi une enquĂȘte qui essaie de dĂ©crypter l’un des sujets majeurs de l’historiographie antique – Ă  savoir, la question de la lutte entre patriciens et plĂ©bĂ©iens. Chez CicĂ©ron, le terme est rarement utilisĂ© en relation avec les plĂ©bĂ©iens ; Ă  lire Tite-Live, la notion de gens ne pouvait pas ĂȘtre appliquĂ©e aux plĂ©bĂ©iens. Mais cela signifie-t-il autre chose que le fait qu’à son Ă©poque, consciemment ou non, le terme n’était guĂšre en usage que pour les patriciens ? Cela signifie-t-il autre chose que l’idĂ©e et la reprĂ©sentation que se faisaient d’eux les patriciens Ă  la fin de la RĂ©publique, pĂ©riode au cours de laquelle on sait qu’il y eut une tendance Ă  la construction ou Ă  la reconstruction de gĂ©nĂ©alogies ? 19La premiĂšre partie du livre passe en revue les interprĂ©tations modernes depuis la Renaissance de Carlo Sigonio, au milieu du XVIe siĂšcle, aux historiens du XXe siĂšcle – comme Arangio-Ruiz et Bonfante en passant par Vico, Niebuhr, Mommsen, Morgan, ce dernier d’une grande importance par son approche comparatiste et philologique, et M. Radin. Progressivement une ouverture ethnographique et anthropologique est apparue qui a permis d’envisager les sociĂ©tĂ©s antiques plus largement, en particulier dans le rapport entre famille et gens. Cette mise au point effectuĂ©e, C. J. Smith s’attache, dans la deuxiĂšme partie, non pas Ă  dĂ©finir la gens – ce qui, au terme de la lecture de l’ouvrage, se rĂ©vĂšle impossible – mais Ă  tenter d’approcher institutions, organes, circonstances – politiques, sociales, Ă©conomiques, militaires – qui pourraient mettre en Ă©vidence l’idĂ©e de gens, ou rĂ©vĂ©ler son existence. Car, dans les textes, le mot est associĂ© Ă  d’autres termes et rĂ©alitĂ©s clients, plĂ©bĂ©iens, curies, quirites, patriciens et patriciat, armĂ©e. Il confronte d’abord les sources et leurs interprĂ©tations Ă  l’archĂ©ologie et aux structures onomastiques. L’archĂ©ologie n’a pas entiĂšrement permis de retrouver la gens elle montre plutĂŽt le dĂ©veloppement rapide de centres urbains qu’une structure sociale qui dĂ©pendrait d’un groupe identifiĂ© et organisĂ©. Finalement, la gens est une notion loin d’ĂȘtre Ă©vidente, contrairement Ă  ce que les sources antiques pourraient laisser croire ; de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours, elle a pris une place de plus en plus grande alors que les sources littĂ©raires antiques sont problĂ©matiques parce que la plupart sont de beaucoup postĂ©rieures aux temps qu’elles prĂ©tendent expliquer ; la rĂ©fĂ©rence au genos attique n’est pas prouvĂ©e et l’on ne peut pas Ă©tablir de comparaison lĂ©gitime et directe entre les deux concepts. Qualifier la sociĂ©tĂ© italienne de gentilice », c’est tirer une conclusion dangereuse en donnant plus de sens au mot qu’il n’en a. Au terme de cette sĂ©rie d’observations indirectes, C. J. Smith en vient Explaining the gens » Ă  la gens et montre que, pour comprendre ce qu’elle est, il faut en passer par la comprĂ©hension de l’histoire du patriciat et non rĂ©flĂ©chir en termes d’institution statique. Un arriĂšre-plan institutionnel avec, au cours du temps, un affrontement entre une Ă©lite et ses opposants a sans doute rendu nos explications trop simplistes. Nous sommes tributaires notamment de Tite-Live qui a tentĂ© de croire et de faire croire que les patriciens Ă©taient organisĂ©s en gentes et que la relation entre les patriciens et les auspices n’était pas morte Ă  la fin de la RĂ©publique. Or il est probable que l’histoire primitive du patriciat n’est pas celle d’un ordre aristocratique. Avant la RĂ©publique, c’est-Ă -dire avant que n’apparaisse la liste des magistrats de Rome, les patriciens sont invisibles ou silencieux dans les sources en tant qu’acteurs politiques. Ensuite, ils deviennent le groupe d’intĂ©rĂȘt le plus puissant. 20La gens, en tant qu’institution, n’a probablement jamais existĂ©. Elle dut ĂȘtre un principe d’organisation sociale, une aspiration, en particulier pour les anciens lignages plĂ©bĂ©iens. Le sujet du livre est d’une grande complexitĂ©. La quantitĂ© accumulĂ©e des indices minutieux en fait la densitĂ©, mais le cheminement sinueux fait parfois oublier les buts de la dĂ©monstration. À force de dĂ©tails et exposĂ©s des thĂšses des chercheurs modernes dans la premiĂšre partie, on en finit par ne plus voir l’objectif et qu’il ne s’agit que d’analyses et d’interprĂ©tations autres que celles de Smith. La gens disparaĂźt mĂȘme parfois. Dans la deuxiĂšme partie, pendant des pages, il n’est plus question que du patriciat en tant que groupe. Dans l’index gĂ©nĂ©ral, il est rĂ©vĂ©lateur que tout ce qui tourne autour du mot gens ne renvoie qu’à 10 % des pages du livre, contre 20 % pour le patriciat, avec trĂšs peu de contacts entre les deux sĂ©ries d’occurrences. Bref, s’il est riche, sa lecture en est ardue et des lecteurs qui n’ont pas une bonne maĂźtrise des sources de la pĂ©riode et de son historiographie s’y perdront. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas s’y plonger. 21Nicolas MATHIEU. GĂ©rard Minaud, La comptabilitĂ© Ă  Rome. Essai d’histoire Ă©conomique sur la pensĂ©e comptable commerciale et privĂ©e dans le monde romain antique, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2005, 383 p. 22Cet ouvrage est issu d’une thĂšse de doctorat soutenue par l’A. en 2002. Il est prĂ©facĂ© par A. Tchernia. Son objet est de reconstituer les mĂ©thodes de la comptabilitĂ© romaine. Il s’agit de dresser l’inventaire des outils comptables des Romains, en dĂ©signant ceux qu’ils possĂ©daient et ceux dont ils Ă©taient dĂ©pourvus, volontairement ou non » p. 24. En Ă©tudiant quel usage les Romains font des moyens Ă  leur disposition, l’auteur espĂšre approcher ce qu’il appelle leur rationalitĂ© ». Il s’agit donc de partir des pratiques pour tenter une histoire des mentalitĂ©s Ă©conomiques. L’argumentation, si elle peut paraĂźtre parfois complexe, est originale et stimulante. Elle est servie par une prĂ©sentation claire, proposant systĂ©matiquement textes latins et traductions. 23L’ouvrage s’ouvre sur le constat du manque de sources. Aucun livre de comptes n’est parvenu jusqu’à nous, ni aucun traitĂ© de comptabilitĂ©. Les archĂ©ologues ont bien mis au jour quelques ensembles de tablettes ou papyri, mais ces textes sont bien allusifs. À cĂŽtĂ© des tĂ©moignages souvent faussement prĂ©cis d’un CicĂ©ron ou d’un Pline le Jeune, seul subsiste le vocabulaire ces mots, dispersĂ©s dans les textes littĂ©raires de toutes Ă©poques et de toutes natures, utilisĂ©s par les Romains lorsqu’ils parlent de la gestion de leur patrimoine. Mais les traducteurs peinent Ă  trouver leur sens prĂ©cis. Or, tant que ces termes techniques ne sont pas compris, les pratiques qu’ils recouvrent ne peuvent l’ĂȘtre. 24Pour briser ce cercle vicieux, G. Minaud propose une dĂ©marche comparative tenter de comprendre la comptabilitĂ© romaine Ă  la lumiĂšre du systĂšme utilisĂ© de nos jours. L’A. tire profit d’une histoire personnelle originale issu d’une Ă©cole de commerce, il a Ă©tĂ© chef d’entreprise avant d’entreprendre des Ă©tudes d’histoire. Il est donc tout qualifiĂ© pour expĂ©rimenter une dĂ©marche dont la recherche actuelle souligne de plus en plus l’intĂ©rĂȘt l’étude des sources anciennes Ă  l’aide d’outils importĂ©s d’autres disciplines. Le danger d’une telle mĂ©thode pourrait ĂȘtre de plaquer sur les tĂ©moignages antiques des concepts artificiellement empruntĂ©s Ă  la comptabilitĂ© moderne. Le grand intĂ©rĂȘt de l’ouvrage est que l’auteur, loin de tomber dans ce travers, ne cesse de revenir Ă  l’étude des sources antiques, qu’il cite et analyse abondamment. Sa connaissance de la comptabilitĂ© moderne est donc rĂ©ellement mise au service de l’étude historique. Elle permet de proposer de nouvelles interprĂ©tations de certains textes, mais aussi de rĂ©viser ou prĂ©ciser les traductions de nombreux termes latins. 25L’ouvrage se divise en deux parties la premiĂšre tente de dĂ©terminer quels sont les outils comptables dont disposent les Romains ; la seconde, quels usages ils en font. 26La premiĂšre partie regroupe 4 chapitres. Le premier propose une initiation aux principes de comptabilitĂ©. Le lecteur peu familier de cette discipline pourra trouver l’exercice austĂšre, mais ses efforts sont indispensables pour comprendre la suite du raisonnement. Les chapitres suivants dĂ©crivent les outils comptables des Romains. Le paterfamilias tenait un compte au nom de chacun de ses correspondants, ce que l’on appelle aujourd’hui compte de tiers chap. 2. CentralisĂ©s et juridiquement reconnus chap. 3, ces comptes appliquent le principe de l’équilibre mĂ©canique un dĂ©bit pour un crĂ©dit, premier pas vers la comptabilitĂ© en partie double. Le vocabulaire est prĂ©cis, les connaissances arithmĂ©tiques Ă©galement, la numĂ©rotation en chiffres romains ne constituant nullement un handicap Ă  la tenue de comptes efficaces chap. 4. L’auteur conclut que les Romains disposaient d’instruments dĂ©passant les simples besoins d’une gestion domestique. Ils manipulaient diffĂ©rents documents comptables dont chacun remplissait une fonction bien prĂ©cise les aduersaria enregistraient les opĂ©rations courantes, centralisĂ©es ensuite dans le codex accepti et expensi. 27La deuxiĂšme partie s’attache Ă  dĂ©terminer quel usage les Romains faisaient de ce systĂšme complexe et prĂ©cis. Il leur permettait d’apprĂ©cier les flux financiers chap. 5, ou l’accroissement d’un patrimoine entre deux pĂ©riodes de rĂ©fĂ©rence chap. 6. Il servait Ă©galement Ă  maĂźtriser et contrĂŽler les comptes chap. 7, mais rarement comme outil de prise de dĂ©cision Ă©conomique chap. 8. Le nƓud de l’argumentation est que cet usage limitĂ© de la comptabilitĂ© romaine est intimement liĂ© Ă  la structure mĂȘme de l’économie, marquĂ©e par l’esclavage. La valeur d’un esclave est trop fluctuante pour faire l’objet d’un traitement comptable sa fuite ou son dĂ©cĂšs rĂ©duisent de maniĂšre imprĂ©visible le patrimoine de son propriĂ©taire, qu’il peut, Ă  l’inverse, augmenter, en se reproduisant ou en transmettant son savoir-faire. Les variations de valeur de cet outil de production si particulier sont impossibles Ă  prĂ©voir et formaliser dans des calculs d’amortissement Ă©valuant la dĂ©prĂ©ciation d’un patrimoine. Or cette notion d’amortissement est centrale dans la comptabilitĂ© moderne, notamment pour le calcul du coĂ»t de revient, du profit, et les dĂ©cisions d’investissement. C’est donc l’importance de l’esclavage qui explique l’usage spĂ©cifique que font les Romains de leur comptabilitĂ©, rĂ©duite Ă  un rĂŽle de mĂ©morisation et de contrĂŽle, mais rarement utilisĂ©e pour prendre des dĂ©cisions Ă©conomiques quel que soit son degrĂ© de prĂ©cision, elle ne peut servir Ă  Ă©valuer la rentabilitĂ© d’un domaine dont le personnel servile est irrĂ©ductible Ă  une prise en compte purement comptable. 28La comparaison avec les pratiques modernes trouve ainsi sa limite, non dans un caractĂšre primitif » de la comptabilitĂ© romaine, mais dans le fait qu’elle est, comme toute activitĂ© Ă©conomique, trĂšs dĂ©pendante de la sociĂ©tĂ© dans laquelle elle s’inscrit. Ce raisonnement devrait sĂ©duire tant les historiens soucieux d’éclairer les mentalitĂ©s Ă©conomiques antiques que les gestionnaires curieux de mise en perspective historique de leurs mĂ©thodes. 29Laetitia GRASLIN-THOMĂ©. Ezio Buchi dir., Storia del Trentino, II. L’EtĂ  romana, Bologne, Il Mulino, 2000, 645 p. avec illustrations. 30Ce gros ouvrage, publiĂ© sous la direction d’E. Buchi, professeur d’histoire romaine Ă  l’UniversitĂ© de VĂ©rone, correspond au deuxiĂšme volume de l’histoire du Trentin qui en comptera six ; il regroupe plusieurs contributions importantes sinon fondamentales pour l’histoire de cette rĂ©gion septentrionale de l’Italie. 31La premiĂšre contribution signĂ©e de Stefania Pesavento Mattioli est consacrĂ©e Ă  l’étude du rĂ©seau routier intĂ©grĂ©, dans une vision plus globale de la circulation en Italie nord-orientale rĂ©gion X. Cette Ă©tude est complĂ©tĂ©e de cartes situant les stations citĂ©es dans les sources. 32La contribution suivante, que l’on doit Ă  Ezio Buchi, est particuliĂšrement importante, centrĂ©e sur la colonisation de la Cisalpine jusqu’à la dĂ©duction de la colonie de Tridentum. Reprenant toute l’histoire de la conquĂȘte depuis la dĂ©duction en 268 avant notre Ăšre de la colonie latine d’Ariminum dans le territoire des Gaulois SĂ©nons, l’auteur s’attache Ă  retracer toute l’histoire de la conquĂȘte romaine victoire contre les Gaulois BoĂŻens, dĂ©ductions coloniales dans la plaine du PĂŽ, construction de la via Flaminia, guerre contre Hannibal, dĂ©duction de la colonie latine d’AquilĂ©e en 181, lutte contre les Cimbres et les Teutons et leur dĂ©faite en 101, pour en arriver Ă  l’octroi du ius Latii aux communautĂ©s transpadanes, puis de la citoyennetĂ© romaine sous CĂ©sar. Il s’intĂ©resse ensuite au municipium de Tridentum et aux limites de son territoire. Il rappelle l’édit de Claude de 46 connu sous le nom de tabula Clesiana, qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  certaine pratique illĂ©gale de militaires usurpant la citoyennetĂ© romaine, mais que Claude, afin d’éviter tout trouble, rendit lĂ©gale par cet Ă©dit. Le passage au statut de colonie se situe entre 46 et 165-166, sans qu’il soit possible de prĂ©ciser ; cependant, l’auteur pencherait pour une dĂ©cision de Marc AurĂšle. Enfin, un long discours est consacrĂ© Ă  l’étude du culte impĂ©rial dont on relĂšve les premiĂšres traces dĂšs Auguste. 33La contribution d’Alfredo Buonopane est tout aussi importante, consacrĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ©, l’économie et la religion. Si les sources Ă©pigraphiques sont peu abondantes concernant les magistrats, elles sont beaucoup plus nombreuses concernant les militaires ; les habitants du Trentin semblent avoir eu une propension certaine pour la carriĂšre militaire. Le chapitre consacrĂ© Ă  l’économie est particuliĂšrement intĂ©ressant et rĂ©vĂšle une trĂšs grande variĂ©tĂ© d’activitĂ©s agriculture intensive dans les vallĂ©es, de subsistance en hauteur et pastoralisme, culture de la vigne, exploitation de la forĂȘt prĂ©sentant une grande diversitĂ© d’espĂšces selon l’altitude, recours Ă  la chasse et Ă  la pĂȘche, Ă©levage diversifiĂ© ovins, porcins, bovins, chevaux, extraction et travail de la pierre, travail du bois, production textile, travail des mĂ©taux et du verre, production de cĂ©ramique, de matĂ©riaux de construction, d’amphores... De ce panorama, il ressort une trĂšs grande vitalitĂ© Ă©conomique se traduisant par des Ă©changes diversifiĂ©s avec l’Afrique, l’ÉgĂ©e et le Proche-Orient. Dans toute la rĂ©gion, on observe un grand dynamisme Ă©conomique. Les connaissances sur la religion reposent sur les sources Ă©pigraphiques et les trouvailles archĂ©ologiques divinitĂ©s indigĂšnes romanisĂ©es ou assimilĂ©es, cultes salutaires, Ă©gyptiens et orientaux, cultes italiques et romains... ensemble d’une grande variĂ©tĂ©. 34À l’étude des trouvailles monĂ©taires, qu’elles soient erratiques ou en dĂ©pĂŽts, s’est attachĂ© Giovanni Gorini. 35Gianni Ciurletti dresse un inventaire des trouvailles archĂ©ologiques de la ville de Trente en s’intĂ©ressant plus particuliĂšrement au schĂ©ma urbain enceinte, voirie, Ă©gouts, constructions publiques et privĂ©es, dĂ©couvertes extra-urbaines, avec notamment l’amphithéùtre et les cimetiĂšres. En complĂ©ment, Elisabetta Baggio Bernardoni prĂ©sente une Ă©tude de la porte Veronensis, l’unique porte de l’enceinte identifiĂ©e, Ă  l’extrĂ©mitĂ© mĂ©ridionale du cardo maximus. 36Enrico Cavada s’est intĂ©ressĂ© au territoire, Ă  son peuplement, aux habitats et aux nĂ©cropoles. La documentation archĂ©ologique est particuliĂšrement importante depuis le XIXe siĂšcle. L’A. divise son Ă©tude en secteurs gĂ©ographiques qui semblent tous avoir leurs caractĂ©ristiques propres. Ainsi, dans le Trentin mĂ©ridional, on relĂšve la prĂ©sence de praedia et de villas rustiques ; dans le secteur de l’Adige central, la prĂ©sence d’entreprises agraires ; dans les vallĂ©es internes, on retrouve des agglomĂ©rations de type vicus, pagus et des activitĂ©s liĂ©es Ă  la forĂȘt et au pastoralisme ; le territoire du Trentin oriental et Feltre, tournĂ©s vers le bassin du Brenta, ne semblent pas avoir connu une occupation intensive et apparaissent plutĂŽt comme zone de passage. 37Gianfranco Paci centre son enquĂȘte sur le secteur sud-ouest du Trentin l’alto Garda e le Giudicarie » , davantage tournĂ© vers Brixia et la plaine padane ; il nous en donne une histoire politico-administrative et une analyse de la sociĂ©tĂ© et de l’économie. 38Enfin, Iginio Rogger s’interroge sur les dĂ©buts chrĂ©tiens de la rĂ©gion ; il insiste sur le retard de la christianisation de la rĂ©gion par rapport Ă  l’espace mĂ©diterranĂ©en. Peu de sources Ă©crites sur les origines demeurent, si ce n’est une sĂ©rie de documents relatifs Ă  l’évĂȘque Vigile de la fin du IVe siĂšcle, Ă  qui fut dĂ©diĂ© un culte au VIe siĂšcle. 39L’ouvrage se termine sur une importante bibliographie et sur des indices de noms de personnes, de lieux, et de choses remarquables, que l’on doit Ă  Anna Zamparini. 40Ce livre consacrĂ© Ă  l’époque romaine du Trentin est remarquable par la qualitĂ© des articles rĂ©unis, qui constituent une somme des connaissances de cette rĂ©gion, si importante par son dynamisme Ă©conomique et pour les relations commerciales entre l’Italie et les rĂ©gions septentrionales. 41Christiane DELPLACE. Anouar Louca, L’autre Égypte, de Bonaparte Ă  Taha Hussein, Le Caire, IFAO, Cahier des Annales islamologiques, 26, 2006, 223 p., 14 ill., index. 42Cet ouvrage est un recueil de 15 articles I Ă  XV, dont trois inĂ©dits, Ă©crits par le regrettĂ© Anouar Louca 1927-2003. C’est, en quelque sorte, un ultime hommage rendu Ă  ce chercheur Ă©gyptien, ami de la France et d’expĂ©rience internationale. Il avait Ă©tĂ© dĂ©jĂ  honorĂ© de son vivant dans une publication de l’IFPO J. Dichy, H. HamzĂ© Ă©d., Le voyage et la langue. MĂ©langes en l’honneur d’Anouar Louca et d’AndrĂ© Roman colloque de Lyon II, 28-29 mars 1997, 2004. Au fur et Ă  mesure de la lecture, on perçoit une quĂȘte des liens subtils nouĂ©s entre culture française et culture Ă©gyptienne, depuis l’évĂ©nement fondateur de l’expĂ©dition de Bonaparte dans la vallĂ©e du Nil. La construction de l’ensemble suit la chronologie, armature des faits », tout en tissant finement la trame des Ă©changes. De plus, la parfaite maĂźtrise des deux langues et des deux cultures permet d’analyser le dialogue d’une rive Ă  l’autre et de mettre au jour la chaĂźne des interlocuteurs. En contrepoint des figures bien connues de Bonaparte, de Jomard, de Champollion, des saint-simoniens et de J. Berque, on dĂ©couvre des intermĂ©diaires culturels » moins connus ; ainsi, Moallem Yacoub 1745-1801, l’intendant copte du gĂ©nĂ©ral Desaix, est rĂ©habilitĂ© d’une accusation de collaboration avec la France par son projet d’indĂ©pendance de l’Égypte II. D’EdmĂ©e François Jomard, jeune gĂ©ographe de l’ExpĂ©dition, maĂźtre d’Ɠuvre infatigable de la Description de l’Égypte, on connaĂźt moins les projets pĂ©dagogiques soumis Ă  MĂ©hĂ©met Ali. Ainsi va naĂźtre l’École Ă©gyptienne de Paris 1826-1835, boursiers musulmans et chrĂ©tiens dont la formation est Ă  dominante scientifique et technique I ; on peut aussi lire sur la diversitĂ© de leurs origines l’article de Jomard, Les Ă©tudiants armĂ©niens dans la premiĂšre mission Ă©gyptienne Ă  Paris envoyĂ©e par MĂ©hĂ©met Ali en 1826 », dans Nouveau Journal asiatique, 1828, II, p. 16-116. Ils sont accompagnĂ©s de leur guide spirituel, le remarquable imam Ă©clairĂ© Rifaca al-Tahtawi 1801-1873 dont les Ɠuvres complĂštes ont Ă©tĂ© traduites par A. Louca et dont la figure est rĂ©currente dans plusieurs articles I, p. 9-15 ; IX ; X, p. 142-145 ; XV, p. 192-193 ; on signalera, en complĂ©ment, l’édition rĂ©cente du journal de l’imam, L’Or de Paris, traduite par notre auteur et publiĂ©e aux Éditions Sindbad en 1988. Al-Tahtawi reste encore une des meilleures rĂ©fĂ©rences d’ouverture au monde moderne et d’islam des LumiĂšres, si l’on en juge par des parutions rĂ©centes comme l’ouvrage de Guy Sorman, Les enfants de Rifaa musulmans et modernes, Paris, Le Livre de poche, 2005. 43À cette glorieuse pĂ©piniĂšre de cadres pour l’Égypte des KhĂ©dives, une autre sĂ©rie d’articles oppose la malheureuse communautĂ© des rĂ©fugiĂ©s de Marseille IV, en particulier les mamelouks » V dont la silhouette pittoresque a inspirĂ© l’orientalisme romantique dans sa double tradition littĂ©raire, mais surtout picturale III. Exotisme meurtrier, VI. Clandestins du romantisme. Quelques figures peu connues d’hommes de lettres et surtout de linguistes le poĂšte Joseph Agoub, les interprĂštes Ellious Bocthor, Michel Sabbagh, le Suisse Jean Humbert nous introduisent dans l’univers de Champollion VII-VIII, sous le signe du dĂ©chiffrement des hiĂ©roglyphes 1822. Une enquĂȘte dans les archives porte sur le mystĂ©rieux prĂȘtre copte dont le PĂšre de l’égyptologie suivait les offices Ă  l’église Saint-Roch et les conseils le nom est correctement restituĂ© comme Hanna Chiftigi, et non Cheftidchy H. Hartleben, 1906 ou Shephtichi A. Faure, 2004 ; une biographie lacunaire » p. 97-98 peut, ainsi, ĂȘtre proposĂ©e. 44Passant sur la rive Ă©gyptienne, le Pr Louca s’intĂ©resse aux saint-simoniens X dont le projet initial est de creuser l’isthme de Suez. Il nous prĂ©sente, ce qui est moins connu, leurs interlocuteurs Ă©gyptiens les ministres turcs Edhem Pacha et Mustafa Mukhtar Instruction publique ainsi que trois ingĂ©nieurs de l’École Ă©gyptienne de Paris, Mahzar ministre des Travaux publics, Baghat et Bayyumi, animateur de l’École polytechnique du Caire et ses disciples. À cĂŽtĂ© des rĂ©serves au sujet d’Enfantin, il est fait grand cas de l’exemplaire Charles Lambert ». L’article suivant XI est consacrĂ© au fellah suisse », l’agronome socialisant John Ninet dont Louca a publiĂ© les Lettres d’Égypte 1871-1882, CNRS, 1979, et qui est l’auteur du premier Manifeste du Parti national Ă©gyptien en novembre 1879. 45La deuxiĂšme grande figure de l’islam Ă©clairĂ©, au XXe siĂšcle, cette fois, est la grande figure de Taha Hussein dont l’extraordinaire carriĂšre et le portrait sont esquissĂ©s dans deux confĂ©rences sans notes Un enfant aveugle devient le guide d’une nation » XII et l’inclassable Taha Hussein » XIII, mais il manque peut-ĂȘtre une bibliographie de son Ɠuvre en annexe. Suit un hommage au maĂźtre et ami, Jacques Berque XIV ; en Ă©cho, un autre savant, auteur du livre de rĂ©fĂ©rence sur l’ExpĂ©dition d’Égypte 1989, Henry Laurens, a dĂ©diĂ© son livre Orientales I. Autour de l’expĂ©dition d’Égypte, CNRS, 2004, Ă  la mĂ©moire d’Anouar Louca, ce maĂźtre de plusieurs gĂ©nĂ©rations d’historiens de l’Égypte au XIXe siĂšcle et le vĂ©ritable rĂ©novateur de l’histoire de l’expĂ©dition d’Égypte et des relations entre la France et l’Égypte ». L’autre Égypte se termine en boucle sur une rĂ©flexion utile d’historien, face aux controverses qui ont suivi le bicentenaire de l’expĂ©dition d’Égypte, Repenser l’expĂ©dition de Bonaparte » XV, oĂč il souligne que le binarisme colonisateur/colonisĂ© occulte, rĂ©trospectivement, la complexitĂ© du contexte » et le salut d’un autre chercheur, spĂ©cialisĂ© dans l’étude de cette pĂ©riode, Patrice Bret. L’expĂ©dition militaire est, aussi, une exploration », source d’horizons partagĂ©s. La vie et l’Ɠuvre d’Anouar Louca en sont une parfaite illustration. 46Marie-Christine BUDISCHOVSKY. Paul Freedman, Bourin Monique eds, Forms of Servitude in Northern and Central Europe. Decline, Resistance and Expansion, Turnhout, Brepols, 449 p., coll. Medieval Texts and Cultures of Northern Europe », 2005. 47Cet ouvrage constitue les actes du colloque sur le nouveau servage en Europe mĂ©diane qui s’est tenu en fĂ©vrier 2003 Ă  Göttingen sous la direction des deux Ă©diteurs ainsi que celles de Ludolf Kuchenbuch et Pierre Monnet, avec l’appui du Max-Planck-Institut. Il s’agissait d’étendre Ă  l’Europe centrale et septentrionale une analyse du phĂ©nomĂšne dans l’espace mĂ©diterranĂ©en qui avait Ă©tĂ© abordĂ©e Ă  Rome en 1999. Les communications prĂ©sentĂ©es Ă  cette occasion traitent de la question entre le XIIIe et le XVIe siĂšcle, mis Ă  part un article de Michel Parisse qui pose la question de façon gĂ©nĂ©rale depuis le haut Moyen Âge et une contribution de Heide Wunder qui pousse la problĂ©matique jusqu’au XVIIIe siĂšcle Ă  partir d’un exemple pris dans la Hesse. 48L’ouvrage commence par une longue introduction des deux Ă©diteurs qui font le point sur l’historiographie et se demandent s’il y a lieu d’introduire un nouveau ou un second servage qui naĂźtrait sous la pression du pouvoir nobiliaire ou sous la contrainte de la crise des XIVe et XVe siĂšcles. Les A. s’attachent Ă  une gageure, donner une tentative de dĂ©finition commune des traits du servage sans pour autant la diluer dans un cadre purement formel gĂ©ographique et chronologique, en mettant en avant l’existence de serfs, hommes de corps ou dĂ©pendants dans la terminologie, qui renvoie Ă  une double perception ; d’une part, l’existence d’une catĂ©gorie pensĂ©e ou perçue par les seigneurs et sur laquelle ils exercent leurs droits ; d’autre part, la conscience, qu’en ont les intĂ©ressĂ©s eux-mĂȘmes, des formes de la macule qui se traduit par des signes visibles comme la mainmorte ou le formariage qui ne sont pas vĂ©cus de gaietĂ© de cƓur. L’enquĂȘte dĂ©bouche ensuite sur une sĂ©rie d’études rĂ©gionales, avec des contributions sur la France 3 Vincent Corriol pour le Jura, Ghislain Brunel en Laonnois, Denise Angers en Normandie, sur l’espace germanophone 7 Julien Demade et Joseph Morsel pour la Franconie, Tom Scott aux confins sud-ouest du monde germanique, Kurt Andermann en Pays de Bade, Roger Sablonier en terre helvĂ©tique, Heide Wunder en Hesse, Werner Rösener en Allemagne mĂ©ridionale, Heinz Dopsch dans les Alpes autrichiennes, le Danemark 2 avec Michael H. Gelting pour le XIIIe siĂšcle et Jeppe BĂŒchert NetterstrĂžm pour les XVe-XVIe, avant de se conclure par un article sur la Hongrie J. M. Bak, un autre sur la Pologne Marian Dygo et un dernier sur l’Angleterre Christopher Dyer. Par contre, la complexitĂ© de la question, la dispersion gĂ©ographique et temporelle des contributions n’a pas permis de synthĂšse et l’ouvrage n’offre pas de conclusion, ce qu’on peut regretter, car, s’il est Ă©videmment impossible de tirer toutes les consĂ©quences Ă  chaud », lors des prestations orales, on peut espĂ©rer le faire Ă  tĂȘte reposĂ©e pour l’édition ; seulement la multitude des champs d’observation rendait ici l’exercice alĂ©atoire et explique la longue introduction problĂ©matique qui est d’autant plus prĂ©cieuse. 49Il est hors de question de rendre compte de la teneur des propos de chaque article dans un compte rendu qui doit ĂȘtre bref et c’est d’ailleurs inutile, tant il est vrai que transparaissent Ă  travers les dĂ©monstrations des divers auteurs quelques thĂšmes rĂ©currents qui soulignent les lignes de force de toute rĂ©flexion actuelle sur la question du servage. Pour faire court, disons que trois domaines sont Ă  privilĂ©gier. D’abord, la question de l’origine et de l’évolution de ce servage, dont on peut faire un hĂ©ritage des Ă©poques antĂ©rieures ou, au contraire, une nouveautĂ© qualifiĂ©e de second servage ; ensuite, l’étude des formes infiniment variĂ©es de la dĂ©pendance qui sont loin de se laisser rĂ©duire Ă  un modĂšle unique et se dĂ©finissent toujours par rapport Ă  l’exigence seigneuriale ; enfin, la rĂ©action des populations soumises Ă  ces contraintes, qui oscillent entre contestation sourde, tentatives d’échapper Ă  la marque du mĂ©pris social par le rachat, et rejet violent comme Ă  l’occasion de la guerre des paysans qui a tant marquĂ© dans le monde germanique. 50Sur le premier point, les divers auteurs semblent plutĂŽt considĂ©rer que le servage a toujours existĂ©, mĂȘme si parfois la nature des documents a pu l’occulter, mais que la forme de cette servitude a pu fort bien Ă©voluer en un statut souvent moins contraignant que la servitude fĂ©odale ou domaniale qui sont elles aussi, et il est bon de s’en souvenir, des catĂ©gories formelles de l’historien plus que des cadres intangibles. La servitude connaĂźt des variations infinies avec des pulsations tantĂŽt vers une certaine forme de libertĂ© relative cas le plus gĂ©nĂ©ral, tantĂŽt vers une contrainte nouvelle par exemple dans la Pologne du XVe siĂšcle, et il est bien dĂ©licat de thĂ©oriser ce qui est par contre une coutume socio-Ă©conomique bien ancrĂ©e, celle d’un prĂ©lĂšvement sur un monde paysan par une Ă©lite seigneuriale qui se poursuit Ă  l’époque moderne. 51En second lieu, ces articles attirent attention sur l’extraordinaire Ă©miettement des statuts qui est une constante de ce monde ; qu’on soit Eigenleute, Leibeigene, homme de corps, servus, villein, bondsman, on est toujours soumis Ă  des obligations, qui, si elles paraissent fixes a priori, peuvent toujours Ă©voluer dans des enjeux de pouvoirs, des conflits, des processus de nĂ©gociations plus ou moins feutrĂ©s ou carrĂ©ment violents. Mais, quelle que soit l’évolution, le seigneur percepteur ne renonce pas facilement Ă  sa quote-part, peut-ĂȘtre parce qu’elle est rentable, encore qu’une estimation tardive XVIIIe siĂšcle en Pays de Bade montre des rĂ©serves, mais aussi parce qu’elle est un marqueur de la contrainte qui traduit la supĂ©rioritĂ© sociale de celui qui l’impose. 52Dans un troisiĂšme temps, il faut aussi retrouver les manifestations usuelles de cette servitude qui s’appuie sur le trio acadĂ©mique du chevage, de la mainmorte et du formariage, mais se concentre de plus en plus souvent sur la perception d’une rente monĂ©taire, sauf en Pologne encore une fois, accordant plus d’intĂ©rĂȘt aux prĂ©lĂšvements exceptionnels sur les noces ou l’hĂ©ritage, occasions plus rĂ©munĂ©ratrices que la perception d’usage d’un cens rapidement recognitif pour peu que les monnaies varient. Ces contraintes sont aussi vĂ©cues de façon ambiguĂ« par ceux qui y sont soumis, apparemment plus vite et plus souvent dĂ©barrassĂ©s du chevage que des taxes d’hĂ©ritage ou des contraintes limitant les mariages extĂ©rieurs. Pour faire sauter ce qui est parfois ressenti comme un verrou, on connaĂźt des affranchissements collectifs, notamment dans le cas de serfs dĂ©pendant d’une ville, mais c’est loin d’ĂȘtre le cas dominant, car, Ă  moins d’y ĂȘtre poussĂ© par la nĂ©cessitĂ© Ă©conomique, le maĂźtre y est rarement favorable et prĂ©fĂšre la remise d’une libertĂ© individuelle et d’ailleurs rarement plĂ©niĂšre, l’ex-dĂ©pendant restant souvent enserrĂ© dans un rĂ©seau d’obligations envers son seigneur. 53Au total, cet ouvrage trĂšs riche souffre de l’impossibilitĂ© d’une synthĂšse gĂ©nĂ©rale de la question d’autant moins Ă©vidente qu’il englobe largement le dĂ©but des Temps modernes en Europe centrale, mais il est d’un apport prĂ©cieux pour la connaissance de la servitude ou du servage – les mots eux-mĂȘmes sont des piĂšges –, notamment dans l’espace de l’empire. L’existence du phĂ©nomĂšne est ainsi envisagĂ©e dans une longue pĂ©riode et le chercheur Ă  l’affĂ»t de prĂ©cisions plus ciblĂ©es trouvera son bonheur dans les contributions plus particuliĂšrement consacrĂ©es aux temps ou aux contrĂ©es oĂč il a choisi d’exercer sa sagacitĂ©. 54Olivier BRUAND. Massimo Vallerani, La giustizia pubblica medievale, Bologne, Il Mulino, coll. Ricerca », 2005, 304 p. 55Le livre que signe ici M. Vallerani reprĂ©sente le bilan d’une quinzaine d’annĂ©es de recherches consacrĂ©es Ă  l’histoire du droit et de la procĂ©dure, initiĂ©es par la publication de son ouvrage sur le fonctionnement de la justice Ă  PĂ©rouse Il sistema giudiziario del comune di Perugia conflitti, reati e processi nella seconda metĂ  del XIII secolo, PĂ©rouse, 1991. Dans cet essai composĂ© de six chapitres pour la plupart repris de prĂ©cĂ©dents articles, il propose une rĂ©flexion sur l’évolution des systĂšmes judiciaires au sein du monde communal italien, s’attachant plus particuliĂšrement Ă  la question complexe des rapports entre procĂ©dures accusatoire et inquisitoire. Pour le Moyen Âge, cette Ă©volution fut marquĂ©e par des jalons importants le concile de Latran IV, le Tractatus de Maleficiis d’Alberto Gandino, les grands procĂšs politiques du dĂ©but du XIVe siĂšcle, comme ceux de Boniface VIII ou des Templiers. L’A. pose comme postulat que les modĂšles procĂ©duraux sont intimement liĂ©s aux diverses phases d’évolution du pouvoir politique et il souligne Ă  quel point les communes italiennes mĂ©diĂ©vales constituent en ce sens un cadre d’étude particuliĂšrement riche en matiĂšre de pratiques judiciaires. La documentation mobilisĂ©e pour cette enquĂȘte est vaste, constituĂ©e principalement de la production thĂ©orique des juristes mĂ©diĂ©vaux, des statuts communaux, des consilia et bien, entendu, des registres judiciaires des diffĂ©rents tribunaux. 56Dans un premier chapitre de synthĂšse inĂ©dit Procedura e giustizia nelle cittĂ  italiane del basso medioevo, il met l’accent sur un processus culturel majeur du XIIe siĂšcle la diffusion des ordines iudiciarii, c’est-Ă -dire des manuels de procĂ©dure, dont la fonction est notamment d’établir une dĂ©finition rigoureuse de l’organisation du procĂšs. Tous ces ordines mettent en avant le fait que le procĂšs, le jugement sont l’expression de la potestas publique ; Ă  travers cette volontĂ© de maĂźtrise des instruments de pacification de la part des premiers gouvernements consulaires et podestataux, c’est bien la pax qui est en jeu, c’est-Ă -dire la constitution de la communautĂ© comme dĂ©limitation d’un espace pacifiĂ© ». AprĂšs avoir dressĂ© ce tableau Ă©volutif gĂ©nĂ©ral, faisant Ă©galement une grande place Ă  l’Ɠuvre d’Alberto Gandino, l’A. poursuit par une rĂ©flexion sur la procĂ©dure Come pensano le procedure. I fatti e il processo. Partant d’une dĂ©finition du procĂšs comme systĂšme de connaissance des faits qui doivent ĂȘtre dĂ©finis et prouvĂ©s », il insiste sur la complexitĂ© de cette notion de fait, qui devient particuliĂšrement sensible Ă  partir du XIIe siĂšcle et de la redĂ©couverte du droit romain. Il s’attache Ă  montrer les diffĂ©rences entre l’organisation triadique du systĂšme accusatoire accusateur, accusĂ© et juge, modĂšle dans lequel la reconstruction du fait Ă©choit aux parties, et le modĂšle inquisitoire qui suit une logique opposĂ©e, et dans lequel le juge peut recourir Ă  tous les types de preuves qu’il jugera utiles. Dans ce dernier modĂšle, la fama joue alors un rĂŽle moteur comme agent denunciante. Tout le chapitre s’attache donc Ă  cerner ces diffĂ©rences de fond autour du dĂ©clenchement du procĂšs, de la reconstruction du fait, de l’établissement de la preuve, et de l’émergence de la vĂ©ritĂ©. Une fois les bases thĂ©oriques et techniques posĂ©es, M. Vallerani analyse l’application de ces modĂšles procĂ©duraux Ă  l’échelle de deux villes dont il a dĂ©pouillĂ© les registres judiciaires Bologne et PĂ©rouse. Il commence dans un troisiĂšme chapitre par l’étude du systĂšme accusatoire Ă  Bologne Il sistema accusatorio in azione Bologna tra XIIIe XIV secolo, rĂ©alisant un examen dĂ©taillĂ© de son application par le tribunal du Podestat. Ses dĂ©pouillements prouvent la trĂšs grande diffusion du procĂšs accusatoire – environ 1 300-1 400 procĂšs par an dans les annĂ©es 1286-1291 et jusqu’à 3 118 au cours de l’annĂ©e 1294, et montrent la trĂšs nette prĂ©pondĂ©rance de l’absolution comme issue des procĂšs 83 % des issues en moyenne, devant les condamnations et exclusions. Il poursuit par l’étude de la valeur et de la fonction des actes de paix auprĂšs des tribunaux communaux Pace e processo nel sistema giudiziario. L’esempio di Perugia, insistant sur l’importance de la concordia dans la sociĂ©tĂ© communale et sur l’impact des accords privĂ©s » sur la justice publique, et rejette ainsi l’idĂ©e trop longtemps vĂ©hiculĂ©e selon lui que l’acceptation de la paix soit le signe d’une faiblesse des systĂšmes judiciaires mĂ©diĂ©vaux. Dans le cinquiĂšme chapitre Come si costruisce l’inquisizione arbitrium » e potere a Perugia sont mis en avant les dĂ©veloppements, les adaptations et les dĂ©formations de la procĂ©dure ex officio Ă  PĂ©rouse dans la seconde moitiĂ© du XIIIe siĂšcle la procĂ©dure inquisitoire s’y construit en effet au grĂ© des conflits doctrinaux et des dĂ©cisions politiques. Enfin, dans une ultime partie Il processo inquisitorio nella lotta politica a Bologna fra Due e Trecento, il donne un autre exemple d’évolution de la procĂ©dure inquisitoire et revient sur le cas de Bologne Ă  une Ă©poque de fortes tensions politiques, le dĂ©but du XIVe siĂšcle, oĂč l’on observe une intervention trĂšs forte des organes de gouvernement sur le cours de la justice et une tendance de plus en plus marquĂ©e Ă  rĂ©gir l’arbitrium du podestat ; autant de tensions qui eurent des consĂ©quences sur le dĂ©roulement mĂȘme des procĂšs. 57L’ouvrage de M. Vallerani, qui se concentre donc Ă  la fois sur les cadres thĂ©oriques d’élaboration de ces procĂ©dures et sur leur mise Ă  l’épreuve dans le contexte urbain italien, met en dĂ©finitive bien en lumiĂšre le fait que cette construction, loin d’ĂȘtre linĂ©aire, est une opĂ©ration complexe, polyphonique, trĂšs tourmentĂ©e » ; et l’histoire du passage de l’accusatoire Ă  l’inquisitoire, rappelle l’A., ne peut ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e que sur une pĂ©riode trĂšs longue, qui dĂ©passe largement le cadre du Moyen Âge. 58Sylvain PARENT. Jean de Roquetaillade, Liber ostensor quod adesse festinant tempora, Ă©dition critique sous la direction d’AndrĂ© Vauchez, par ClĂ©mence ThĂ©venaz-Modestin et Christine Morerod-Fattebert, Rome, École française de Rome Sources et documents d’histoire du Moyen Âge », 8, 2005, XIII-1 041 p. 59À quoi servent les prophĂštes ? Le titre mĂȘme du grand livre du Franciscain Jean de Roquetaillade, le Liber ostensor quod adesse festinant tempora, rĂ©digĂ© en quelques mois dans une prison d’Avignon, entre le 20 mai et le 1er septembre 1356, semble fournir la rĂ©ponse. Le Livre rĂ©vĂ©lateur », c’est celui qui dit ce qui est cachĂ©, ce qui doit ĂȘtre livrĂ© Ă  l’interprĂ©tation – celui qui annonce les temps futurs, et l’approche de la fin des temps. Figure Ă©trange et singuliĂšre, Jean de Roquetaillade, pourtant, ne se considĂ©rait pas comme un prophĂšte, mais plutĂŽt comme un visionnaire, transportĂ© sur les rivages de Chine pour y rencontrer l’AntĂ©christ enfant, ou visitĂ© dans son cachot par la Vierge Marie. Ses contemporains, qu’il inquiĂ©tait, le tenaient, quant Ă  eux, plutĂŽt pour un fantasticus, un homme se prĂ©tendant certes inspirĂ© par Dieu, mais sans que la part de l’inspiration authentique et celle de l’imagination ne soient clairement Ă©tablies. L’itinĂ©raire biographique de Jean de Roquetaillade n’est guĂšre banal. AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© Ă  Toulouse, il entre dans l’ordre des frĂšres mineurs, en 1332, Ă  Aurillac. Dans les annĂ©es 1340, ses visions, ses propos dĂ©nonçant les vices du clergĂ©, potentiellement subversifs, lui valent d’ĂȘtre incarcĂ©rĂ©. Pendant une vingtaine d’annĂ©es, jusqu’à sa mort ou presque – survenue entre 1365 et 1370, – il est transfĂ©rĂ© de prison en prison et connaĂźt, Ă  ses propres dires, des conditions de dĂ©tention extrĂȘmement pĂ©nibles. À l’étĂ© 1349, Jean se trouve Ă  Avignon, enfermĂ© dans la prison du Soudan. Suspect, il est lavĂ© de l’accusation d’hĂ©rĂ©sie – il a toujours proclamĂ© son orthodoxie. Il reste nĂ©anmoins assignĂ© Ă  rĂ©sidence Ă  la curie pontificale. La rĂ©putation de ce prisonnier peu ordinaire est colportĂ©e Ă  travers l’Europe, comme en tĂ©moignent les chroniqueurs nombreux sont ceux qui lui consacrent quelques mots, ou parfois tout un dĂ©veloppement ainsi Jean de Venette, Jean le Bel ou Froissart. RĂ©putation pour partie posthume cependant Jean de Roquetaillade passait pour avoir annoncĂ©, outre la dĂ©faite de Jean le Bon Ă  Poitiers en 1356, l’ouverture du Grand Schisme en 1378, punition d’une Église corrompue annoncĂ©e par l’effondrement du pont d’Avignon en 1345. Au fond de sa prison, Jean dispose de matĂ©riel d’écriture, se fait prĂȘter des livres, reçoit des visites. Dans un contexte avignonnais marquĂ© par les intrigues et le jeu des factions, les cardinaux n’hĂ©sitent pas Ă  le consulter – le Liber ostensor est dĂ©diĂ© au cardinal Élie Talleyrand de PĂ©rigord, protecteur des Franciscains. C’est ainsi que l’on a pu dĂ©crire Jean de Roquetaillade en prophĂšte de cour », sous surveillance, mais en un lieu oĂč s’affirmaient stratĂ©gies, clivages et conflits au plus haut niveau, et oĂč convergeaient les informations venues de toute la chrĂ©tientĂ©. Le paradoxe d’une privation de libertĂ© couplĂ©e Ă  une connaissance du siĂšcle hors du commun trouve Ă  s’exprimer dans une production Ă©crite abondante, rĂ©pĂ©titive, et pour partie disparue, au sein de laquelle le Liber ostensor apparaĂźt comme l’ un des derniers chefs-d’Ɠuvre de la prose latine mĂ©diĂ©vale », selon les mots d’AndrĂ© Vauchez. L’édition qui paraĂźt aujourd’hui sous la direction de ce dernier est le fruit d’un long travail associant une vingtaine de collaborateurs et s’inscrivant dans la filiation des recherches de Jeanne Bignami-Odier. Le texte lui-mĂȘme p. 105-855 est encadrĂ© par des notes et des commentaires abondants sur la vie et l’Ɠuvre de Jean de Roquetaillade, sur le Liber ostensor lui-mĂȘme, sur les sources prophĂ©tiques utilisĂ©es, ainsi que par une longue analyse p. 63-97 et un triple index autant de clefs d’entrĂ©e dans une Ɠuvre complexe. De celle-ci, il n’existe qu’un seul manuscrit le ms. Rossiano 753 de la BibliothĂšque Apostolique Vaticane, provenant de la bibliothĂšque du cardinal Domenico Capranica p. 1458, et dĂ©couvert dans les annĂ©es 1920. Il se compose de 149 folios de papier, oĂč court une Ă©criture de la seconde moitiĂ© du XIVe siĂšcle probablement. La structure du Livre rĂ©vĂ©lateur » est labyrinthique, mais l’auteur n’en a pas perdu la maĂźtrise. L’ouvrage est constituĂ© de 12 traitĂ©s ou chapitres, de longueur variable la matiĂšre du onziĂšme traitĂ© occupe le tiers du volume total de l’Ɠuvre, et rĂ©partis en 2 livres l’un correspondant aux dix premiers traitĂ©s, l’autre aux onziĂšme et douziĂšme traitĂ©s. Le foisonnement des thĂšmes laisse apparaĂźtre quelques motifs caractĂ©ristiques les pĂ©chĂ©s et la crise de l’Église, l’éloge de la pauvretĂ© Ă©vangĂ©lique, les guerres et la ruine des pouvoirs princiers, la conversion des Juifs et la dĂ©faite des Sarrasins, l’avĂšnement de l’AntĂ©christ. La pensĂ©e de Jean de Roquetaillade est marquĂ©e par une conviction centrale l’Église et le monde doivent ĂȘtre sauvĂ©s par la venue d’un rĂ©parateur », issu du petit groupe des Franciscains restĂ©s fidĂšles Ă  l’idĂ©al de pauvretĂ©, et d’un pape angĂ©lique ». Jean utilise et commente de nombreux textes prophĂ©tiques, et les cite parfois abondamment le Liber ostensor est un bon tĂ©moin de la circulation de la littĂ©rature prophĂ©tique, et prend valeur d’anthologie. Figurent ainsi parmi ces rĂ©fĂ©rences Joachim de Flore dont Jean cite cependant surtout des Ɠuvres apocryphes, la Sibylle Tiburtine, ou encore Hildegarde de Bingen le dixiĂšme traitĂ© dans son entier est un commentaire des Ă©crits d’Hildegarde, connus Ă  travers la compilation Ă©tablie par le moine Gebeno au dĂ©but du XIIIe siĂšcle la liste ne saurait ĂȘtre exhaustive. Soucieux de son orthodoxie, Jean de Roquetaillade adopte Ă  l’égard17;ex qu365 et 13usato A-de Roquetailla32;se etseen Demunitio. l’&8;tre quceEt sur l’impa324; rrtrierore qu&ns le islain Brhine pi parmi cere du &annoncĂ©e hec dxposant">e este, ur avant l’ oĂčt ĂȘtre e233;e hec des derniers c8217;en ont160;plobe larÌ”ation nl inlassar lRhir’oÌ”vite et plus souvent dĂ©barrassĂ©s du chevage ="pa57">thodsWindquelespa59rage n&e, il n’exie lxire Ă  Bologne Leibeigene, hoTrouneloppements, les adaptations et les dĂ©formations de l le tiers du volume total de l&de l italique">ex officio Ă  PĂ©rouse est924160;folio», 1;, et Prov agronome socialisantynpart0;coage italiquere desmettes de gouvernui renvoigre du &ement dupl;syst&l n’exieeste nmĂȘme, surs="parnpartui renvoigre du pondantass=n Ation ;Rcentre de e Ă  de pauvretĂ©Et es972 e isitoire 5171; ge au gistresas Ă  le clements prouvent lProv gist Expansion, Turste nposant">er esre 5 e isitoir380e la compicenco7="palo233;di&rniers c8pe Venette, Jean le de ="parn quelques mo7;auteur neion de lacde de lques2ab parbicencoutrBux, dNde de antitude Ì”re du pondanclivaisanss="u, moduerre apocrypspace u; de mProv t ĂȘtre exhe vingtaabyriaeu o& de233;160;1356,nt. 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Le 21 aoĂ»t dernier, Lori Loughlin Ă©tait condamnĂ©e Ă  deux de prison et 150 000 dollars d’amende aprĂšs avoir tentĂ© de soudoyer une prestigieuse universitĂ© afin d’y faire entrer sa fille. L’actrice amĂ©ricaine a donc Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©e ce vendredi 30 octobre dans une prison situĂ©e Ă  cĂŽtĂ© de San Francisco, le FCI Dublin. TMZ » a obtenu quelques dĂ©tails sur le dĂ©roulement de ses journĂ©es en prison. Le planning est strict le rĂ©veille sonne Ă  5 heures et tout le monde doit ĂȘtre dans sa cellule pour la nuit Ă  21 heures. Comme toutes les dĂ©tenues, elle doit faire son lit tous les matins et faire attention Ă  ce que tout soit bien rangĂ©. Si elle ne respecte pas l’heure du coucher ou saute un repas, elle peut ĂȘtre sanctionnĂ©e. Lori Loughlin devra Ă©galement pendant ses deux prochains mois travailler cuisine, prĂ©paration des repas, mĂ©nage de la prison, travail Ă  l’église
 Elle devra choisir une mission et s’y les heures de repos, Lori Loughlin a le droit d’écouter de la musique ou de regarder la tĂ©lĂ©vision mais pas de changer de chaĂźne. De nombreuses activitĂ©s sportives comme le basket, le volley, le tennis, le ping-pong peuvent Ă©galement ĂȘtre effectuĂ©es en extĂ©rieur. Des activitĂ©s crĂ©atives ou dĂ©diĂ©es au bien-ĂȘtre sont Ă©galement possibles pour celles qui le quotidien, l’actrice de La FĂȘte Ă  la Maison » devra y faire face pendant deux mois. À sa sortie, elle devra encore effectuer 100 heures de travaux d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et sera en libertĂ© surveillĂ©e pendant deux ans. Une autre actrice bien connue s'Ă©tait Ă©galement retrouvĂ©e derriĂšre les barreaux dans la mĂȘme affaire de pot-de-vin en Ă©change d'une admission Ă  l'universitĂ© Felicity Huffman Ă©tait elle restĂ©e incarcĂ©rĂ©e seulement 10 jours en octobre 2019.
\nelle peut etre fiscale ou de prison
Ledirigeant de fait peut Ă©galement ĂȘtre poursuivi en qualitĂ© d’auteur principal ou de coauteur. Toutefois, la gestion de fait ne doit jamais ĂȘtre simplement affirmĂ©e mais elle doit ĂȘtre corroborĂ©e par des Ă©lĂ©ments objectifs. 130. Parmi les dĂ©cisions qui peuvent illustrer cette notion on
Par Jacques-Henri Robert – Professeur Ă©mĂ©rite de l’UniversitĂ© Paris-PanthĂ©on-Assas Le tribunal d’application des peines a dĂ©cidĂ© lundi dernier d’accorder Ă  M. Balkany une libertĂ© conditionnelle. Le Parquet a immĂ©diatement interjetĂ© appel de cette dĂ©cision dont l’exĂ©cution a ainsi Ă©tĂ© suspendue M. Balkany restera donc incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de Fleury-MĂ©rogis. Pourquoi M. Balkany restera-t-il en prison alors que le tribunal de l’application des peines avait prononcĂ© sa libĂ©ration conditionnelle ? Revenons sur les faits M. Patrick Balkany a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  un l’emprisonnement, dont une partie, trois ans, Ă©tait ferme, c’est-Ă -dire non assortie d’un sursis. AprĂšs une premiĂšre incarcĂ©ration, il a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un premier amĂ©nagement de cette peine sous forme de surveillance Ă©lectronique, qui est un emprisonnement Ă  domicile dont l’exĂ©cution est assurĂ©e par le port d’un bracelet Ă©lectronique connectĂ© aux services pĂ©nitentiaires. Elle est assortie de conditions qui restreignent la libertĂ© de mouvements. Pour s’en ĂȘtre affranchi, M. Balkany a Ă©tĂ© rĂ©incarcĂ©rĂ© le 7 fĂ©vrier 2022, Ă  la prison de Fleury-MĂ©rogis art. 723-13 C. proc. pĂ©n., pour y subir le reste de sa condamnation. En cette situation, il a formĂ© une demande de libĂ©ration conditionnelle, qui est une autre modalitĂ© d’exĂ©cution de l’emprisonnement. Cette institution est bien plus ancienne que la surveillance Ă©lectronique, puisqu’elle remonte Ă  la loi du 4 aoĂ»t 1885. Contrairement Ă  ce que l’on a pu croire, elle ne comporte pas l’obligation de porter un bracelet Ă©lectronique, sauf dans des cas limitĂ©s qui ne comprennent pas celui de M. Balkany condamnations pour des infractions qui font encourir le suivi socio-judiciaire. Mais le libĂ©rĂ© conditionnel subit un grand nombre d’interdictions et d’obligations positives qui sont celles que la loi permet d’imposer au titre de sursis probatoire obligations de soin, obligations de travailler etc.. La libĂ©ration conditionnelle est accordĂ©e par un jugement du juge de l’application des peines, aprĂšs un dĂ©bat contradictoire entre le condamnĂ© et le ministĂšre public ; si l’une de ces parties le demande, l’affaire est portĂ©e devant le tribunal de l’application des peines qui rassemble trois juges de l’application des peines, appartenant Ă  l’un des tribunaux judiciaires de la cour d’appel. C’est ce qui est arrivĂ© en l’espĂšce et, les dĂ©bats s’étant tenus le 19 mai 2022, le tribunal de l’application des peines d’Évry a rendu un jugement en date du 30 mai suivant accordant la libertĂ© conditionnelle Ă  M. Balkany. Le procureur de la RĂ©publique d’Évry a interjetĂ© appel de ce jugement. Il jouissait d’un dĂ©lai de 10 jours pour le faire art. 712-11, 2° C. proc. pĂ©n. , mais il l’a fait dans les 24 heures pour empĂȘcher l’exĂ©cution immĂ©diate de la dĂ©cision, en application de l’article 712-14, 2Ăšme phrase du Code de procĂ©dure pĂ©nale Toutefois, lorsque l’appel du ministĂšre public est formĂ© dans les vingt-quatre heures de la notification, il suspend l’exĂ©cution de la dĂ©cision jusqu’à ce que la chambre de l’application des peines de la cour d’appel ou son prĂ©sident ait statuĂ© ». La dĂ©cision du parquet est, dit son communiquĂ©, en cohĂ©rence » avec les rĂ©quisitions qu’il avait prĂ©sentĂ©es Ă  l’audience du tribunal et qui tendaient au rejet de la demande de M. Balkany. Elles Ă©taient fondĂ©es, dit encore le communiquĂ©, sur les manquements rĂ©pĂ©tĂ©s du condamnĂ© observĂ©s au cours de sa surveillance Ă©lectronique. Le magistrat craignait donc qu’il en soit de mĂȘme Ă  l’égard des obligations auxquelles est soumis un libĂ©rĂ© conditionnel. Le tribunal avait rejetĂ© l’argument en relevant que le requĂ©rant avait pris conscience des manquements que lui reproche le procureur et qu’il remboursait, Ă  raison de € par mois sa dette fiscale de quatre millions. Sur quoi M. Balkany peut-il dĂ©sormais compter pour espĂ©rer sa sortie de prison ? La derniĂšre phrase de l’article 712-14 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, relatif Ă  l’effet suspensif de l’appel rapide du parquet en complĂšte la consĂ©quence par la disposition suivante L’affaire doit ĂȘtre examinĂ©e au plus tard dans les deux mois suivant l’appel du parquet, faute de quoi celui-ci est non avenu ». ExaminĂ©e, mais non encore rĂ©solue, car la loi ne fixe pas de dĂ©lai pour le prononcĂ© de la dĂ©cision, mais les dĂ©libĂ©rĂ©s en ces affaires sont moins longs que ceux de dĂ©cisions des juridictions de jugement. La juridiction compĂ©tente est la chambre de l’application des peines », qui est une formation de la cour d’appel locale. Elle peut infirmer ou confirmer le jugement entrepris. Elle peut le confirmer c’est-Ă -dire maintenir l’octroi de la libĂ©ration conditionnelle en considĂ©rant que l’argument du parquet d’Évry est hypothĂ©tique et ne repose pas sur une analyse des dispositions actuelles du condamnĂ©, de son Ăąge et de son Ă©tat de santĂ©. Si la chambre infirme le jugement et maintient M. Balkany en dĂ©tention, elle peut fixer un dĂ©lai pendant lequel toute nouvelle demande tendant Ă  l’octroi de la mĂȘme mesure sera irrecevable. Ce dĂ©lai ne peut excĂ©der ni le tiers du temps de dĂ©tention restant Ă  subir ni trois annĂ©es » art. 712-13, al. 3 C. proc. pĂ©n.. Mais Ă  dĂ©faut de cette clause, le condamnĂ© peut renouveler sa requĂȘte aussi souvent qu’il lui plaĂźt, sauf Ă  lasser ses juges. Cet appel du Parquet est-il surprenant au regard par exemple de l’infraction de fraude fiscale en cause ? Le parquet d’Évry s’est fondĂ© sur le comportement de M. Balkany qui avait exaspĂ©rĂ© le juge de l’application des peines d’Évreux et le service pĂ©nitentiaire d’insertion et de probation non seulement le condamnĂ© violait impudemment ses obligations, mais il traitait le magistrat et les fonctionnaires avec mĂ©pris et insolence. Certes, les instructions gĂ©nĂ©rales de politique pĂ©nale invitent les parquets Ă  poursuivre avec diligence les manquements Ă  la probitĂ© des dĂ©positaires de l’autoritĂ© publique, Ă  la suite de l’affaire Cahuzac ; mais les condamnĂ©s emprisonnĂ©s de ce chef ne souffrent pas d’une persĂ©cution particuliĂšre. Shakiraest accusĂ©e de fraude fiscale Ă  hauteur de 14,5 millions d’euros pour les annĂ©es et 2014. La justice espagnole a rejetĂ© son recours d’abandon de poursuite. Le jeu simple et addictif CodyCross est le genre de jeu oĂč tout le monde a tĂŽt ou tard besoin d’aide supplĂ©mentaire, car lorsque vous passez des niveaux simples, de nouveaux deviennent de plus en plus difficiles. 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Fraudefiscale dĂ©finition : Elle est prĂ©vue Ă  l’article 1741 du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts. La personne qui commet l’ infraction veut se soustraire frauduleusement. Ă  l’établissement de l’impĂŽt ou Ă  son paiement. Tout d’abord, elle doit avoir conscience qu’elle est soumise Ă  l’impĂŽt et que son. comportement est fautif.
Patrick Balkany, sorti de prison le 5 aoĂ»t 2022, a retrouvĂ© son Ă©pouse Isabelle Balkany dans son domicile Ă  Giverny Eure, sous le regard des journalistes. Par RĂ©daction Actu PubliĂ© le 5 AoĂ»t 22 Ă  1820 Patrick Balkany dans le jardin de sa maison Ă  Giverny, le 5 aoĂ»t 2022 dans l’Eure. ©AFP/Jean-François MONIERL’ancien maire LR de Levallois-Perret Hauts-de-Seine, Patrick Balkany, sorti de prison vendredi 5 aoĂ»t 2022, s’est dit soulagĂ© » et est apparu affaibli aprĂšs plusieurs mois de dĂ©tention Ă  Fleury-MĂ©rogis Essonne pour fraude fiscale. Je suis heureux de venir me reposer »Amaigri en chemise verte devenue trop grande, les cheveux longs plaquĂ©s en arriĂšre et rasĂ©, Patrick Balkany s’est dit soulagĂ© » lors d’une interview impromptue devant le portail du moulin de Cossi, son domicile Ă  Giverny Eure Je suis heureux de venir me reposer, de retrouver mon Ă©pouse, de retrouver mes chiens et ma maison », a-t-il ajoutĂ© aux cĂŽtĂ©s d’Isabelle Balkany, visiblement heureuse de retrouver son tĂŽt dans la matinĂ©e, elle avait tweetĂ© ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et Levallois Avis de forte tempĂȘte d’amitiĂ©, de bienveillance, d’affection, de tendresse et de cĂąlins
 » suivi de nombreux Balkany soulagĂ©e » SoulagĂ©, c’est pas le bon mot et je n’en trouve pas un autre ; je ne trouve pas le mot. Quand un bonheur est trop intense, on n’arrive pas Ă  le qualifier », a-t-elle ajoutĂ©, Ă©galement interrogĂ©e devant le portail du sortie de prison de l’ancien Ă©lu avait Ă©tĂ© discrĂšte, avant qu’il ne dĂ©cide de parler Ă  la presse qui l’attendait Ă  son domicile de Giverny oĂč il est arrivĂ© peu avant 09H30. VidĂ©os en ce moment sur ActuUn amĂ©nagement de peine accordĂ© Jeudi 4 aoĂ»t 2022, la cour d’appel de Paris avait accĂ©dĂ© Ă  la demande d’amĂ©nagement de peine de M. Balkany. Les juges ont pris en compte les efforts du condamnĂ© pour enfin initier depuis le mois de fĂ©vrier 2022 le rĂšglement des sommes considĂ©rables dues au TrĂ©sor public », peut-on lire dans la prise de conscience », associĂ©e au quantum de peine qu’il a dĂ©sormais exĂ©cutĂ© » et au risque extrĂȘmement faible de rĂ©cidive » a conduit la chambre de l’application des peines Ă  accĂ©der Ă  sa pour fraude fiscaleL’ancien baron des Hauts-de-Seine et son Ă©pouse Isabelle Balkany avaient Ă©tĂ© reconnus coupables en premiĂšre instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et prĂ©cisĂ©ment, il leur est reprochĂ© de ne pas avoir payĂ© d’impĂŽt sur la fortune entre 2010 et 2014, d’en avoir payĂ© un minorĂ© en 2015, ainsi que d’avoir payĂ© un impĂŽt sur le revenu amplement sous-Ă©valuĂ© entre 2009 et Balkany avait Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© en 2019 dĂšs sa condamnation, puis libĂ©rĂ© en fĂ©vrier 2020 pour raison de santĂ©, puis placĂ© sous bracelet Ă©lectronique en mars 2021. Il avait Ă©tĂ© rĂ©incarcĂ©rĂ© en fĂ©vrier pour n’avoir pas respectĂ© les obligations liĂ©es au port de son bracelet Ă©lectronique. Une centaine d’ incidents » avait notamment fait sonner les bracelets Ă©lectroniques du couple, obligĂ©s de vivre Ă  leur domicile de Giverny. La prison, c’est trĂšs dur » La prison c’est trĂšs dur, trĂšs difficile 
 C’est un enfer d’ĂȘtre lĂ , on n’arrive pas Ă  dormir, jusqu’à deux heures du matin ça hurle, ça tape. Pour un homme de mon Ăąge ou n’importe qui c’est difficile », a-t-il insistĂ© Ă©pouse, dont le port du bracelet Ă©lectronique avait Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©voquĂ©, avait, elle, Ă©tĂ© hospitalisĂ©e quatre mois aprĂšs avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en fĂ©vrier 2022. Elle avait regagnĂ© son domicile le 4 juin 2022 en attendant une Ă©ventuelle convocation devant la procĂšs prĂ©vu en octobre 2022Dans sa dĂ©cision du 3 fĂ©vrier 2022 demandant la rĂ©incarcĂ©ration de M. Balkany, la cour d’appel de Rouen compĂ©tente en raison du domicile dans l’Eure estimait que les Ă©poux Balkany n’avaient jamais acceptĂ© les contraintes inhĂ©rentes Ă  la dĂ©tention Ă  domicile sous surveillance Ă©lectronique », relevant leur attitude et propos vĂ©hĂ©ments ou ironiques, parfois outranciers voire outrageants » Ă  l’égard du personnel de l’administration pĂ©nitentiaire ou du juge d’application des cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©finitivement condamnĂ©s, en juin 2021, pour blanchiment aggravĂ© de fraude fiscale et pour prise illĂ©gale d’intĂ©rĂȘts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procĂšs prĂ©vu en octobre © 2022 AFPCet article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre Actu Hauts-de-Seine dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites.
Lauteur du dĂ©lit de fraude fiscale est passible : - d’un emprisonnement de cinq ans ; - et d’une amende de 500 000 €. Depuis la loi n°2018-898 du 23 octobre 2018 relative Ă  la lutte contre la fraude, art. 23, le montant de l'amende peut Cet article date de plus de six ans. C'est ce que dit le SecrĂ©taire d'Etat au Budget, Christian Eckert. Pourtant l'actualitĂ© rĂ©cente dĂ©montre le contraire avec plusieurs condamnations et les chiffres du ministĂšre de la Justice le montrent. Un lapsus trĂšs rĂ©vĂ©lateur de la part de Christian Eckert. Article rĂ©digĂ© par PubliĂ© le 16/05/2016 0630 Mis Ă  jour le 17/05/2016 0827 Temps de lecture 1 min. Que Christian Eckert ne connaisse pas un seul cas de fraudeur fiscal condamnĂ© Ă  de la peine de prison c'est peut-ĂȘtre vrai, mais qu'il n'y en ait pas, c'est faux. Les supporters du club de foot de Valenciennes ont entendu parler par exemple de Jeovanio Rocha do Nascimento. Cet ancien brĂ©silien du VAFC a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  10 mois de prison ferme fin mars de cette annĂ©e, c'est tout rĂ©cent donc, pour avoir oubliĂ© de dĂ©clarer ses revenus. Mais il n'est pas en prison puisqu'il est reparti au BrĂ©sil en 2009. On peut aussi citer Arlette Ricci, l'hĂ©ritiĂšre des parfums, condamnĂ©e Ă  trois ans de prison dont un ferme dans l'affaire HSBC. Ca c'Ă©tait en avril 2015. Donc des fraudeurs condamnĂ©s Ă  de la prison, il y en a. Les derniers chiffres disponibles sur le site du ministĂšre de la Justice, ceux de 2013, montrent qu'il y a eu cette annĂ©e lĂ  636 peines d'emprisonnement prononcĂ©es pour fraude Ă  l'impĂŽt dont 150 contenant une pĂ©riode de prison ferme. Ce chiffre n'en demeure pas moins trĂšs bas. Dans sa note d'analyse sur les derniĂšres statistiques de condamnations, le ministĂšre de la Justice Ă©crit "De nombreuses infractions Ă  la lĂ©gislation fiscale et douaniĂšre sont rĂ©glĂ©es par des voies non judiciaires ". En d'autres termes, Bercy prĂ©fĂšre nĂ©gocier avec les fraudeurs. C'est plus rapide et plus sĂ»r qu'une procĂ©dure judiciaire donc plus payant politiquement. Et l'administration fiscale est bien tranquille puisque personne d'autre qu'elle n'a le droit de porter plainte pour fraude fiscale. Seule une plainte pour blanchiment de fraude fiscale, un dĂ©lit plus difficile Ă  prouver, peut ĂȘtre dĂ©posĂ©e par le public ou le parquet. C'est ce qu'on appelle le verrou de Bercy, que certains aimeraient voir sauter pour que les fraudeurs n'Ă©chappent plus Ă  la justice moyennant un gros chĂšque. Sources Ce que dit la loi sur la fraude fiscale site LĂ©gifrance Les statistiques de condamnations 2013 du ministĂšre de la Justice Les mĂ©saventures de Jeovanio Rocha do Nascimento, rĂ©vĂ©lĂ©es par La Voix du Nord B864X.
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