Larticle 3 page 11-12 du contrat stipule que ne sont jamais pris en charge, sauf application de l'article L. 121-2 du code des assurances, les dommages intentionnellement causĂ©s ou provoquĂ©s directement par l'assurĂ©. En l'espĂšce, il ressort de la piĂšce 1, intitulĂ©e "dĂ©compte dommages causĂ©s aux biens ferroviaires" que ce dernier est Par Chantal PacĂŽme - Mis Ă  jour le 18 dĂ©cembre 2020 . Comment changer d’assurance auto ? Quelles sont les conditions ? Quand pouvez-vous le faire ? Si vous souhaitez changer d’assureur auto et comparer les offres, rendez-vous ici DĂšs lors que vous utilisez un vĂ©hicule Ă  moteur, que ce dernier soit roulant ou non, il est obligatoire de souscrire une assurance automobile afin de couvrir les dĂ©gĂąts, provoquĂ©s ou subis, au cours d’un sinistre mettant en cause le vĂ©hicule. Le choix de ce contrat est important car celui-ci vous engage tant dans la sĂ©lection des garanties que financiĂšrement pour le paiement des cotisations. Retrouvez des conseils pour choisir votre assurance auto dans cet article. Il peut arriver que vous ne soyez pas satisfait des prestations dĂ©livrĂ©es par votre compagnie d’assurance que ce soit au sujet des garanties proposĂ©es ou du montant de la prime. De mĂȘme, votre situation personnelle ou professionnelle est amenĂ©e Ă  Ă©voluer et votre contrat peut ne plus rĂ©pondre Ă  de nouvelles exigences. Bref, de nombreuses situations existent oĂč vous souhaitez ou n’avez d’autre solution que de rĂ©silier votre contrat d’assurance automobile. La procĂ©dure de rĂ©siliation d’un contrat d’assurance automobile est trĂšs encadrĂ©e. Il y a une dĂ©marche prĂ©cise Ă  suivre ainsi que des dĂ©lais Ă  respecter en fonction de la situation premiĂšre annĂ©e de contrat, modification de rĂ©gime matrimonial, changement professionnel, vente du vĂ©hicule avec ou sans remplacement
 Dans la majoritĂ© des cas, c’est le nouvel assureur qui s’occupera de la rĂ©siliation de votre ancien contrat auto. Ainsi dans le cadre d’un transfert de contrat vers un autre organisme d’assurance automobile, c’est l’établissement qui vous accueille qui est chargĂ© de procĂ©der sur votre demande Ă  la rĂ©siliation du contrat prĂ©cĂ©dent. Retrouvez plus de dĂ©tails sur la procĂ©dure dans cette partie. Dans le cas particulier d’un vĂ©hicule qui n’a plus nĂ©cessitĂ© Ă  ĂȘtre assurĂ©, s’il est vendu ou donnĂ© par exemple, c’est Ă  l’assurĂ© qu’il revient de faire les dĂ©marches pour demander la rĂ©siliation du contrat devenu de fait obsolĂšte. Pour connaĂźtre les dĂ©marches Ă  effectuer pour rĂ©silier votre contrat d’assurance automobile, savoir quand vous pouvez le faire et quels sont les dĂ©lais Ă  respecter, poursuivez la lecture de cet article oĂč nous rĂ©pondons Ă  vos interrogations. Utilisez Ă©galement un comparateur d’assurance voiture pour profiter des meilleures offres. Sommaire Quels sont les motifs valables de rĂ©siliation d’assurance auto ? RĂ©silier une assurance auto la 1Ăšre annĂ©e de contrat Dans quels cas est-ce possible ? Peut-on rĂ©silier son assurance voiture sans motif aprĂšs la 1Ăšre annĂ©e ? ArrĂȘter une assurance voiture d’un vĂ©hicule vendu ou donnĂ© Comment faire une rĂ©siliation d’assurance voiture ? Comment changer d’assurance auto ? Comment procĂ©der ? ModĂšle de lettre de rĂ©siliation d’assurance auto RĂ©siliation du contrat d’assurance auto Ă  l’initiative de l’assureur Quels sont les motifs valables de rĂ©siliation d’assurance auto ? Vous ĂȘtes en droit de rĂ©silier une assurance automobile En d’autres termes, vous n’ĂȘtes pas Ă©videmment pas tenu de conserver des annĂ©es durant le mĂȘme assureur pour votre vĂ©hicule. En revanche, il n’est pas possible d’effectuer une rĂ©siliation de contrat d’assurance voiture n’importe quand et de n’importe quelle façon en particulier durant la 1Ăšre annĂ©e. RĂ©silier une assurance auto la 1Ăšre annĂ©e de contrat Dans quels cas est-ce possible ? Vous avez 3 mois suite au changement de situation Dans le cas oĂč le contrat qui vous lie Ă  votre compagnie d’assurance automobile ne rĂ©pond plus Ă  vos attentes, vous ĂȘtes libre de changer d’établissement d’assurance. La lĂ©gislation encadre cette procĂ©dure de rĂ©siliation par le biais du Code des assurances, article L 113-12. Ainsi, au cours de la 1Ăšre annĂ©e de contrat, vous ne pouvez pas mettre fin Ă  votre contrat sans motif de changement de situation et la prime annuelle reste due dans sa totalitĂ©. Les motifs recevables pour une demande de rĂ©siliation de contrat d’assurance automobile au cours de la premiĂšre annĂ©e sont Un changement de domicile Une modification de situation ou de rĂ©gime matrimonial mariage, sĂ©paration
 Un changement professionnel dans la mesure oĂč cela impacte les modalitĂ©s de votre contrat comme des trajets plus longs Une fin d’activitĂ© professionnelle ou un dĂ©part Ă  la retraite Attention, vous avez 3 mois suite Ă  l’évĂšnement pour faire valoir votre motif lĂ©gitime de rĂ©silier au cours de la 1Ăšre annĂ©e de contrat texte de loi. PassĂ© ce dĂ©lai, la raison invoquĂ©e ne sera plus recevable par votre assureur et vous devrez attendre l’échĂ©ance. Dans cette situation, la nouvelle compagnie d’assurance s’occupe de rĂ©silier. Votre ancien contrat prend fin dans les 30 jours suivant la rĂ©ception du courrier de rĂ©siliation. Votre assureur est tenu de vous informer de vos droits par le biais de votre contrat et de vous les rappeler chaque annĂ©e avant la date de l’échĂ©ance. Peut-on rĂ©silier son assurance voiture sans motif aprĂšs la 1Ăšre annĂ©e ? RĂ©siliation effective sous 30 jours aprĂšs rĂ©ception du courrier Depuis le 1er janvier 2015 jour de la mise en application de la loi Consommation – loi Hamon, tout citoyen français peut, au-delĂ  de ce dĂ©lai imprescriptible d’engagement d’une annĂ©e et sous rĂ©serve de respecter les dĂ©lais de prĂ©avis, rĂ©silier un contrat d’assurance automobile Ă  tout moment et sans avoir Ă  justifier son choix. L’instauration de cette loi a induit l’extinction de la reconduction tacite des contrats d’assurance automobile. Si vous souhaitez changer d’assurance voiture, comparez les offres avant de choisir une nouvelle assurance De mĂȘme, il peut ĂȘtre intĂ©ressant de connaĂźtre les diffĂ©rentes franchises d’assurance auto existantes avant de faire votre choix. LĂ  encore, c’est le nouvel assureur qui prend en charge les dĂ©marches. Sous 30 jours Ă  compter de la rĂ©ception du courrier de rĂ©siliation, votre contrat prend fin. Conseil Si vous n’avez pas d’impĂ©ratif de date pour rĂ©silier votre contrat, pensez Ă  votre bonus qui est calculĂ© Ă  chaque Ă©chĂ©ance annuelle de contrat. Dans le cas d’une rĂ©siliation en cours d’annĂ©e, c’est le taux Ă©tabli au dĂ©but de l’annĂ©e qui sera appliquĂ© pour le nouveau contrat en savoir plus sur le bonus-malus. ArrĂȘter une assurance voiture d’un vĂ©hicule vendu ou donnĂ© Puisque vous vous sĂ©parez de votre vĂ©hicule, vous n’avez plus Ă  l’assurer Vous devez alors prĂ©senter Ă  votre assureur le certificat de cession complĂ©tĂ© par vous en qualitĂ© de vendeur et par le nouveau propriĂ©taire. Ce document indique clairement la date et l’heure de la cession. Votre contrat est suspendu Ă  minuit le soir de l’opĂ©ration de transfert de propriĂ©tĂ©. Attention, la suspension ne vaut pas pour rĂ©siliation. La rĂ©siliation dans ce cas n’est pas automatique et vous devez en faire la demande par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. La fin de contrat prendra effet 10 jours aprĂšs la date d’envoi de votre courrier. Si vous omettez de demander la rĂ©siliation de votre contrat, celle-ci arrivera de fait six mois aprĂšs la date de cession de votre vĂ©hicule. Rappel Quand la rĂ©siliation a lieu aprĂšs la premiĂšre annĂ©e de contrat, votre assurance doit vous rembourser la partie de la prime qui correspond Ă  la pĂ©riode postĂ©rieure Ă  la date de rĂ©siliation du contrat. RĂ©silier une assurance auto n’est pas compliquĂ© Ă  la condition de respecter certaines Ă©tapes. De plus dans la majoritĂ© du temps, votre nouvel assureur se chargera de rĂ©silier votre ancien contrat. Pour mettre toutes les chances de votre cĂŽtĂ© et afin de trouver le contrat d’assurance automobile qui vous convient, vous devez faire les choses dans l’ordre Obtenez de votre assureur actuel un relevĂ© d’informations RI relatif Ă  votre profil de conducteur* Il est disponible Ă  tout moment auprĂšs de votre assureur qui a 15 jours aprĂšs la date de votre demande pour vous le transmettre. Certaine assurance permette de l’obtenir directement sur leur site Choisissez une nouvelle compagnie d’assurance VĂ©rifiez avec un conseiller les modalitĂ©s du contrat proposĂ© et pensez Ă  demander s’il s’occupe d’adresser le courrier de rĂ©siliation En cas de besoin, transmettez Ă  votre assureur actuel une demande de rĂ©siliation. Retrouvez un modĂšle de lettre sur ce lien. L’utilisation du recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception est obligatoire pour la rĂ©siliation Ă  Ă©chĂ©ance de la 1Ăšre annĂ©e du contrat vous pouvez adresser un recommandĂ© en ligne sur la poste PrĂ©sentez-vous devant votre nouvel assureur qui finalisera la procĂ©dure de rĂ©siliation auprĂšs de l’assureur prĂ©cĂ©dent *Pour qu’un professionnel vous propose un contrat adaptĂ© Ă  votre profil de conducteur, il vous faut lui remettre un relevĂ© d’informations. Ce document est un papier officiel qui permet au nouvel assureur de connaĂźtre vos antĂ©cĂ©dents en matiĂšre de conduite. ModĂšle de lettre de rĂ©siliation d’assurance auto Nous vous conseillons de toujours transmettre vos courriers Ă  votre assureur en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. Ceci est une mesure de prĂ©caution et pourra ĂȘtre utile en cas de litige. Nous vous proposons ci-dessous une lettre type que vous pouvez utiliser pour arrĂȘter votre assurance voiture actuelle elle vous sera utile si vous avez vendu votre vĂ©hicule par exemple. Nom et prĂ©nom Adresse NumĂ©ro de contrat Objet demande de rĂ©siliation de contrat Madame, Monsieur, J’ai souhaite mettre fin Ă  mon contrat d’assurance, en vertu de l’article L. 121-11 du code des assurances. Au cours de la 1Ăšre annĂ©e de contrat Suite Ă  indiquer le motif valable qui vous permet de rĂ©silier au cours de la 1Ăšre annĂ©e, je souhaite rĂ©silier mon contrat. Vous trouverez en piĂšce jointe le justificatif de ma situation. AprĂšs la 1Ăšre annĂ©e de contrat Je ne souhaite pas renouveler mon contrat d’assurance n°


. rĂ©fĂ©rence du contrat Ă  la date d’échĂ©ance prĂ©vue le 



. . Si vous vendez votre voiture Suite Ă  la vente de ma voiture indiquez la marque, le modĂšle et la plaque d’immatriculation assurĂ© auprĂšs de vous et sous le numĂ©ro de contrat rĂ©fĂ©rence du contrat, je souhaite rĂ©silier mon assurance. Vous trouverez en piĂšce jointe la dĂ©claration de vente. Je vous remercie de bien vouloir enregistrer ma demande de rĂ©siliation de contrat et de me transmettre dans les meilleurs dĂ©lais, l’avenant de contrat prenant en compte cette rĂ©siliation. De plus, je vous demande de bien vouloir procĂ©der au remboursement des cotisations dĂ©jĂ  versĂ©es et de rĂ©gulariser ma situation. Dans l’attente de votre rĂ©ponse, veuillez agrĂ©er, Madame, Monsieur, mes salutations distinguĂ©es. Date et signature Pensez Ă  joindre les documents nĂ©cessaires Ă  la prise en compte de votre demande de rĂ©siliation d’assurance auto certificat de cession du vĂ©hicule, acte de divorce
. Rappelons Ă©galement que dans la majoritĂ© des cas sauf en cas de vente , c’est le nouvel assureur qui a la charge de rĂ©silier votre ancien contrat d’assurance. RĂ©siliation du contrat d’assurance auto Ă  l’initiative de l’assureur Mon assureur auto peut-il rĂ©silier mon contrat ? Vous pouvez dĂ©cider de changer d’établissement pour assurer votre vĂ©hicule motorisĂ©. Vous ĂȘtes en droit de rĂ©silier votre contrat en respectant certains dĂ©lais selon votre situation expliquĂ©s dans cette partie. En revanche, l’assureur peut Ă©galement mettre un terme au contrat qui vous lie pour les raisons suivantes Au terme de votre contrat annuel Vous devez ĂȘtre informĂ© 2 mois avant la date d’anniversaire. Votre assurance n’est pas obligĂ© de justifier du motif. Pour dĂ©faut de paiement des cotisations Si la situation n’est pas rĂ©gularisĂ©e en moins de 60 jours, l’assureur peut rĂ©silier le contrat retrouvez plus d’informations sur les impayĂ©s assurance auto. Pour fausse dĂ©claration Ă  la condition que votre mauvaise foi soit avĂ©rĂ©e et que cela est engendrĂ© une mauvaise dĂ©cision de votre assureur. Refus de l’assureur de couvrir un nouveau risque Si une nouvelle situation intervient au cours de votre contrat un nouveau conducteur par exemple et que l’assureur ne souhaite pas garantir ce changement, il peut mettre un terme au contrat. De mĂȘme, s’il vous propose une augmentation des cotisations et que vous refuser, le contrat peut Ă©galement ĂȘtre rompu Ă  l’initiative de l’assureur. Suite Ă  un sinistre sous l’emprise de l’alcool, de stupĂ©fiant ou ayant engendrĂ© une suspension de permis d’au moins 1 mois ou l’annulation. Cela peut engendrer une situation d’urgence. Dans ce cas, il peut ĂȘtre utile de s’informer sur les assurances auto provisoires le temps de choisir un nouvel assureur et de comparer les offres sur ce lien. Si vous ĂȘtes Ă  la recherche d’une nouvelle assurance auto, utilisez le comparateur des assureurs voitures ci-dessous. Saisissez votre profil et remplissez les diffĂ©rents champs. Vous obtiendrez les offres qui vous correspondent. Notez bien que le simulateur ci-dessous est un service externe Ă  CrĂ©dit photo © Travis / Adobe Stock RĂ©dactrice depuis 2018 pour le site “ j’ai Ă  cƓur de permettre Ă  chacun de pouvoir bĂ©nĂ©ficier des aides sociales auxquelles il peut prĂ©tendre en les expliquant de la façon la plus exacte et la plus claire possible. Codedes assurances. Partie rĂ©glementaire - ArrĂȘtĂ©s (Articles A111-1 Ă  Annexe art. A522-1) Livre Ier : Le contrat (Articles A111-1 Ă  A160-4) Titre II : RĂšgles relatives aux assurances de dommages non maritimes (Articles A121-1 Ă  A125-4) Chapitre Ier : Dispositions gĂ©nĂ©rales. (Articles A121-1 Ă  A121-2)
RĂ©silier > Contrat d'assurance RĂ©silier votre contrat d'assurance Vous souhaitez rĂ©silier votre assurance ? Les contrats sont en gĂ©nĂ©ral Ă  reconduction automatique, et vous devrez respecter des rĂ©gles strictes pour bien rĂ©silier. DĂ©couvrez dans ce guide ces informations claires et concises, des liens vers nos guides de rĂ©siliation pour la plupart des types d'assurances, et des outils pratiques modĂšle gratuit de lettre, adresses, service de rĂ©siliation en ligne. Comment rĂ©silier votre contrat d'assurance ? - Le droit de renonciation - RĂ©silier Ă  l'Ă©chĂ©ance du contrat - RĂ©silier aprĂšs 12 mois d'engagement Ă  tout moment loi Hamon - RĂ©silier son contrat avant l'Ă©chĂ©ance pour un motif lĂ©gitime ModĂšles gratuit de lettres Nos guides de rĂ©siliation Service de rĂ©siliation en ligne Liste assureurs et courtiers Questions/RĂ©ponses Comment rĂ©silier votre contrat d'assurance ? Les contrats d'assurances de biens et de personnes auto, habitation, multimedia, santĂ©, prĂ©voyance... comportent en gĂ©nĂ©ral une pĂ©riode d'engagement de 12 mois et sont Ă  reconduction tacite si vous ne faites rien, ils sont renouvelĂ©s automatiquement Ă  leur Ă©chĂ©ance. Plusieurs cas de figure peuvent se prĂ©senter suivant votre situation. Tout d'abord vous pourrez dans certains cas exercer votre droit de renonciation pour annuler votre contrat et ĂȘtre remboursĂ©. Dans le cas gĂ©nĂ©ral vous ne pourrez ensuite rĂ©silier qu'Ă  l'Ă©chĂ©ance de votre contrat. Dans des situations particuliĂšres dĂ©mĂ©nagement, vente de votre vĂ©hicule pour une assurance auto, changement de situation... vous pourrez parfois rĂ©silier votre contrat sans attendre cette Ă©chĂ©ance. Une fois votre pĂ©riode d'engagement de 12 mois terminĂ©e, vous pourrez invoquer la Loi Hamon pour rĂ©silier certains contrats d'assurance auto, habitation, complĂ©mentaire santĂ©, affinitaire. ConformĂ©ment Ă  l'article L113-12 du code des assurances votre lettre devra ĂȘtre envoyĂ©e en courrier recommandĂ©. Le droit de renonciation ou droit de rĂ©tractation Droit de renonciation suite Ă  un dĂ©marchage ConformĂ©ment Ă  l'article L112-9 du code des assurances, si vous avez souscrit votre contrat suite Ă  un dĂ©marchage Ă  domicile ou Ă  votre lieu de travail, vous disposez d'un dĂ©lai 14 jours calendaires Ă  partir de la date de souscription pour l'annuler. Droit de renonciation suite Ă  une souscription Ă  distance internet, fax, tĂ©lĂ©phone ConformĂ©ment Ă  l'article L112-2-1 du code des assurances vous bĂ©nĂ©ficiez Ă©galement d'un droit de renonciation pour une souscription effectuĂ©e Ă  distance. Cependant ce dernier article ne s'applique pas aux assurances autos vous ne pouvez donc pas annuler une assurance auto souscrite par internet en gĂ©nĂ©ral, sauf si vous avez Ă©tĂ© dĂ©marchĂ© avant, via une newsletter commerciale ou un appel tĂ©lĂ©phonique par exemple. Cas particulier des assurances vie, assurances dĂ©cĂšs, assurance emprunteur et assurances obsĂšques ConformĂ©ment Ă  l'article L132-5-1 du code des assurances, vous pouvez renoncer Ă  un contrat d'assurance vie, une assurance dĂ©cĂšs, une assurance emprunteur et certaines assurances obsĂšques dans un dĂ©lai de 30 jours suivant la souscription. Ce droit de renonciation est valable quelque soit le canal de distribution. Exemples Le droit de renonciation s'applique dans les cas ci-dessous - souscription d'un contrat d'assurance habitation, de santĂ©, de prĂ©voyance par internet - souscription suite au passage d'un vendeur chez vous, ou Ă  votre travail - souscription suite Ă  un appel tĂ©lĂ©phonique - souscription suite Ă  la rĂ©ception d'un email commercial Le droit de renonciation ne s'applique pas dans les cas suivants - souscription en agence sauf assurance vie ou assurance capital dĂ©cĂšs - souscription d'un contrat pour un professionnel ou une sociĂ©tĂ© - vous avez dĂ©jĂ  sollicitĂ© une garantie du contrat - souscription d'une assurance auto par internet de votre propre initiative - souscription assurance voyage ou bagage pour une durĂ©e infĂ©rieure Ă  1 mois Comment exercer son droit de renonciation Si le dernier jour tombe un week-end, le dĂ©lai est prolongĂ© au lundi suivant. S'il tombe un jour fĂ©riĂ©, il est prolongĂ© au jour d'aprĂšs. Votre renonciation devra ĂȘtre effectuĂ©e par courrier recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception, et c'est la preuve de dĂ©pĂŽt, attestant de la date d'envoi, qui fait foi pour le respect du dĂ©lai. L'assureur dispose de 30 jours, Ă  compter de la rĂ©ception de votre lettre recommandĂ©e papier ou Ă©lectronique, pour vous rembourser. RĂ©siliation Ă  l'Ă©chĂ©ance du contrat ConformĂ©ment Ă  l'article L113-12 du code des assurances, l'assurĂ© peut rĂ©silier son contrat Ă  chaque Ă©chĂ©ance en respectant un prĂ©avis de 2 mois. Notez que l'Ă©chĂ©ance de votre contrat pourra ĂȘtre la date anniversaire de la souscription du contrat, mais aussi une date fixe dans l'annĂ©e, par exemple le 31 dĂ©cembre ou le 31 mai pour une mutuelle. Vous avez peur d'oublier de rĂ©silier ? ConformĂ©ment Ă  la loi Chatel article L113-15-1 l'assureur est obligĂ© de vous informer de cette possibilitĂ© de rĂ©silier au moins 15 jours avant la date limite de rĂ©siliation. Si vous avez reçu l'avis d'Ă©chĂ©ance en retard, le cachet de la Poste faisant foi, alors vous avez 20 jours pour rĂ©silier votre contrat Ă  son Ă©chĂ©ance. Si vous n'avez pas reçu d'avis d'Ă©chĂ©ance, vous pouvez rĂ©silier alors Ă  tout moment, la date effective de rĂ©siliation de votre contrat d'assurance sera le lendemain de la rĂ©ception de votre lettre. Mr Dupont a souscrit un contrat d'assurance d'habitation le 1er juin 2008. Alors qu'il souhaite rĂ©silier, il oublie d'envoyer une lettre de rĂ©siliation Ă  l'Ă©chĂ©ance en respectant le dĂ©lai de prĂ©avis de 2 mois, soit avant le 1er avril date d'envoi faisant foi. Toutefois Il reçoit le 10 mai 2009 un courrier de son assureur indiquant la prime pour l'annĂ©e Ă  venir. Mr Dupont connait ses droits et est devenu un homme vigilant, il lit donc le courrier avec attention et dĂ©couvre en petit caractĂšre, en bas de la page, une mention indiquant qu'il peut rĂ©silier son contrat dans les 20 jours suivant la date d'expĂ©dition du courrier. Il envoie donc un courrier recommandĂ© le 12 mai voir ici modĂšle de lettre de rĂ©siliation. La rĂ©siliation effective de son contrat sera donc le 1er juin. L'avis d'Ă©chĂ©ance pourra ĂȘtre notifiĂ© en petits caractĂšres, au bas de votre courrier indiquant le montant de la prime pour l'annĂ©e Ă  venir. Il faut ĂȘtre vigilant quand vous recevez un courrier de la part de votre assureur, et conserver prĂ©cieusement le courrier qui vous a Ă©tĂ© envoyĂ©, la date prise en considĂ©ration etant celle du cachet de la poste figurant sur la lettre. Sources - article L113-15-1 du code des assurances - article L221-10-1 du code de la mutualitĂ© - article L932-21-1 du code de la sĂ©curitĂ© sociale RĂ©silier Ă  tout moment aprĂšs le premier anniversaire ConformĂ©ment Ă  la loi Hamon, vous pouvez rĂ©silier certains contrats d'assurance Ă  tout moment 12 mois aprĂšs la premiĂšre souscription. Contrats d'assurances concernĂ©s - Assurances habitation - Assurances auto - complĂ©mentaires santĂ© - assurances affinitaires et notamment les assurances mobiles et multimedia. La rĂ©siliation de votre contrat d'assurance sera effective 1 mois aprĂšs la rĂ©ception de la notification par l'assureur. Pour les assurances obligatoires assurance auto, assurance habitation pour les locataires, c'est le nouvel assureur qui se charge de la rĂ©siliation. Vous pouvez donc, en rĂ©alitĂ©, non pas rĂ©silier mais changer d'assureur Ă  tout moment. A titre d'exemple les contrats ci-dessous n'entrent pas le pĂ©rimĂštre de la loi Hamon - protection juridique - assurances de prĂ©voyance dĂ©cĂšs, dĂ©pendance, obsĂšque, garantie accidents de la vie - assurance voyage - assurance multimedia non affinitaire il peut s'agir par exemple d'une assurance proposĂ©e par votre banque pour couvrir les dommages de vos appareils multimedia. Ce n'est pas une assurance affinitaire car elle n'est pas proposĂ©e en lien avec la vente d'un produit par un distributeur - contrat d'assistance article 113-15-12 du code des assurances loi Hamon RĂ©silier son contrat avant l'Ă©chĂ©ance pour un motif lĂ©gitime ConformĂ©ment Ă  l'article L113-16 du code des assurances, en cas de dĂ©mĂ©nagement, mariage, divorce, changement de profession, retraite, et Ă  condition que ce changement implique une modification du risque garanti Ă  vĂ©rifier avec l'assureur, vous pouvez rĂ©silier votre contrat dans les 3 mois suivant l'Ă©vĂšnement et sans pĂ©nalitĂ©. Il vous faudra fournir Ă  votre assureur les piĂšces justificatives. Le dĂ©lai de rĂ©siliation est de 1 mois aprĂšs rĂ©ception du courrier. Vous serez remboursĂ© au prorata de la cotisation dĂ©jĂ  acquittĂ©e. Perte du bien assurĂ© La perte de l'objet que vous avez assurĂ©, par exemple dans le cadre d'une assurance couvrant un tĂ©lĂ©phone mobile, un appareil multimedia, est un motif de rĂ©siliation lĂ©gitime Ă  condition qu'elle ne soit pas couverte par l'assurance Article L121-9 du code des assurances. En pratique ce motif peut ĂȘtre utilisĂ© surtout pour les assurances mobiles et multimedia, les assurances affinitaires, les assurances de biens et d'Ă©quipement, et les mutuelles animaux en cas de fugue de votre animal par exemple. Si vous l'avez payĂ©e par avance, L'assureur est tenu de vous rembourser la portion de cotisation pour la pĂ©riode ou le risque n'a pas couru, c'est Ă  dire entre le jour de la perte du bien ou de l'animal, et la date d'Ă©chĂ©ance du contrat. Vente, donation, ou destruction d'un vĂ©hicule ou bateau ConformĂ©ment Ă  l'article du Code des Assurances, en cas de vente, donation, ou destruction de votre auto, moto, camion scooter et autres vĂ©hicules, ou bateau, l'assurance est suspendue Ă  minuit. Le dĂ©lai de rĂ©siliation est de 10 jours aprĂšs rĂ©ception de la lettre. Vous serez remboursĂ© au prorata de la cotisation dĂ©jĂ  acquittĂ©e. Vous pouvez consultez notre guide sur la rĂ©siliation d'une assurance auto pour plus de prĂ©cisions et des exemples. Cession du bien assurĂ© sauf vĂ©hicule ou bateau Dans le cas de la vente ou le don cession Ă  titre gratuit d'un bien assurĂ© tĂ©lĂ©phone mobile, ordinateur, animal de compagnie, l'assurance est maintenue et transfĂ©rĂ©e au nouveau propriĂ©taire. Afin de ne plus payer les cotisations Ă  venir ou ĂȘtre remboursĂ©, vous devez prĂ©venir votre assureur dĂšs que possible, en joignant Ă  votre lettre une attestation de cession. Si vous avez dĂ©jĂ  payĂ© la cotisation, vous devez ĂȘtre remboursĂ© pour la pĂ©riode allant de la date de rĂ©ception de votre lettre Ă  la date d'Ă©chĂ©ance du contrat. Article L121-10 du code des assurances "... En cas d'aliĂ©nation de la chose assurĂ©e, celui qui aliĂšne reste tenu vis-Ă -vis de l'assureur au paiement des primes Ă©chues, mais il est libĂ©rĂ©, mĂȘme comme garant des primes Ă  Ă©choir, Ă  partir du moment oĂč il a informĂ© l'assureur de l'aliĂ©nation par lettre..." Augmentation de la cotisation non justifiĂ©e Une augmentation de votre prime d'assurance non justifiĂ©e hors indexation sur indice de rĂ©fĂ©rence, modification du bonus-malus pour une assurance auto/moto, augmentation des taxes pourra ĂȘtre un motif de rĂ©siliation anticipĂ©e de votre contrat. Modification du risque ConformĂ©ment Ă  l'article du code des Assurances, vous pouvez rĂ©silier votre contrat dans les situations ci-dessous Ă  condition que le risque assurĂ© soit modifiĂ© - changement de domicile dĂ©mĂ©nagement - changement de situation matrimoniale PACS, mariage, divorce - changement de rĂ©gime matrimonial sĂ©paration de biens, communautĂ© de biens... - retraite professionnelle - cessation dĂ©finitive des activitĂ©s professionnelles - changement de profession Notez que vous devrez informer votre assureur dans un dĂ©lai de 3 mois suivant l'Ă©vĂšnement. La rĂ©siliation prend effet 1 mois aprĂšs la rĂ©ception de votre lettre recommandĂ©e, l'accusĂ© de rĂ©ception faisant foi. L'assureur devra vous rembourser, si vous les avez payĂ© par avance, les cotisations pour la pĂ©riode courant entre la date effective de rĂ©siliation et la date d'Ă©chĂ©ance initiale. DĂ©cĂšs du titulaire du contrat En cas de dĂ©cĂšs du titulaire du contrat, le contrat est automatiquement transfĂ©rĂ© Ă  ou aux hĂ©ritiers qui peuvent le rĂ©silier Ă  tout moment, ou dĂ©cider de le conserver en accord avec l'assureur. Il faudra joindre par exemple un acte de dĂ©cĂšs Article L121-10 du code des assurances La rĂ©siliation de votre contrat devra ĂȘtre effectuĂ©e par l'assureur Ă  la date d'envoi de votre lettre ou autre notification, le preuve de dĂ©pĂŽt faisant foi. Vous devrez fournir un acte de dĂ©cĂšs. Vous serez remboursĂ© pour la pĂ©riode de cotisation allant de la date effective de rĂ©siliation Ă  la date d'Ă©chĂ©ance initiale du contrat. ModĂšle de lettre de rĂ©siliation de votre contrat d'assurance ExpĂ©diteur Fait Ă  le Adresse Destinataire Adresse SiĂšge Social Contrat NumĂ©ro Type d'assurance Lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception Madame, Monsieur, J'ai l'honneur de vous informer que par la prĂ©sente lettre recommandĂ©e, j'entends faire cesser les effets de la Police d'Assurance dont les rĂ©fĂ©rences sont portĂ©es ci-dessus [choisissez la situation qui vous concerne] - - > A l'Ă©chĂ©ance annuelle de mon contrat, soit le ..../..../.... - - > Ă  compter du ..../..../.... suite Ă  l'absence d'information relative Ă  la date limite d'exercice par l'assurĂ© du droit Ă  renonciation du contrat selon les dispositions du premier alinĂ©a de l'article L'113-15-1 du Code des Assurances. - - > Le ..../..../.... pour vente, donation, destruction de mon vĂ©hicule article du Code des Assurances - - > ConformĂ©ment Ă  la loi Hamon un mois suivant la rĂ©ception de cette notification, ayant souscrit mon contrat il y a plus de 12 mois article 113-15-12 du code des assurances - - > Dans un dĂ©lai de 1 mois, Ă  compter de la prĂ©sente notification en application des dispositions de l'article du code des Assurances, pour le motif suivant - - > changement de domicile * - - > changement de rĂ©gime matrimonial * - - > changement de situation matrimonial * - - > retraite professionnelle * - - > cessation dĂ©finitive des activitĂ©s professionnelles * - - > changement de profession * - - > A dater de ce jour, conformĂ©ment aux dispositions de l'article du Code des Assurances appliquĂ©es Ă  ma qualitĂ© de propriĂ©taire des biens assurĂ©s, rĂ©sultant - - > d'un achat - - > d'une succession - - > Par suite de l'augmentation de votre tarif, dans un dĂ©lai de 30 jours Ă  compter de ce jour, soit le ..../..../.... Je vous remercie de m'adresser dans les plus brefs dĂ©lais un relevĂ© d'informations. Veuillez agrĂ©er l'expression de mes salutations distinguĂ©es. * joindre les justificatifs RĂ©siliation en ligne Nous mettons Ă  votre disposition un service de rĂ©siliation en ligne de votre assurance vous personnalisez votre lettre via un formulaire de rĂ©siliation prĂ©-rempli avec un modĂšle de lettre et l'adresse postale de l'assureur. Votre lettre sera imprimĂ©e dans la journĂ©e, envoyĂ©e par la Poste en courrier recommandĂ© avec accuĂ© de rĂ©ception, et distribuĂ©e dans un dĂ©lai moyen de 72h par la Poste contre signature. Vous pouvez choisir Ă©galement de l'envoyer en LRE lettre recommandĂ©e Ă©lectronique. Assurance Auto / Motos / deux-roues Assurance Camping-Car Assurance Bateau Assurance habitation Assurance mobile Assurance affinitaire Assurance santĂ© Assurance hospitalisation Garantie accidents de la vie Garantie dĂ©pendance / autonomie PrĂ©voyance dĂ©cĂšs PrĂ©voyance obsĂšques Assurance scolaire Assurance emprunteur Assurance loisirs Protection juridique Assurance vie Guides de rĂ©siliation par type d'assurance Consultez nos guides pour plus de prĂ©cisions Assurance Habitation ComplĂ©mentaire SantĂ© assurance hospitalisation Assurance Auto/Moto Assurance Mobile Assurance Vie Assurance voyage Assurance Emprunteur Assurance scolaire Protection juridique Assurance Animaux Assurance deces Assurance obseques Assurance GAV Assurance DĂ©pendance et autonomie Assurance loisirs Assurance affinitaire assurance mobile, multimedia, moyens de paiement.. Extension de garantie Assurance VĂ©lo Assureurs et courtiers + Assurances courtier Adrea Advise / Parachut Aesio Mutuelle AG2R La Mondiale & ViasantĂ© Allianz ex AGF Alptis AMV Apicil Apivia April Asaf & AFPS ATM Assurances Aviva Axa Auxia Banque Populaire BNP Paribas Caisse d'Epargne Carrefour Assurance Cegema CIC Chapka Assurances Cocoon assurances La Banque Postale Le CrĂ©dit Agricole Le CrĂ©dit Mutuel ACM, Suravenir Assurance Direct Assurance DMA Assurances ECA Assurances Electro DĂ©pĂŽt Eovi Mcd Mutuelle Eurodatacar Eurofil FMA Assurances GAN Assurances Garantie PrivĂ©e courtier Generali Groupama GMF Identicar Harmonie Mutuelle Henner Karapass KSM L'EquitĂ© L'Olivier Assurance LCL LMDE Maaf Macif MAE Malakoff Humanis MAE MGS - Mutuelle GĂ©nĂ©rale SantĂ© Maif Mapa Matmut MPG MMA MNT Mutac Mutuelle CCMO Mutuelle de Poitiers Assurances Mutuelle des Motards Mutuelle Saint Christophe Mutuelle Saint Martin NĂ©oliane SantĂ© et PrĂ©voyance groupe Santiane PFG Planet Assurances Pop SantĂ© Ritchaard SantĂ© Assurance Roc Eclerc SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale SogĂ©cap, Sogessur Securycar Serenis Assurances SFAM SPB SPVIE Assurances Swiss Life Thelem Assurances + Assurances +Assurances - Service Clients Villa La Vigne Chemin de la Fauceille 66100 Perpignan contact Tel 09 72 16 39 50 Questions/RĂ©ponses Ou ma lettre de rĂ©siliation doit-elle ĂȘtre envoyĂ©e ? ConformĂ©ment Ă  l'article L113-14 du code des assurances votre lettre de rĂ©siliation doit ĂȘtre envoyĂ©e au siĂšge social de l'assureur ou chez son reprĂ©sentant. "Dans tous les cas oĂč l'assurĂ© a la facultĂ© de demander la rĂ©siliation, il peut le faire Ă  son choix, soit par une dĂ©claration faite contre rĂ©cĂ©pissĂ© au siĂšge social ou chez le reprĂ©sentant de l'assureur dans la localitĂ©, soit par acte extrajudiciaire, soit par lettre recommandĂ©e ou par envoi recommandĂ© Ă©lectronique, soit par tout autre moyen indiquĂ© dans la police." Est-la date d'envoi ou la date de rĂ©ception qui compte pour le respect du dĂ©lai de prĂ©avis ? L’article L113-12 prĂ©cise que c’est la date d’envoi qui compte "Toutefois, l'assurĂ© a le droit de rĂ©silier le contrat Ă  l'expiration d'un dĂ©lai d'un an, en adressant une lettre recommandĂ©e ou un envoi recommandĂ© Ă©lectronique Ă  l'assureur au moins deux mois avant la date d'Ă©chĂ©ance de ce contrat. »De plus, cette information est confirmĂ©e par cet article de l'INC. Le 17 dĂ©cembre, ma mĂšre 81 ans a Ă©tĂ© contactĂ©e au tĂ©lĂ©phone par une sociĂ©tĂ©. Elle ne se souvient de pas grand chose Ă  part que cela allait ĂȘtre moins cher. Elle a donnĂ© numĂ©ro Iban numĂ©ro secu, sa mutuelle, son assurance. Elle n’a pas ouvert les 4 sms, elle ne sait pas le faire. Elle n’a pas Pu communiquer les codes pour signatures des contrats. On est le 28 dĂ©cembre et pas de nouvelles. Que faire pour se rĂ©tracter quand on a aucune info ? Bertrand D. le 29 dĂ©cembre 2021 Depuis le 9 avril 2021 LOI n° 2021-402 du 8 avril 2021 un simple accord verbal ne suffit plus pour souscrire une assurance via un dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique. Une signature manuscrite ou Ă©lectronique est obligatoire. Pour votre mĂšre le fait qu’elle n’a pas ouvert les sms et communiquĂ© le code confidentiel qui Ă©tait probablement indiquĂ© implique qu’elle n’a pas signĂ© le contrat par ce moyen. Il faudrait vĂ©rifier Ă©galement avec elle qu’elle n’a pas signĂ© via internet mais c’est peu probable. Il ne sera alors pas nĂ©cessaire de se rĂ©tracter, vu que le contrat n’est pas souscrit. Je vous conseille nĂ©anmoins de surveiller les relevĂ©s bancaire pour identifier tout prĂ©lĂšvement frauduleux et prĂ©venir votre banque si nĂ©cessaire pour un remboursement. Est-ce que je peux, pour rĂ©silier mon assurance, simplement ne plus payer les cotisations en faisant opposition sur les prĂ©lĂšvements ? Nous ne pouvons que vous dĂ©conseiller cet option, car mĂȘme si votre contrat est rĂ©siliĂ© par l'assureur et que vous n'ĂȘtes plus assurĂ©, vous devrez quand mĂȘme payer les cotisations dues pour la nouvelle pĂ©riode. En effet, si vous ne payer pas la cotisation due dans les 10 jours suivant la date d'Ă©chĂ©ance de votre contrat, votre assureur vous enverra une lettre de rappel par courrier recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. Vous avez dĂšs lors 30 jours pour payer, sinon votre contrat sera suspendu. L'assureur peut ensuite rĂ©silier votre contrat 10 jours aprĂšs ces 30 jours, soit 40 jours aprĂšs la date figurant sur l'accusĂ© de rĂ©ception article 113-3 du code des assurances DerniĂšre mise Ă  jour le mardi 14 juin 2022
Enapplication de l'article L 121 - 12 du Code des assurances, il appartient à l'assureur qui demande à bénéficier de la subrogation prévue par ces dispositions législatives de justifier par tout moyen du paiement d'une indemnité à son assuré. Lire la
Cass, 3Ăšme civ, 21 mars 2019, n° 17-28021 » Vu l’article 455 du code de procĂ©dure civile ; Attendu que, pour condamner la sociĂ©tĂ© Allianz, in solidum avec d’autres intervenants, Ă  garantir les assureurs dommages-ouvrage des condamnations prononcĂ©es contre eux, Ă  l’exception du doublement des intĂ©rĂȘts moratoires, l’arrĂȘt retient que l’effet interruptif de l’action initiale, ayant abouti Ă  la dĂ©signation d’un expert et jointe Ă  la seconde en extension des mesures d’expertise, lesquelles tendent aux mĂȘmes fins et au mĂȘme but, doit s’étendre Ă  toutes les parties assignĂ©es en extension de ces mĂȘmes opĂ©rations d’expertise ; Qu’en statuant ainsi, sans rĂ©pondre aux conclusions de la sociĂ©tĂ© Allianz qui soutenait que les assureurs n’avaient pas qualitĂ© pour agir Ă  la date de leur assignation en rĂ©fĂ©rĂ© dĂ©livrĂ©e le 17 mars 2003, dĂšs lors qu’ils n’étaient pas, Ă  cette date, subrogĂ©s dans les droits du syndicat des copropriĂ©taires au titre des dĂ©sordres d’étanchĂ©itĂ© des seuils de portes-fenĂȘtres, pas plus qu’ils ne l’étaient lorsque le juge du fond a statuĂ©, la cour d’appel n’a pas satisfait aux exigences du texte susvisĂ© ; Le cabinet ANTARIUS AVOCATS consacre exclusivement ses activitĂ©s au droit immobilier, droit de la construction, droit de l’urbanisme, droit des marchĂ©s publics et droit des assurances, avec une Ă©quipe d’avocats et de juristes expĂ©rimentĂ©s et enthousiastes. Voir tous les articles de Antarius Avocats. Vul'article L. 121-12, alinĂ©a 1er, du code des assurances : 10. Il rĂ©sulte de ce texte que la subrogation lĂ©gale qu'il institue a lieu dans la mesure de ce qui a Ă©tĂ© payĂ© et dans la limite de la crĂ©ance dĂ©tenue par l'assurĂ© contre le responsable.
Sur la base de l’article L121-12 du Code des assurances, l’assureur privĂ© de son recours subrogatoire du fait de son assurĂ© est susceptible de lui opposer la dĂ©chĂ©ance de son droit Ă  indemnisation. Sur ce point, la Cour de cassation a apportĂ© des prĂ©cisions quant aux conditions de l’exception de subrogation, propices Ă  une rĂ©flexion sur la place que tient ce mĂ©canisme dans le fonctionnement de l’assurance de dommages. A l’occasion d’un litige portant sur l’exĂ©cution d’un contrat commercial, la Cour de cassation est venue prĂ©ciser le critĂšre autorisant l’assureur Ă  invoquer l’article L121-12 alinĂ©a 2 du Code des assurances pour opposer Ă  son assurĂ© la dĂ©chĂ©ance de son droit Ă  indemnitĂ© [1]. En l’espĂšce, un installateur d’équipements industriels est sollicitĂ© par une sociĂ©tĂ© de fonderie pour la livraison et l’installation d’un outillage spĂ©cifique destinĂ© Ă  sa production. Pour ce faire, l’entrepreneur s’est adressĂ© Ă  son fournisseur pour les lui commander. En raison d’une dĂ©faillance dans son fonctionnement entraĂźnant une explosion, la sociĂ©tĂ© cliente a assignĂ© l’entrepreneur cocontractant ainsi que son assureur de responsabilitĂ© civile pour demander rĂ©paration. Cependant, l’assureur de ce dernier a dĂ©niĂ© sa garantie pour le compte de son assurĂ© qui, initialement titulaire d’une action rĂ©cursoire contre le fournisseur, aurait fait Ă©chec Ă  sa subrogation en stipulant dans le contrat litigieux une clause limitative de responsabilitĂ©. Admis en appel, ce motif de refus a pourtant Ă©tĂ© rejetĂ© par la Cour de cassation, au visa de l’article L121-12 du Code des assurances, en affirmant l’impossibilitĂ© pour l’assureur de responsabilitĂ© civile de l’installateur d’invoquer l’exception de subrogation sur ce fondement sans apporter la preuve d’une faute commise par ce dernier. Par consĂ©quent, pour que l’assureur puisse se prĂ©valoir d’une dĂ©chĂ©ance de garantie du fait qu’il ait Ă©tĂ© privĂ© de son recours subrogatoire, celui-ci doit Ă©tablir la preuve d’une faute de la part de l’assurĂ©. La faute de l’assurĂ© comme condition de dĂ©chĂ©ance de son droit Ă  indemnitĂ©. Par cet arrĂȘt, la Cour de cassation prĂ©cise les termes employĂ©s par le lĂ©gislateur dĂ©finissant les conditions permettant Ă  l’assureur d’invoquer l’exception de subrogation en assurance de dommages. En ce sens, elle subordonne son efficacitĂ© Ă  l’existence d’une faute de l’assurĂ© ayant pour effet de priver l’assureur du bĂ©nĂ©fice de la subrogation. Le choix de ce critĂšre est cohĂ©rent avec le mĂ©canisme global Ă©tabli par l’article L121-12 du Code des assurances, dans la mesure oĂč la sanction instituĂ©e par cette disposition s’analyse en une dĂ©chĂ©ance du droit de l’assurĂ© Ă  son indemnitĂ©. Or, par dĂ©finition, celle-ci suppose l’existence d’un comportement fautif de la part du titulaire du droit, ce qui justifie qu’il lui en soit privĂ© Ă  titre de sanction. Par ailleurs, cette prĂ©cision s’inscrit dans la continuitĂ© des solutions rendues en matiĂšre de subrogation par la Cour de cassation. En effet, elle a elle-mĂȘme relevĂ© l’existence d’un devoir de diligence Ă  la charge de l’assurĂ© victime de dommages, lui imposant une vigilance minimale dans tout comportement qui pourrait avoir une influence sur la prĂ©servation du recours subrogatoire de l’assureur. DĂšs lors, tout manquement Ă  ce devoir par l’assurĂ© autorise l’assureur Ă  se prĂ©valoir de l’exception de subrogation. C’est en ces termes que la Haute juridiction a admis la dĂ©chĂ©ance du droit Ă  indemnitĂ© d’un maitre d’ouvrage en raison du retard dans la dĂ©claration de son sinistre, lĂ©gĂšretĂ© blĂąmable de l’assurĂ© ayant eu pour effet de rendre forclose l’action subrogatoire de l’assureur de dommages-ouvrage contre l’entrepreneur [2]. Ainsi, la Cour de cassation laissait d’ores et dĂ©jĂ  entendre que l’exception de subrogation supposait l’existence d’une faute de l’assurĂ©, en s’appuyant notamment sur l’existence d’un manquement au devoir de diligence que sanctionne l’article L121-12 du Code des assurances. Cette analyse plaide alors en faveur d’une conception subjective du fait de l’assurĂ© donnant lieu Ă  dĂ©chĂ©ance de son droit Ă  indemnitĂ©. En ce sens, le seul constat d’un fait de l’assurĂ© ayant entraĂźnĂ© la perte du recours subrogatoire de l’assureur ne suffit pas Ă  le sanctionner par la dĂ©chĂ©ance de sa garantie. L’assureur doit Ă©galement apporter la preuve de son caractĂšre fautif. De fait, l’exigence d’une apprĂ©ciation subjective du fait personnel de l’assurĂ© prĂ©sente un vĂ©ritable enjeu de qualification, puisque celle-ci a pour consĂ©quence de restreindre la portĂ©e du texte prĂ©citĂ©. L’exception de subrogation Ă  l’épreuve de la libertĂ© contractuelle de l’assurĂ©. Certes, la subrogation spĂ©ciale de l’article L121-12 du Code des assurances constitue une facultĂ© lĂ©gitimement consentie Ă  l’assureur, lui permettant la mise en Ɠuvre des droits que dĂ©tenait son assurĂ© prĂ©alablement indemnisĂ© contre l’éventuel tiers responsable des dommages. C’est d’ailleurs avec faveur que le lĂ©gislateur et le juge envisagent les moyens Ă  sa disposition pour les exercer valablement [3]. Cependant, cette prĂ©rogative cĂšde nĂ©cessairement prioritĂ© aux intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’assurĂ©, qui a fait le choix d’une assurance de dommages comme solution d’indemnisation fonctionnant sur la base du paiement d’une prime, et non selon une configuration d’avance sur recours. En ce sens, le mĂ©canisme de subrogation ne doit pas devenir un obstacle Ă  la libertĂ© contractuelle de l’assurĂ© qui, pour conserver de bonnes relations avec son cocontractant, peut vouloir inclure dans les contrats qu’il forme des clauses limitatives voire exclusives de responsabilitĂ© civile ; et ainsi, prĂ©fĂ©rer en cas de prĂ©judice, la souscription d’une assurance de dommages plutĂŽt que l’hostilitĂ© d’une action en rĂ©paration Ă  son encontre. Il revient par consĂ©quent Ă  l’assureur de prendre toute disposition utile au stade de la souscription du contrat ou de son renouvellement le cas Ă©chĂ©ant pour Ă©valuer le risque dans tous ses aspects, de maniĂšre Ă  adapter au mieux son engagement Ă  l’activitĂ© assurĂ©e. Ainsi, il a tout intĂ©rĂȘt Ă  tenir compte des Ă©ventuels usages de l’assurĂ© en matiĂšre contractuelle afin que la prime technique calculĂ©e n’omette pas l’éventualitĂ© pour lui de devoir subir la charge finale du risque sans possibilitĂ© de recours. Alors, la facultĂ© de subrogation ne devrait prĂ©valoir sur la libertĂ© de l’assurĂ© d’organiser son activitĂ© et la conduite de ses relations contractuelles comme il l’entend, dĂšs lors que ces paramĂštres peuvent ĂȘtre apprĂ©hendĂ©s ab initio, de sorte que l’assureur soit en mesure d’en tenir compte pour dĂ©finir l’étendue de son engagement. Toutefois, ces considĂ©rations ne peuvent ĂȘtre raisonnablement admises que si l’assureur a Ă©tĂ© mis en mesure de connaĂźtre l’existence de tels usages contractuels au stade de la souscription, sans quoi celui-ci ne peut disposer de sa facultĂ© de subrogation en pleine connaissance de cause. Ainsi, le doute est permis quant Ă  la recevabilitĂ© de l’exception de subrogation lorsque du fait de l’assurĂ©, l’assureur n’a pas eu la possibilitĂ© d’envisager au prĂ©alable l’éventualitĂ© pour lui de devoir supporter la charge finale du risque assurĂ©. En l’occurrence, sont visĂ©es les solutions antĂ©rieurement rendues en matiĂšre d’assurance des risques locatifs, notamment dans les hypothĂšses oĂč le bail comporte une clause de renonciation rĂ©ciproque Ă  recours entre le bailleur et le preneur. En effet, celle-ci Ă©tait susceptible de justifier l’exception de subrogation par l’assureur, mais uniquement dans la mesure oĂč elle n’avait pas Ă©tĂ© portĂ©e Ă  sa connaissance au stade de la souscription, de sorte qu’il n’ait pu anticiper dans le calcul de sa prime technique l’éventualitĂ© de devoir supporter la charge finale du risque du fait de l’absence de recours [4]. Ainsi, Ă  la lumiĂšre de ce rĂ©cent apport jurisprudentiel, il sera opportun de dĂ©terminer Ă  l’avenir si au stade de la souscription du contrat, l’omission par l’assurĂ© de l’existence de telles clauses dans les contrats qu’il forme est susceptible de constituer une nĂ©gligence fautive, de sorte que l’assureur puisse lui opposer la dĂ©chĂ©ance de sa garantie. La subrogation, une variable d’équilibre de l’assurance de dommages. Le critĂšre de la faute de l’assurĂ© conditionnant la dĂ©chĂ©ance de son droit Ă  l’indemnitĂ© sur le fondement de l’article L121-12 du Code des assurances est alors propice Ă  une rĂ©flexion sur la place que doit tenir le mĂ©canisme de subrogation dans le cadre de l’assurance de dommages. A cet Ă©gard, il convient d’analyser ce mĂ©canisme comme un outil d’équilibre utile dans la dĂ©finition et l’évaluation du risque pris par l’assureur au stade de la souscription. Cet Ă©quilibre s’opĂšre avant tout en faveur de l’assurĂ©, en ce que la prĂ©servation d’un recours subrogatoire ne doit pas devenir une forme de condition suspensive de l’obligation de rĂšglement de l’assureur, au point qu’il doive rĂ©adapter les modalitĂ©s d’exercice de son activitĂ©. Cependant, il ne doit pas ĂȘtre perçu comme marginalisant les intĂ©rĂȘts de l’assureur, puisque cet apport jurisprudentiel lui rĂ©serve l’exception de subrogation lorsque l’entrave faite Ă  son recours tient Ă  une faute commise par l’assurĂ©. En de telles circonstances, il ne peut ĂȘtre reprochĂ© Ă  l’assureur de ne pas avoir anticipĂ© la privation de son recours lorsque celle-ci est la consĂ©quence de la lĂ©gĂšretĂ© blĂąmable de son assurĂ©. DĂšs lors, il est parfaitement audible qu’un tel comportement troublant les prĂ©visions de l’assureur puisse ĂȘtre sanctionnĂ© par la dĂ©chĂ©ance de son droit. En somme, la prĂ©cision apportĂ©e par la Cour de cassation fait de la subrogation une variable d’équilibre des intĂ©rĂȘts dans le cadre de l’assurance de dommages. Elle prĂ©serve la libertĂ© de l’assurĂ© d’organiser librement ses relations avec ses cocontractants, tout en rĂ©servant l’existence d’une faute qu’il commet et ayant pour effet de troubler les prĂ©visions lĂ©gitimes de l’assureur dans la disposition de sa facultĂ© de subrogation. Brahim Lafoui Étudiant Ă  l’Institut des Assurances de Paris-Dauphine Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Cass., Civ. 2e, 17 dĂ©cembre 2020, n° [2] Cass., Civ. 3e, 8 fĂ©vrier 2018, n° [3] En ce sens, Cass., Com., 21 octobre 2020, n° arrĂȘt qui permet Ă  l’assureur d’exercer les droits de son assurĂ© prĂ©alablement indemnisĂ© sur la base d’une cession de crĂ©ance. [4] Cass., Civ. 2e, 10 septembre 2015, n°
Dansla mesure oĂč l'assureur dommages ouvrage doit prĂ©financer les travaux de rĂ©paration sans en supporter la charge finale, l'article L 121 -12 du code des assurances dispose qu'ayant payĂ© l'indemnitĂ© d'assurance, il est subrogĂ© jusqu'Ă  concurrence de cette indemnitĂ©, dans les droits et actions de l'assurĂ© contre les tiers qui, par
Les restaurateurs ont eu l’occasion de s’intĂ©resser Ă  la gestion de leur contrat d’assurance avec l’affaire largement commentĂ©e dans la presse d’un restaurant parisien face Ă  AXA. Cela aura eu au moins le mĂ©rite de faire prendre conscience aux assurĂ©s que leur contrat reste essentiellement un contrat d’adhĂ©sion avec leur compagnie d’assurances. La discussion des clauses est importante pour couvrir un risque. Pour ĂȘtre indemnisable, il faut au moins que le risque pertes d’exploitation soit prĂ©vu au contrat sans lien avec un dommage matĂ©riel prĂ©existant et non exclu spĂ©cifiquement par une autre disposition sans exclusion expresse de l’épidĂ©mie. Le tribunal de commerce de Paris a rendu, le 22 mai 20201, une dĂ©cision aux termes de laquelle l’assureur AXA doit dĂ©dommager un restaurateur dont le contrat d’assurance prĂ©voyait une indemnisation en cas de fermeture administrative. Celle-ci est gĂ©nĂ©rale, en lien avec la pandĂ©mie du Covid-19 et l’urgence sanitaire dĂ©crĂ©tĂ©e par les pouvoirs publics. La dĂ©cision a Ă©tĂ© rendue en rĂ©fĂ©rĂ© et AXA a dĂ©cidĂ© de faire appel. Cette dĂ©cision de justice mĂ©rite un examen plus approfondi que celui fait par les mĂ©dias pour savoir si les restaurateurs ayant un contrat du mĂȘme type peuvent invoquer le motif de la perte d’exploitation avec un espoir de succĂšs. I – Le pĂ©rimĂštre de la dĂ©cision judiciaire L’ordonnance du tribunal est nĂ©e dans un contexte Ă©conomique difficile amenant la colĂšre des entrepreneurs A face Ă  un assureur qui veut aller de l’avant B Ă©tant donnĂ© son propre risque. A – Le motif de la colĂšre On connaĂźt l’empressement des compagnies d’assurances Ă  rĂ©clamer les primes dues par leurs clients et la lenteur avec laquelle elles indemnisent et chicanent sur les clauses du contrat. On comprend donc la colĂšre de l’assurĂ© qui signe une clause spĂ©ciale relative Ă  la perte d’exploitation pour fermeture administrative et Ă  qui la compagnie explique que l’hypothĂšse prĂ©vue au contrat n’est pas exactement celle de la situation oĂč il se trouve. Le dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la communication d’AXA dĂ©veloppe l’idĂ©e selon laquelle une indemnisation ruinerait la compagnie2. Cet argument est particuliĂšrement choquant avec les profits rĂ©els ou supposĂ©s que les assurĂ©s imaginent. Cette erreur de communication traduit la mĂ©sestime dans laquelle les compagnies d’assurances tiennent leurs clients qui savent pourtant au moins trois choses. D’abord, si une compagnie continue d’exister, c’est que les indemnisations qu’elle rĂ©alise sont par dĂ©finition infĂ©rieures au montant des primes reçues. On note avec intĂ©rĂȘt cette remarque des sĂ©nateurs Ă  propos du dĂ©pĂŽt d’une proposition de loi3 Les rĂ©serves des compagnies d’assurances, dĂ©passant largement le ratio de solvabilitĂ© auxquelles elles sont tenues, leur ouvrent mĂȘme une “marge de solidaritĂ©â€ supplĂ©mentaire Ă  l’égard des assurĂ©s qui leur permet d’aller au-delĂ  d’une contribution calculĂ©e sur la base des seules dĂ©penses non engagĂ©es du fait de la baisse actuelle de sinistralitĂ© ». Ensuite, les primes reçues gĂ©nĂšrent des produits financiers en termes de placements avec intĂ©rĂȘts et enfin, le mĂ©canisme de la rĂ©assurance4 dommage leur Ă©pargne bien des infortunes. Ce mĂ©canisme de la rĂ©assurance connaĂźt pourtant sa limite avec les risques majeurs Ă  grande Ă©chelle dĂ©terminant des coĂ»ts Ă©normes pour l’ensemble du systĂšme assurantiel. Outre les catastrophes naturelles de grande ampleur ou les actes terroristes d’envergure, les pandĂ©mies sont particuliĂšrement redoutĂ©es. Nul doute que le lobby de l’assurance va se mettre en campagne pour dĂ©montrer que la jurisprudence parisienne porte gravement atteinte Ă  la solvabilitĂ© de toute une pyramide assurantielle et qu’il existe plus de risque Ă©conomique gĂ©nĂ©ral Ă  la faire prospĂ©rer qu’à la limiter. Un auteur5 remarque fort justement que le lobby de l’assurance se mobilise pour tenter de prendre en charge seulement une partie forfaitaire rĂ©duite de l’indemnisation tout en laissant Ă  l’État le soin de rĂ©gler le solde de la facture. B – Une dĂ©cision d’attente La dĂ©cision du tribunal de commerce de Paris est une dĂ©cision en rĂ©fĂ©rĂ©. Elle s’inscrit donc dans un contexte d’urgence oĂč il n’est pas contestable que la dĂ©cision des pouvoirs publics quant Ă  l’arrĂȘt de l’activitĂ© du restaurant depuis la mi-mars 2020 l’amĂšne inĂ©luctablement Ă  la faillite. Une intervention rapide du juge est donc nĂ©cessaire sous peine de dommages irrĂ©versibles ou graves, lorsqu’une partie est exposĂ©e Ă  un prĂ©judice imminent, qui pourrait ĂȘtre irrĂ©parable »6. À noter toutefois que les mesures gouvernementales prises pour les entreprises ont pour vocation de diminuer le prĂ©judice avec la mise en Ɠuvre des dispositifs de chĂŽmage partiel, le prĂȘt aidĂ© et le non-paiement de charges sociales et fiscales. La possibilitĂ© pour les restaurants de faire de la vente Ă  emporter constitue aussi une attĂ©nuation du dommage qui joue en faveur de la thĂšse des assureurs. À tout cela s’ajoutent encore la remise possible d’impĂŽts directs, le rééchelonnement des crĂ©dits bancaires et le report des loyers7. Le juge du rĂ©fĂ©rĂ© est souvent compris dans l’inconscient collectif comme le juge de l’évidence qui se doit de se prononcer sans attendre qu’un dĂ©bat contradictoire plus chronophage ne s’installe selon la procĂ©dure ordinaire. L’évidence permettrait l’urgence en quelque sorte et la tentation devient alors grande d’accroĂźtre le domaine de compĂ©tence du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s. AXA a d’ailleurs relevĂ© que le juge du rĂ©fĂ©rĂ© n’est pas le juge de l’interprĂ©tation du contrat d’assurance. Il faut se mĂ©fier de cette idĂ©e commune, car le juge du rĂ©fĂ©rĂ© est un juge du provisoire dont les dĂ©cisions sont dĂ©pourvues d’autoritĂ© de la chose jugĂ©e au principal8. Dans une affaire de mĂȘme type que celle de Paris et jugĂ©e Ă  Lyon9, le juge s’est dĂ©clarĂ© incompĂ©tent pour traiter du dossier au fond. L’argumentation suivie montre surtout une certaine prudence du juge tout en s’abritant derriĂšre la passerelle que l’article 873-1 du Code de procĂ©dure civile CPC permet en renvoyant l’affaire. Au cas particulier, un contrat d’assurance pertes d’exploitation » pour fermeture administrative liĂ©e Ă  une Ă©pidĂ©mie10 contenait une clause restrictive. Celle-ci Ă©tait ainsi rĂ©digĂ©e les pertes d’exploitation, lorsque, Ă  la date de la dĂ©cision de fermeture, au moins un autre Ă©tablissement, quelle que soit sa nature et son activitĂ©, fait l’objet, sur le mĂȘme territoire dĂ©partemental, que celui de l’établissement assurĂ©, d’une mesure administrative, pour une cause identique ». Le demandeur entendait faire valoir une application concomitante des articles 117011 du Code civil et 873, alinĂ©a 2, du CPC en considĂ©rant que, la clause d’exclusion Ă©tant rĂ©putĂ©e non Ă©crite car abusive, l’obligation de rĂšglement est non sĂ©rieusement contestable. Le juge estime Attendu cependant que l’exclusion n’étant pas totale et illimitĂ©e, il convient d’analyser si l’essentiel de l’obligation a Ă©tĂ© retirĂ© ; que ce pouvoir n’appartient pas au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s mais au juge du fond ». La garantie pertes d’exploitation » peut couvrir les effets du confinement de l’activitĂ© Ă©conomique en tant qu’il y a dĂ©fense d’accueil au public et activitĂ© rĂ©duite due aux mesures de confinement mais l’assurĂ© doit aussi vĂ©rifier que la garantie ne fait pas l’objet d’une exclusion formelle et limitĂ©e. En effet, l’article L. 113-1, alinĂ©a 1er, du Code des assurances dispose que les pertes et les dommages occasionnĂ©s par des cas fortuits ou causĂ©s par la faute de l’assurĂ© sont Ă  la charge de l’assureur, sauf exclusion formelle et limitĂ©e contenue dans la police ». Pour la Cour de cassation, une exclusion n’est ni formelle ni limitĂ©e lorsqu’elle doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e12. Le tribunal de commerce de Paris ordonne donc Ă  l’assureur de verser Ă  titre de provision » 45 000 € au plaignant et 5 000 € pour compenser les frais d’avocat engagĂ©s par la sociĂ©tĂ© dans le cadre de la procĂ©dure. Les magistrats ont aussi nommĂ© un expert judiciaire pour Ă©valuer le montant des dommages constituĂ©s. L’objet de l’assurance pertes d’exploitation est de replacer l’assurĂ© dans la situation financiĂšre qui aurait Ă©tĂ© la sienne en l’absence de sinistre. L’indemnisation est ainsi soumise au principe indemnitaire dĂ©fini par l’article L. 121-1 du Code des assurances elle ne peut ĂȘtre une cause d’enrichissement. L’indemnitĂ© versĂ©e correspondra Ă  la marge13 effectivement perdue et aux frais rĂ©ellement supportĂ©s, mĂȘme si ces montants sont infĂ©rieurs aux capitaux ayant servi d’assiette au calcul de la prime. Alliance / AdobeStock II – La dĂ©cision elle-mĂȘme Les conditions gĂ©nĂ©rales dans lesquelles sont indemnisĂ©es les pertes d’exploitation A ont Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ©es par le tribunal de commerce de Paris dans l’affaire Rostang B. Peut-on considĂ©rer qu’à circonstances exceptionnelles liĂ©es Ă  l’épidĂ©mie, le tribunal a rendu une dĂ©cision exceptionnelle dont, faut-il le souligner, l’impact va au-delĂ  du cas d’espĂšce pour influencer la dĂ©cision politique en contraignant le secteur de l’assurance Ă  s’engager dans une cause Ă©conomique d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ? A – Le sujet sensible des pertes d’exploitation Au cas particulier de l’affaire Rostang, la perte d’exploitation invoquĂ©e tenait uniquement aux consĂ©quences de la fermeture administrative des restaurants dĂ©terminant un manque Ă  gagner en termes de chiffre d’affaires et donc de marge brute. Il est Ă  noter qu’en raison de l’épidĂ©mie, une perte d’exploitation a pu survenir dans certaines entreprises en raison de la disparition du chef d’entreprise ou de son invaliditĂ©. Une instruction administrative de la DGFiP14 renseigne sur le rĂ©gime de l’assurance homme clĂ© » en ce domaine. Cette assurance, qui peut ĂȘtre assimilĂ©e Ă  une assurance perte d’exploitation, ne profite pas directement Ă  la famille du dirigeant mais peut permettre Ă  l’entreprise de faire face aux difficultĂ©s consĂ©cutives Ă  sa disparition ou Ă  son incapacitĂ©. La gravitĂ© de l’épidĂ©mie et l’hypothĂšse d’une deuxiĂšme vague qu’évoque le corps mĂ©dical peuvent donner Ă  rĂ©flĂ©chir sur la souscription de ce type de contrat. Un autre cas de figure rĂ©side dans l’assurance contre les pertes financiĂšres subies du fait de la grĂšve, par le biais de l’assurance perte d’exploitation. Comme la grĂšve, l’épidĂ©mie est un Ă©vĂšnement externe15 Ă  la volontĂ© de l’entrepreneur et s’impose Ă  lui. Certains contrats mentionnent la grĂšve dans la garantie, au mĂȘme titre que d’autres Ă©vĂ©nements, alors que d’autres prĂ©voient expressĂ©ment ce type d’évĂšnements. Dans l’affaire Rostang, c’est une extension spĂ©cifique au contrat qui peut laisser Ă  penser que l’épidĂ©mie dĂ©terminant une perte de chiffre d’affaires Ă  la suite d’une dĂ©cision administrative est couverte par l’assurance. L’ambiguĂŻtĂ© soulevĂ©e par AXA tient au fait qu’elle entendait dĂ©cision administrative individuelle » imposĂ©e au seul restaurant Le Flaubert, alors que la rĂ©daction du contrat laisse place Ă  une interprĂ©tation extensive visant une dĂ©cision administrative collective » imposĂ©e de maniĂšre gĂ©nĂ©rale par les pouvoirs publics. Une autre difficultĂ© soulevĂ©e par le tribunal, qui y rĂ©pond par anticipation, tient au fait que s’il n’y a pas d’interdiction de principe Ă  l’assurance perte d’exploitation pour coronavirus, la compagnie d’assurances, qui entend l’exclure des garanties, doit le prĂ©ciser16. La cause d’indemnisation liĂ©e Ă  l’épidĂ©mie relĂšve d’une nature particuliĂšre, certes due Ă  son caractĂšre inattendu et son ampleur, mais aussi au fait que l’assureur, comme son client, sont plutĂŽt habituĂ©s Ă  des dommages matĂ©riels incendie, dĂ©gĂąts des eaux, bris de machines par ex. ou liĂ©s aux risques crĂ©dit des clients17. Les dommages immatĂ©riels sont suivis la plupart du temps comme des pertes d’exploitation lorsque des machines ou des bĂątiments ont Ă©tĂ© endommagĂ©s. L’entreprise se met alors Ă  l’abri en souscrivant une garantie complĂ©mentaire des pertes occasionnĂ©es par la destruction des bĂątiments, des stocks ou des machines. Or dans l’affaire Rostang, la perte est une perte de clientĂšle, c’est-Ă -dire apprĂ©ciable non pas en termes de coĂ»ts mais de revenus et de nature incorporelle. Cette perte s’apprĂ©cie non pas en rĂ©sultante d’un dommage18 incendie par ex. mais d’un manque Ă  gagner. Cependant, il s’agit toujours de rĂ©pondre au problĂšme de l’entreprise confrontĂ©e au principe comptable de continuitĂ© d’exploitation. La dĂ©cision administrative de fermeture des restaurants est un alĂ©a comme les autres sur lequel repose l’assurance qu’AXA semble difficilement accepter car il n’entrait pas dans ses calculs de probabilitĂ©s, autre grand principe de l’assurance. Reste Ă  savoir si l’arrĂȘtĂ© du 14 mars 2020 constitue une dĂ©cision de nature administrative, Ă©lĂ©ment contestĂ© par AXA qui indique que le restaurant n’était pas contraint par cet arrĂȘtĂ©. Bien Ă©videmment, l’arrĂȘtĂ© est une dĂ©cision administrative par nature quand elle est prise par le ministre et l’interdiction de recevoir du public est une fermeture administrative. B – L’indemnisation dans l’affaire Rostang Le tribunal de commerce Ă©carte l’argumentation d’AXA qui repose sur l’idĂ©e que l’extension de garantie visait Ă  couvrir le cas oĂč le restaurant aurait Ă©tĂ© contraint de fermer pour n’avoir pas respectĂ© la rĂ©glementation hygiĂšne et sĂ©curitĂ©. Cette dĂ©cision individuelle traduit un lien personnel entre l’assureur et son client alors que le confinement imposĂ© est une mesure impersonnelle et gĂ©nĂ©rale. AXA soutient d’ailleurs que le restaurant pouvait maintenir une activitĂ© de livraison de plats ou Ă  emporter. Certes, le restaurateur Ă©tait dans cette possibilitĂ© mais Ă©videmment le manque Ă  gagner entre restauration sur place et Ă  emporter est prĂ©gnant. Aux dĂ©bats est surtout produite une attestation de l’expert-comptable Ă©tablissant le dĂ©ficit de trĂ©sorerie de Rostang. AXA soutient l’argument que le contrat d’assurance lui est inopposable car l’épidĂ©mie n’a Ă©tĂ© anticipĂ©e par personne. L’argument Ă©conomique vise Ă  persuader le juge que faute de prĂ©vision dans le calcul des cotisations, l’indemnisation des pertes d’exploitation subies par les entreprises depuis le dĂ©but de la crise mettrait le secteur en difficultĂ©. Les magistrats rĂ©pondent par une fin de non-recevoir. AXA France IARD explique le caractĂšre inassurable du risque pandĂ©mique tant [sur le] plan Ă©conomique que juridique. Ce dĂ©bat, pour intĂ©ressant qu’il puisse ĂȘtre et sur lequel les avis divergent, ne nous concerne pas », peut-on lire dans la dĂ©cision. Il incombait [donc] Ă  AXA d’exclure conventionnellement ce risque. Or ce risque pandĂ©mique n’est pas exclu du contrat signĂ© entre les parties ». Autrement dit, si un secteur Ă©conomique doit prĂ©voir les Ă©vĂšnements pour assurer sa gestion, le secteur de l’assurance est bien celui-lĂ . Au demeurant, AXA oublie volontairement de prĂ©ciser que parmi d’autres principes de l’assurance, il y a la compensation des primes et la compensation des risques19, qui est de nature Ă  prĂ©server ses avoirs. Conclusion Les contrats d’assurance des pertes d’exploitation sans dommage du type de celui de Maison Rostang sont assez peu rĂ©pandus mais il appartient Ă  chacun de faire lire son contrat par un conseil de son choix pour Ă©viter un manque Ă  gagner. L’AutoritĂ©20 de contrĂŽle prudentiel et de rĂ©solution sera par ailleurs amenĂ©e Ă  prendre position sur le problĂšme, avant ou aprĂšs l’appel en justice ? Sans attendre, les parlementaires sont Ă  l’origine de propositions de loi. Elles sont favorables aux assurĂ©s. La premiĂšre vise Ă  intĂ©grer dans le Code des assurances le concept d’état de catastrophe sanitaire21, sur le modĂšle de l’état de catastrophe naturelle. La proposition de loi a pour objet de dĂ©finir les risques des catastrophes sanitaires en termes de pertes Ă©conomiques directes ayant eu pour cause dĂ©terminante la prĂ©sence d’agent pathogĂšne indĂ©pendant de toute action humaine dĂ©libĂ©rĂ©e, et pour lequel les mesures habituelles Ă  prendre pour prĂ©venir ces dommages n’ont pu empĂȘcher leur survenance ou n’ont pu ĂȘtre prises ». La seconde vise Ă  crĂ©er un mĂ©canisme d’assurance des pertes d’exploitation liĂ©es Ă  des menaces ou crises sanitaires graves22. La proposition offre l’ajout d’un nouveau chapitre dans le Code des assurances prĂ©voyant le calcul de l’indemnisation et les conditions de fixation de la prime notamment. L’indemnisation correspondrait Ă  la baisse du rĂ©sultat brut d’exploitation due aux mesures prises en raison des menaces et crises sanitaires graves. La baisse serait ainsi estimĂ©e en comparant le rĂ©sultat brut d’exploitation de l’assurĂ© au cours de la pĂ©riode durant laquelle ces mesures ont un impact, et le rĂ©sultat brut d’exploitation moyen au cours de la mĂȘme pĂ©riode sur les trois derniers exercices clos. Article127-7 du Code des Assurances: le secret professionnel dans le cadre d’un contrat de protection juridique. « Les personnes qui ont Ă  connaĂźtre des informations donnĂ©es par l’assurĂ© pour les besoins de sa cause, dans le cadre d’un contrat d’assurance de protection juridique, sont tenues au secret professionnel, dans les conditions et sous les peines fixĂ©es par l’article
L’assurance sert Ă  vous protĂ©ger dans votre vie quotidienne, par exemple, contre des dommages que vous auriez provoquĂ©s ou que vous auriez rencontrĂ©s. Comme tous les contrats conclus entre particuliers, les contrats d’assurance obĂ©issent aux principes gĂ©nĂ©raux Ă©noncĂ©s dans le Code civil. S’agissant par exemple des contrats d’assurance de dommages, ceux-ci font l’objet, en outre, d’une rĂ©glementation particuliĂšre, ils sont rĂ©gis par le Code des assurances. Soyez vigilant, lisez bien les garanties de votre contrat avant de vous engager. CrĂ©dit photo ©Pixabay Assurance - PDF, 636 Ko Le contrat d’assurance est rĂ©gi par le Code des assurances s'il a Ă©tĂ© conclu par une sociĂ©tĂ© d'assurance, par le Code de la mutualitĂ© s'il a Ă©tĂ© conclu par une mutuelle, ou par le Code de la SĂ©curitĂ© sociale s'il a Ă©tĂ© conclu par une institution de prĂ©voyance. Le contrat d'assurance est une convention par laquelle l'assureur s'engage Ă  verser Ă  l'assurĂ© une somme d'argent rĂ©parant le prĂ©judice subi en cas de survenance d'un sinistre, dĂ©fini en Ă©change du paiement d'une somme versĂ©e, soit Ă  l'origine, soit pĂ©riodiquement. Les caractĂ©ristiques du contrat d'assurance Le contrat d'assurance prĂ©sente les caractĂ©ristiques suivantes il est consensuel rĂ©sultant d'un accord de volontĂ©, alĂ©atoire sa rĂ©alisation est subordonnĂ©e Ă  la survenance d'un Ă©vĂ©nement incertain, synallagmatique faisant naĂźtre des obligations rĂ©ciproques entre l'assureur et l'assurĂ©, d'adhĂ©sion rĂ©digĂ© par l'assureur, Ă  titre onĂ©reux souscrit en contrepartie d'une prime, successif il s'Ă©chelonne dans le temps, rĂ©glementĂ© soumis au Code des assurances. Le risque qui est couvert est dĂ©fini par les parties, gĂ©nĂ©ralement par des conditions gĂ©nĂ©rales et des conditions particuliĂšres. Le risque doit ĂȘtre indĂ©pendant de la volontĂ© des parties. Les Ă©vĂ©nements certains, impossibles ou dĂ©pendants de la volontĂ© de l'assurĂ© ne sont pas assurables. Les assurances peuvent ĂȘtre de deux natures assurances de dommages ou assurances de personnes. Les assurances de dommages couvrent Ă  la fois les dommages que subissent les biens, et les paiements auxquels l’assurĂ© est tenu lorsque sa responsabilitĂ© est engagĂ©e pour avoir causĂ© un dommage. Les assurances de personnes couvrent des Ă©vĂ©nements qui touchent l’assurĂ© lui-mĂȘme ou le bĂ©nĂ©ficiaire la santĂ©, le dĂ©cĂšs, l’invaliditĂ©, le chĂŽmage, etc.. Un contrat d'assurance peut ĂȘtre individuel souscrit par un assurĂ© ou collectif souscrit par un tiers pour couvrir un groupe d'assurĂ©s, intuitu personae portant sur une personne ou non assurance de chose, de droit privĂ© ou de droit public lorsqu'il est conclu dans le cadre d'un marchĂ© public, civil, commercial ou mixte selon la qualitĂ© des parties. La formation du contrat d'assurance La formation du contrat d'assurance est gĂ©nĂ©ralement prĂ©cĂ©dĂ©e de dĂ©marches et d'Ă©changes entre la personne qui veut s'assurer et l'assureur ou des intermĂ©diaires. Aussi, est-il important pour l'assurĂ© de connaĂźtre le moment exact Ă  partir duquel il est engagĂ© car si le contrat est formĂ©, l'assurĂ© est engagĂ©, il doit ses primes et ne peut se dĂ©gager qu'en respectant les rĂšgles de rĂ©siliation du contrat c'est-Ă -dire pas dans l'immĂ©diat, gĂ©nĂ©ralement ; si le contrat n'est pas formĂ© alors que l'assurĂ© croit l'inverse, il n'est pas protĂ©gĂ© en cas de sinistre. L'information rĂ©ciproque des parties L'information de l'assureur L'assureur, avant de souscrire, a besoin d'informations sur le risque pour savoir s'il est assurable et pour fixer le tarif. Pour cela, il fait remplir au demandeur un questionnaire intitulĂ© proposition d'assurance. La proposition n'engage ni l'assureur ni l'assurĂ©. L'assurĂ© peut Ă  tout moment la retirer tant que l'assureur ne l'a pas acceptĂ©e. Si la proposition d'assurance n'engage pas l'assurĂ©, en revanche, les rĂ©ponses aux questions doivent ĂȘtre exactes car lorsque le contrat sera formĂ©, ce sera sur cette base que seront apprĂ©ciĂ©es les Ă©ventuelles fausses dĂ©clarations qui entraĂźnent des sanctions. Si vous contactez un assureur pour obtenir simplement des informations sur par exemple ses tarifs et ses garanties, il est souhaitable de l’en informer au prĂ©alable afin d’éviter tout malentendu. L'information de l'assurĂ© L'assureur est tenu de fournir une fiche d'information sur le prix et les garanties de l'assurĂ©. Lorsqu'il s'agit d'un contrat de responsabilitĂ© civile, cette fiche d'information doit expliquer le fonctionnement dans le temps des garanties. L'Ă©change des consentements Comme tout contrat consensuel, le contrat d'assurance se forme par le seul accord des parties, mĂȘme verbal. NĂ©anmoins, dans la pratique, la formation du contrat est soumise contractuellement Ă  une formalitĂ© comme la signature de la police. La note de couverture L'assureur peut ĂȘtre amenĂ© Ă  Ă©tablir un contrat provisoire, soit en attendant d'Ă©tudier le risque de façon plus approfondie, soit en attendant l'Ă©tablissement d'un contrat dĂ©finitif. Il dĂ©livre alors un document appelĂ© note de couverture. Il y est mis fin par l'Ă©tablissement du contrat dĂ©finitif. Si le contrat n'est pas conclu, elle cesse ses effets Ă  la date prĂ©vue. La prise d'effet des garanties En l'absence de toute indication contraire, le contrat prend effet dĂšs sa formation. Le contrat peut ĂȘtre formĂ© mais la prise d'effet des garanties peut ĂȘtre reportĂ©e soit Ă  une date convenue, soit Ă  une formalitĂ© signature de la police, ou souvent, paiement de la premiĂšre prime, car l'assureur veut ĂȘtre sĂ»r d'avoir Ă©tĂ© payĂ© avant de garantir. La police d’assurance Le contrat est le lien juridique qui unit les parties. La police d'assurance est l'Ă©crit qui constitue la preuve du contrat d'assurance. Le contrat d'assurance, dans son acceptation courante, est composĂ© de conditions gĂ©nĂ©rales qui dĂ©crivent les droits et obligations des parties et les garanties. Ce sont des conditions communes Ă  l'ensemble des contrats d'une sociĂ©tĂ© qui couvrent les mĂȘmes risques. S'y ajoutent des conditions particuliĂšres qui reprennent les donnĂ©es propres Ă  un assurĂ©. Il peut aussi comprendre des conventions spĂ©ciales, ou autres annexes dont la dĂ©nomination varie, qui se rapportent aux risques couverts. L'attestation d'assurance S'agissant de certaines assurances obligatoires, notamment la responsabilitĂ© civile automobile, l'assureur doit dĂ©livrer une attestation d'assurance qui prouve que l'assurĂ© a respectĂ© l'obligation d'assurance. La cotisation d'assurance La rĂ©munĂ©ration Ă  verser Ă  l'assureur en contrepartie du risque pris en charge est appelĂ©e cotisation ou prime. L'avis d'Ă©chĂ©ance L'avis d'Ă©chĂ©ance ou appel de cotisation est un imprimĂ© par lequel l'assureur prĂ©cise le montant de la somme Ă  verser cotisation nette et accessoires et la date Ă  partir de laquelle vous devez la payer date d'Ă©chĂ©ance. Les Ă©lĂ©ments de la cotisation La cotisation nette La cotisation nette somme permettant de payer les sinistres et les frais de fonctionnement de la sociĂ©tĂ© y compris, le cas Ă©chĂ©ant, les commissions des intermĂ©diaires agents gĂ©nĂ©raux et courtiers. Les accessoires Les accessoires ou frais somme couvrant certains frais de gestion comme l'Ă©tablissement des avis d'Ă©chĂ©ance. Si la sociĂ©tĂ© d'assurances Ă©tablit un avenant pour modifier le contrat, elle peut percevoir des accessoires supplĂ©mentaires. L'indice Si le contrat souscrit est indexĂ©, l'avis d'Ă©chĂ©ance comporte probablement le montant de l'indice. L'indice choisi est gĂ©nĂ©ralement un indice extĂ©rieur Ă  l'assurance, mais il reste liĂ© au risque indice du coĂ»t du bĂątiment pour les assurances de l'habitation, prix de la journĂ©e d'hospitalisation pour l'assurance maladie... L'indexation permet de rĂ©ajuster automatiquement dans la mĂȘme proportion le montant des cotisations et celui des garanties. Elle est souhaitable, notamment pour l'assurance de biens dont la valeur augmente au cours des annĂ©es. Sans indexation, trĂšs vite les capitaux assurĂ©s ne correspondraient plus Ă  la valeur des biens garantis en raison de la dĂ©prĂ©ciation de la monnaie et de la hausse des prix. L'indemnitĂ© versĂ©e Ă  l'assurĂ© serait alors rĂ©duite. Les taxes Les taxes sont des sommes reversĂ©es par les assureurs au TrĂ©sor public. Elles varient suivant les risques pris en charge 30% pour le risque incendie des particuliers, 9% pour le dĂ©gĂąt d'eau, etc. La taxe de l'assurance obligatoire automobile 18% est majorĂ©e de certaines contributions Ă  la SĂ©curitĂ© sociale, au Fonds de garantie. Toutes les taxes sont calculĂ©es sur la base de la cotisation nette, des frais ou accessoires compris. L'Ă©volution de la cotisation Si l'augmentation est liĂ©e Ă  l'indice, le principe de cette majoration a Ă©tĂ© acceptĂ© en signant un contrat indexĂ©. Pour vĂ©rifier que l'augmentation ne dĂ©passe pas la majoration de l'indice, il suffit d'effectuer l'opĂ©ration suivante cotisation de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente X nouvel indice de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente Si l'augmentation est liĂ©e Ă  l'application d'un malus assurance automobile, l'augmentation rĂ©sulte de la clause de bonus-malus prĂ©vue dans le contrat. Elle ne constitue pas Ă  elle seule une cause de rĂ©siliation. Si l'augmentation est liĂ©e Ă  une modification des taxes, celles-ci peuvent varier par dĂ©cision lĂ©gale ou rĂ©glementaire. Cette augmentation s'impose Ă  tous et ne donne pas lieu Ă  rĂ©siliation. Si l'augmentation est liĂ©e Ă  l'adjonction de nouvelles garanties obligatoires, l'augmentation qui accompagne parfois celle-ci s'impose d'elle-mĂȘme exemple, la garantie catastrophes naturelles. De mĂȘme, depuis la loi du 9 septembre 1986, tous les contrats de biens comportent automatiquement la garantie des dommages matĂ©riels rĂ©sultant d'actes de terrorisme et d'attentats. Si l'augmentation est liĂ©e Ă  une variation des tarifs de l'assureur, deux hypothĂšses sont envisageables le contrat comporte une clause "rĂ©vision des cotisations" ou "adaptation des cotisations" cette clause autorise la sociĂ©tĂ© d'assurance Ă  majorer ses tarifs. L'assurĂ© dispose de quinze jours ou un mois Ă  partir du moment oĂč il a connaissance de l'augmentation, pour demander la rĂ©siliation du contrat par lettre recommandĂ©e. Certains contrats prĂ©cisent le taux minimal d'augmentation au-dessous duquel l'assurĂ© ne bĂ©nĂ©ficie pas de cette facultĂ© de rĂ©siliation. Dans ce cas, l'assureur rĂ©clamera la partie de cotisation comprise entre la date d'Ă©chĂ©ance et de rĂ©siliation, calculĂ©e selon l'ancien tarif. Mais il est possible que la sociĂ©tĂ© d'assurance ne rĂ©silie le contrat qu'Ă  l'Ă©chĂ©ance annuelle suivante. L'assurĂ© n'est pas davantage tenu d'accepter une hausse des frais ou accessoires. Celle-ci peut ĂȘtre refusĂ©e dans les mĂȘmes conditions ; le contrat ne comporte pas de clause de rĂ©vision de cotisation l'assureur n'a pas le droit de modifier la cotisation sans l'accord de l'assurĂ©. Il est donc permis de refuser l'augmentation et de demander de recalculer la cotisation. Si l'augmentation est liĂ©e Ă  un rappel de cotisation, seules les sociĂ©tĂ©s mutuelles d'assurance Ă  cotisations variables ont le droit d'envoyer des rappels de cotisation Ă  leurs adhĂ©rents. La forme juridique d'une sociĂ©tĂ© d'assurances est indiquĂ©e dans l'en-tĂȘte des documents remis aux assurĂ©s, au-dessous du nom de la sociĂ©tĂ©, avec la mention " cotisations variables " ou " cotisations fixes ". Les rappels de cotisations sont dĂ©cidĂ©s par le conseil d'administration de la sociĂ©tĂ©. Ils s'appliquent Ă  un exercice donnĂ©. Toutes les personnes qui ont cotisĂ© cette annĂ©e-lĂ  doivent payer le rappel, mĂȘme si, depuis, elles ne sont plus sociĂ©taires. Le paiement de la cotisation L'assurĂ© est obligĂ© de payer ses cotisations aux dates convenues, et dispose de dix jours aprĂšs la date d'Ă©chĂ©ance pour le faire. Si la cotisation n'est pas rĂ©glĂ©e dans les dĂ©lais, la sociĂ©tĂ© d'assurance enverra une lettre recommandĂ©e dite de mise en demeure. Trente jours aprĂšs, la garantie s'arrĂȘtera. Ce dĂ©lai est calculĂ© Ă  partir du jour du dĂ©pĂŽt Ă  la poste de la lettre recommandĂ©e. La sociĂ©tĂ© d'assurance peut poursuivre l'assurĂ© en justice pour obtenir le paiement de la cotisation, mĂȘme si elle rĂ©silie le contrat dix jours aprĂšs l'expiration du dĂ©lai de trente jours, comme la loi l'y autorise. Si le rĂšglement de la cotisation a Ă©tĂ© effectuĂ© plus de trente jours aprĂšs l'envoi de la lettre de mise en demeure soit le contrat n'a pas Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©, et la garantie repart alors le lendemain Ă  midi du jour oĂč la cotisation a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e ; soit l'assureur a mis fin au contrat, et la garantie cesse au plus tĂŽt le 41Ăšme jour aprĂšs l'envoi de la lettre de mise en demeure. Dans ce cas, le paiement de la cotisation, qui reste due intĂ©gralement, ne remettra pas le contrat en vigueur. L'indemnitĂ© d'assurance L'assurĂ© est libre d'utiliser l'indemnitĂ© versĂ©e par l'assureur comme bon lui semble, sauf disposition contraire prĂ©vue dans le contrat. Ce principe est validĂ© par une jurisprudence constante en la matiĂšre. Contrairement Ă  ce que l'on croit, l'assurĂ© n'a aucune obligation de l'employer pour remplacer le bien ou pour rĂ©parer le dommage objet du sinistre. Toutefois, si la rĂšgle veut que l'assurĂ© soit le seul Ă  dĂ©cider de l'usage qui doit ĂȘtre fait de l'indemnitĂ©, le contrat ou la loi peuvent prĂ©voir le contraire. Ainsi, pour l'assurance dommage construction, l'article du Code des assurances prĂ©voit que l'indemnitĂ© doit ĂȘtre affectĂ©e Ă  la rĂ©paration de l'immeuble. Cette exception est impĂ©rative en cas de catastrophe naturelle. L'article du Code des assurances prĂ©voit expressĂ©ment que les indemnitĂ©s versĂ©es en rĂ©paration d'un dommage causĂ© Ă  un immeuble doivent ĂȘtre utilisĂ©es pour sa remise en Ă©tat. La modification du contrat d'assurance En cours de contrat, des modifications peuvent ĂȘtre proposĂ©es par l'assurĂ© ou l'assureur qui souhaite changer les termes de l'accord initial, ou bien rĂ©sulter de circonstances nouvelles qui affectent le risque dĂ©clarĂ© Ă  l'origine. Dans tous les cas, les modalitĂ©s de modification du contrat d'assurance sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Les modifications non liĂ©es Ă  un changement de risque L'assureur est Ă  l'origine d'une proposition de modification Lorsque l'assureur propose de revoir les dispositions du contrat initial, il doit dans tous les cas recueillir l'accord de l'assurĂ©. Cet accord est matĂ©rialisĂ© par un avenant. L'assurĂ© peut toutefois refuser les modifications proposĂ©es. L'assureur doit alors maintenir les conditions de garantie initiales. En revanche, il garde la facultĂ© de rĂ©silier le contrat Ă  l'Ă©chĂ©ance annuelle suivante. L'assurĂ© est Ă  l'origine d'une demande de modification La demande de modification doit ĂȘtre faite par lettre recommandĂ©e. Le Code des assurances prĂ©voit des rĂšgles particuliĂšres concernant l'acceptation de l'assureur. Dans la mesure oĂč sa demande ne concerne pas un contrat d'assurance sur la vie, l'assurĂ© pourra la considĂ©rer comme acceptĂ©e si l'assureur ne la refuse pas dans le dĂ©lai de dix jours. Autrement dit, le silence de l'assureur signifie son acceptation. Les modifications liĂ©es Ă  l'Ă©volution du risque L'aggravation du risque Lorsque le risque dĂ©crit au moment de la souscription du contrat Ă©volue dans le temps, cette Ă©volution peut se traduire par une aggravation du risque. Or, le Code des assurances fait obligation Ă  l'assurĂ© de dĂ©clarer, en cours de contrat, les circonstances nouvelles qui ont pour consĂ©quence, soit d'aggraver les risques, soit d'en crĂ©er de nouveaux et rendent de ce fait inexactes ou caduques les rĂ©ponses faites Ă  l'assureur dans le formulaire de dĂ©claration du risque lors de la conclusion du contrat. L'assurĂ© doit dĂ©clarer ces circonstances nouvelles Ă  l'assureur dans un dĂ©lai de quinze jours Ă  partir du moment oĂč il en a eu connaissance. Suite Ă  cette dĂ©claration, l'assureur doit dire, dans les dix jours, s'il envisage de rĂ©silier ou de maintenir la garantie avec une majoration de la cotisation. En cas de rĂ©siliation, celle-ci intervient alors dix jours aprĂšs notification. En cas de proposition avec majoration de la cotisation, deux cas se prĂ©sentent l'assurĂ© ne donne pas suite Ă  la proposition de l'assureur, ou refuse expressĂ©ment le nouveau montant dans le dĂ©lai de trente jours Ă  compter de la proposition, l'assureur peut alors rĂ©silier le contrat au terme de ce dĂ©lai ; l'assurĂ© accepte les nouvelles conditions, un avenant ou un nouveau contrat est Ă©tabli. Ces dispositions ne privent pas l'assureur de proposer d'autres solutions. Ainsi, lorsque la modification du risque apparaĂźt mineure au regard des critĂšres de tarification retenus Ă  la souscription, l'assureur peut enregistrer par voie d'avenant la situation nouvelle sans majorer la cotisation. Dans le cas d’une assurance garantissant le remboursement d’un emprunt assurance-emprunteur, l’assureur ne peut en revanche pas rĂ©silier le contrat pour cause d’aggravation du risque, sauf dans des conditions particuliĂšres, rĂ©sultant d’un changement de comportement volontaire de l’assurĂ© exemple, pratique d’une nouvelle activitĂ© sportive particuliĂšrement risquĂ©e. La diminution du risque MĂȘme lorsque la situation nouvelle ne constitue pas une aggravation de risque, l'assurĂ© conserve la possibilitĂ© de la dĂ©clarer Ă  son assureur. Dans le cas oĂč, pour le calcul de la cotisation, l'assureur a tenu compte de certaines circonstances mentionnĂ©es dans le contrat et que celles-ci viennent Ă  disparaĂźtre, le montant de la cotisation doit ĂȘtre rĂ©duit. Un refus de l'assureur de rĂ©duire le montant de la cotisation autorise l'assurĂ© Ă  rĂ©silier le contrat. La rĂ©siliation prend effet trente jours aprĂšs la dĂ©nonciation faite par l'assurĂ©. A noter que ces dispositions ne sont pas applicables aux assurances sur la vie, et Ă  l'assurance maladie lorsque l'Ă©tat de santĂ© de l'assurĂ© se trouve modifiĂ©. Les modifications imposĂ©es par la loi De nouvelles garanties sont parfois imposĂ©es par la loi. Dans cette hypothĂšse, les assurĂ©s ne peuvent pas les refuser exemple, la garantie catastrophes naturelles, la garantie des dommages matĂ©riels rĂ©sultant d'actes de terrorismes et d'attentats. La rĂ©siliation du contrat d'assurance La rĂ©siliation du contrat souscrit par l'assurĂ© La rĂ©siliation Ă  l’échĂ©ance A l'exception des contrats souscrits pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e, les contrats d'assurance sont automatiquement reconduits. ConformĂ©ment aux dispositions du Code des assurances, l'assurĂ© peut demander la rĂ©siliation de son contrat au plus tard deux mois avant sa date d'Ă©chĂ©ance, sauf pour les contrats d'assurance maladie, pour lesquels ce dĂ©lai peut ĂȘtre diffĂ©rent. Pour faciliter la rĂ©siliation des contrats tacitement reconductibles, le Code des assurances prĂ©voit que l'assureur est tenu de rappeler, avec l'avis d'Ă©chĂ©ance, la date limite Ă  laquelle l'assurĂ© Ă  la possibilitĂ© de dĂ©noncer la reconduction automatique de son contrat. Ce rappel peut figurer sur l'avis d'Ă©chĂ©ance ou sur un document distinct transmis avec l'avis d'Ă©chĂ©ance. Si l'envoi de l'avis d'Ă©chĂ©ance et de cette information lui sont envoyĂ©s moins de quinze jours avant la date limite Ă  laquelle il peut demander la rĂ©siliation de son contrat, l'assurĂ© dispose d'un dĂ©lai de vingt jours Ă  compter de la date d'envoi de l'avis pour mettre fin Ă  son contrat. Enfin, si l'assurĂ© ne reçoit aucune information Ă  ce sujet, il peut rĂ©silier le contrat Ă  tout moment, sans prĂ©avis ni pĂ©nalitĂ©. Ces dispositions ne concernent que les contrats garantissant les particuliers en dehors de leur activitĂ© professionnelle. Elles ne sont en outre applicables ni aux assurances sur la vie, ni aux contrats de groupe. La rĂ©siliation en cours d’annĂ©e de certains contrats d’assurance Depuis le 1er janvier 2015, certains contrats d’assurance automobile, moto, habitation ainsi que les assurances complĂ©mentaires d’un voyage ou d’un bien comme un tĂ©lĂ©phone portable sont rĂ©siliables librement Ă  tout moment aprĂšs un an d’engagement. La rĂ©siliation prend effet un mois aprĂšs que l’assureur en a reçu la notification. L’assureur est tenu de rembourser la prime correspondant Ă  la pĂ©riode qui n’est plus assurĂ©e dans un dĂ©lai de trente jours Ă  compter de la date de rĂ©siliation du contrat. Comment rĂ©silier ? Deux cas de figure peuvent se prĂ©senter pour les assurances obligatoires, c’est le nouvel assureur choisi qui procĂ©dera Ă  la demande de rĂ©siliation auprĂšs de l’ancien assureur. Le nouvel assureur doit veiller Ă  la continuitĂ© de la couverture pendant cette opĂ©ration. Sont concernĂ©es l’assurance automobile, moto ainsi que l’assurance habitation pour un locataire ; pour les autres assurances cas de l’assurance habitation pour un propriĂ©taire par exemple, l’assurĂ© qui souhaite rĂ©silier son contrat d’assurance devra en aviser son assureur par courrier simple, fax ou courrier Ă©lectronique. Les contrats souscrits par les professionnels Les contrats d'assurances maladie et professionnels peuvent ne pas ĂȘtre rĂ©siliables chaque annĂ©e une autre pĂ©riodicitĂ© de rĂ©siliation est alors indiquĂ©e par le contrat. Pour rĂ©silier, l'assurĂ© doit envoyer une demande par lettre recommandĂ©e avant le dĂ©but du prĂ©avis de rĂ©siliation qui figure dans son contrat. L'accusĂ© de rĂ©ception n'est pas obligatoire, mais c'est le seul moyen d'ĂȘtre sĂ»r que la sociĂ©tĂ© d'assurances a reçu la demande de rĂ©siliation. Si le contrat a Ă©tĂ© remplacĂ© lors d'une demande de modification, la date d'Ă©chĂ©ance et le prĂ©avis Ă  prendre en compte sont inscrits sur le dernier contrat. Si les dĂ©lais n'ont pas Ă©tĂ© respectĂ©s, le contrat n'est pas rĂ©siliĂ© et la cotisation pour l'annĂ©e Ă  venir reste due. L'assurance sur la vie L'assureur ne peut pas obliger l'assurĂ© Ă  payer sa cotisation. En revanche, pour les contrats Ă  cotisations pĂ©riodiques, il doit adresser une lettre recommandĂ©e, au plus tĂŽt dans les dix jours, aprĂšs la date d'Ă©chĂ©ance, pour indiquer que, Ă  dĂ©faut de paiement dans les quarante jours, le contrat sera rĂ©duit ou rĂ©siliĂ©. Un contrat rĂ©duit se poursuit jusqu'Ă  son terme avec des garanties plus faibles. DĂ©mĂ©nagement, mariage, retraite Quelle que soit sa durĂ©e, le contrat peut ĂȘtre rĂ©siliĂ© Ă  l'occasion d'un dĂ©mĂ©nagement multirisque habitation ; d'un changement rĂ©gime ou de situation matrimoniale mariage, divorce, veuvage, ou encore Ă  la suite d'une modification du contrat de mariage ; d'un changement de profession ; de la cessation des activitĂ©s professionnelles ; Ă  condition que le changement soit en rapport avec le risque couvert. La demande de rĂ©siliation, qui doit ĂȘtre faite par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, ne peut intervenir que dans les trois mois suivant la date de l'Ă©vĂ©nement et prend effet un mois aprĂšs la rĂ©ception par l'autre partie de la notification. L'assureur doit restituer la partie de la cotisation pour la pĂ©riode ou le risque n'est plus couvert. Vente, achat, hĂ©ritage Ces circonstances ne permettent pas de mettre fin au contrat dĂšs la survenance de l'Ă©vĂ©nement. Sauf en cas de vente d'un vĂ©hicule Ă  moteur ou d'un bateau, le contrat est automatiquement transfĂ©rĂ© au nouveau propriĂ©taire. A celui-ci de la faire mettre Ă  son nom, de demander d'Ă©ventuelles modifications ou de la rĂ©silier. Il est possible de rĂ©silier le contrat dans les trois mois Ă  partir du jour ou l'attributaire dĂ©finitif des objets assurĂ©s a demandĂ© le transfert du contrat Ă  son nom. En cas de vente ou de donation d'un vĂ©hicule ou d'un bateau, l'assurance est suspendue Ă  minuit, le jour de la vente de la voiture ou du bateau. La rĂ©siliation du contrat peut ĂȘtre demandĂ©e Ă  l'assureur. Celle-ci devient effective dix jours aprĂšs rĂ©ception de la lettre par l'assureur. Le prorata de la cotisation pour la pĂ©riode de non-assurance est remboursĂ©. A dĂ©faut de remise en vigueur ou de rĂ©siliation par l'assurĂ© ou par l'assureur, la rĂ©siliation intervient de plein droit dans un dĂ©lai de six mois Ă  compter de la vente. La suspension du contrat En dehors des cas de suspension automatique prĂ©vus par le Code des assurances vente du vĂ©hicule, non-paiement de la cotisation, etc., l'assureur n'est pas tenu de rĂ©pondre favorablement Ă  une demande de suspension de contrat. Perte totale de la chose assurĂ©e En cas de perte totale de la chose assurĂ©e rĂ©sultant d'un Ă©vĂ©nement non couvert par le contrat, l'assurance prend fin de plein droit. L'assureur doit alors rembourser la partie de cotisation pour la pĂ©riode oĂč le risque n'est plus couvert. La rĂ©siliation du contrat par l'assureur L'assureur, comme l'assurĂ©, peut gĂ©nĂ©ralement rĂ©silier un contrat d’assurance Ă  l’expiration d’un dĂ©lai d’un an. Il n'a pas Ă  justifier sa dĂ©cision. En outre, la loi permet gĂ©nĂ©ralement aux sociĂ©tĂ©s d'assurances de rĂ©silier un contrat aprĂšs un sinistre ou en cas de non-paiement de la cotisation par l'assurĂ©. Elles doivent respecter les modalitĂ©s prĂ©vues par le Code des assurances. L'assureur rĂ©silie Ă  l'Ă©chĂ©ance L’assureur doit respecter un prĂ©avis de deux mois pour les contrats souscrits par les particuliers et envoyer sa lettre en recommandĂ©. Il doit indiquer Ă  l’assurĂ© le motif de la rĂ©siliation unilatĂ©rale de son contrat. L'assureur rĂ©silie aprĂšs un sinistre Pour qu'un contrat puisse ĂȘtre rĂ©siliĂ© aprĂšs un sinistre, la mention de cette possibilitĂ© doit figurer dans le chapitre rĂ©siliation des conditions gĂ©nĂ©rales. La survenance du sinistre suffit. Il n'est pas nĂ©cessaire que l'assureur doive indemniser ou que l'assurĂ© porte la responsabilitĂ© des dommages. L'assureur ne peut plus rĂ©silier aprĂšs avoir acceptĂ© le rĂšglement d'une cotisation Ă©chue aprĂšs le sinistre plus d'un mois aprĂšs avoir eu connaissance du sinistre. Dans le cas d'une rĂ©siliation aprĂšs un sinistre, le contrat se termine un mois aprĂšs la notification de la rĂ©siliation Ă  l'assurĂ©. La lettre recommandĂ©e est valable, mĂȘme si l'assurĂ© a dĂ©mĂ©nagĂ© ou n'est pas allĂ© la chercher Ă  la poste. L'assureur doit rembourser la partie de la cotisation correspondant Ă  la pĂ©riode pour laquelle les risques ne sont plus garantis. Si l'assurĂ© a souscrit d'autres contrats auprĂšs de la mĂȘme sociĂ©tĂ©, il peut demander leur rĂ©siliation par lettre recommandĂ©e dans le mois qui suit la notification de la rĂ©siliation par l'assureur. Ces contrats prendront fin un mois aprĂšs la demande. L'assureur rĂ©silie pour non-paiement des cotisations L'assurĂ© dispose de dix jours aprĂšs la date d'Ă©chĂ©ance pour rĂ©gler sa cotisation. Si ce dĂ©lai est dĂ©passĂ©, la sociĂ©tĂ© d'assurances envoie une lettre recommandĂ©e. Trente jours aprĂšs, le contrat est suspendu et l'assurĂ© n'est plus garanti. Ce dĂ©lai est calculĂ© Ă  partir du jour du dĂ©pĂŽt Ă  la poste de la lettre recommandĂ©e. L'assureur a le droit de rĂ©silier le contrat dix jours aprĂšs l'expiration du dĂ©lai de trente jours si la cotisation n'a toujours pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e. La cotisation impayĂ©e reste intĂ©gralement due Ă  l'assureur, mĂȘme quand le contrat est rĂ©siliĂ©, et son paiement ne remettra pas le contrat en vigueur. Si le contrat n'a pas Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©, la garantie repart le lendemain Ă  midi du jour du paiement de la cotisation. L'assureur n'indemnisera pas les sinistres Ă©ventuellement survenus entre la date de suspension du contrat et celle de sa remise en vigueur. La souscription d'un nouveau contrat auprĂšs d'un autre assureur L'assurĂ© est obligĂ© de dĂ©clarer au nouvel assureur que le contrat prĂ©cĂ©dent a Ă©tĂ© rĂ©siliĂ© pour sinistre ou pour non-paiement des cotisations. A dĂ©faut, il pourrait ĂȘtre sanctionnĂ© pour fausse dĂ©claration rĂ©duction de l'indemnisation Ă  l'occasion d'un sinistre, ou non-paiement si l'assureur prouve la mauvaise foi de l'assurĂ© et invoque la nullitĂ© du contrat. Comment trouver un assureur ? Vous pouvez vous adresser Ă  un intermĂ©diaire d'assurance agent gĂ©nĂ©ral ou courtier, au guichet d'une entreprise d'assurance ou d'un organisme financier ou utiliser un site comparateur d’assurance. En cas de difficultĂ© Ă  trouver un assureur, certaines associations de handicapĂ©s, de malades, etc. peuvent Ă©ventuellement vous orienter vers des entreprises d'assurances auprĂšs desquelles elles ont passĂ© un accord. S’agissant de la souscription d’une assurance obligatoire de responsabilitĂ© civile automobile ou de responsabilitĂ© civile locative, vous pouvez saisir le Bureau central de tarification si vous avez fait auparavant l’objet d’un refus. Cette instance a pour rĂŽle de fixer la prime moyennant laquelle l’entreprise d’assurance que vous aurez dĂ©signĂ©e sera tenue de vous assurer. Les Ă©lĂ©ments ci-dessus sont donnĂ©s Ă  titre d'information. Ils ne sont pas forcĂ©ment exhaustifs et ne sauraient se substituer aux textes officiels. Vous avez rencontrĂ© un problĂšme en tant que consommateur ? Signalez-le sur le site de la DGCCRF
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ArticleL121-12 Version en vigueur depuis le 21 juillet 1976 L'assureur qui a payé l'indemnité d'assurance est subrogé, jusqu'à concurrence de cette indemnité, dans les droits et actions de l'assuré contre les tiers qui, par leur fait, ont causé le dommage ayant donné lieu à la responsabilité de l'assureur.
L’assurance dommage-ouvrage DO est souvent prĂ©sentĂ©e comme une assurance de prĂ©-financement. SchĂ©matiquement, l’assureur DO indemnise le maĂźtre d’ouvrage puis se retourne ensuite contre les locateurs d’ouvrage responsables et leurs assureurs respectifs. L’objectif est d’offrir au maĂźtre d’ouvrage une indemnisation plus rapide avec des dĂ©lais encadrĂ©s J60, J90
. La subrogation est donc un Ă©lĂ©ment clĂ© dans le systĂšme de l’assurance dommage ouvrage et c’est ainsi que l’alinĂ©a 1er de l’article L. 121-12 du Code des assurances Ă©nonce que L’assureur qui a payĂ© l’indemnitĂ© d’assurance est subrogĂ©, jusqu’à concurrence de cette indemnitĂ©, dans les droits et actions de l’assurĂ© contre les tiers qui, par leur fait, ont causĂ© le dommage ayant donnĂ© lieu Ă  la responsabilitĂ© de l’assureur . Par l’effet de la subrogation, l’assureur DO se retrouve Ă  la place du maĂźtre d’ouvrage, avec les mĂȘmes droits
 et les mĂȘmes limites, puisque le subrogĂ© ne peut avoir plus de droits que le subrogeant. Ainsi, l’assureur DO pourra se voir opposer par les locateurs d’ouvrage et leurs assureurs la prescription dĂ©cennale. Il est donc tributaire de la situation dans laquelle le maĂźtre d’ouvrage le placera, raison pour laquelle il est important que le maĂźtre d’ouvrage ne compromette pas les chances de recours de l’assureur DO. L’alinĂ©a 2 de l’article L. 121-12 du Code des assurances prĂ©cise que L’assureur peut ĂȘtre dĂ©chargĂ©, en tout ou en partie, de sa responsabilitĂ© envers l’assurĂ©, quand la subrogation ne peut plus, par le fait de l’assurĂ©, s’opĂ©rer en faveur de l’assureur » Il s’agit de l’exception de subrogation. Par ailleurs, en parfaite transparence, l’annexe II, B, 4° Ă  l’article A. 243-1 du Code des assurances clauses-types indique L’assureur est tenu de notifier Ă  l’assurĂ©, pour l’information de celui-ci, la position dĂ©finitive que, sur le vu du rapport complĂ©mentaire, il estime devoir prendre en ce qui concerne l’exercice du droit de subrogation ouvert Ă  son profit par l’article L. 121-12 . S’est donc posĂ©e la question de savoir si le dĂ©faut d’indication par l’assureur, dans son courrier de refus de garantie, des dispositions Ă  l’exercice de son recours subrogatoire prive ensuite l’assureur DO de la possibilitĂ© d’invoquer l’exception de subrogation. En l’espĂšce, sur le strict plan factuel, il convient de retenir que Madame D. a fait construire une maison individuelle et a souscrit dans ce cadre une assurance DO auprĂšs de la MAF L’entreprise chargĂ©e des travaux ne les ayant pas achevĂ©s, une rĂ©ception tacite est intervenue le 8 FĂ©vrier 2004 Par un courrier en date du 26 DĂ©cembre 2011, Madame D. a dĂ©clarĂ© Ă  la MAF, assureur DO, un sinistre concernant des infiltrations d’eau au rez-de-jardin et au rez-de-chaussĂ©e de l’habitation Cette dĂ©claration a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par des prĂ©cisions le 10 Janvier 2012 La MAF a notifiĂ© un refus de garantie par lettres des 12 Mars 2012 et 17 Juillet 2012 aprĂšs avoir, par assignation en rĂ©fĂ©rĂ© du 11 mars 2014, sollicitĂ© l’organisation d’une expertise, Mme D. a assignĂ© la MAF en indemnisation de prĂ©judices matĂ©riels et d’un trouble de jouissance. Devant la Cour d’appel de PARIS, la MAF a reprochĂ© Ă  Madame D. de l’avoir assignĂ©e le 11 mars 2014 alors que la garantie dĂ©cennale Ă©tait expirĂ©e depuis le 8 fĂ©vrier prĂ©cĂ©dent, ce qui l’aurait ainsi empĂȘchĂ©e ensuite d’exercer ses recours subrogatoires Ă  l’encontre des locateurs d’ouvrage et de leurs assureurs tels que prĂ©vus par l’article L. 121-12 du code des assurances, pour invoquer l’exception de subrogation. Par un arrĂȘt en date du 14 FĂ©vrier 2018, la Cour d’appel de PARIS a rejetĂ© ce moyen Ă  double titre. D’une part, elle a estimĂ© que il incombait Ă  la MAF en sa qualitĂ© d’assureur dommages-ouvrage et par application de l’article A 243-1 du code des assurances en son annexe II, B, 4° relatives aux clauses types applicables aux contrats d’assurance de dommages-ouvrage de notifier Ă  l’assurĂ© pour l’information de celui-ci la position dĂ©finitive que, sur le vu du rapport complĂ©mentaire, il estime devoir prendre en ce qui concerne l’exercice du droit de subrogation ouvert Ă  son profit par l’article L. 121-12 ». ni dans sa lettre du 12 mars 2012 ni dans celle du 17 juillet 2012 oĂč elle a refusĂ© sa garantie, la MAF n’a Ă©voquĂ© les dispositions de l’article L. 121-12 du code des assurances de sorte qu’en violation de ses obligations prĂ©vues par ce texte, elle n’a jamais attirĂ© l’attention de son assurĂ© sur son recours subrogatoire et ne saurait dĂšs lors lui reprocher de l’avoir empĂȘchĂ© de l’exercer. dans ces conditions, la MAF ne rapportant pas la preuve de la faute commise par Mme D. gĂ©nĂ©ratrice de son prĂ©judice, le jugement est confirmĂ© en ce qu’il a rejetĂ© l’exception de subrogation qu’elle soulĂšve et d’autre part, a considĂ©rĂ© que Compte tenu de la date de dĂ©livrance de l’assignation en rĂ©fĂ©rĂ© au-delĂ  de la garantie dĂ©cennale, la MAF s’est trouvĂ©e dans l’impossibilitĂ© d’interrompre le dĂ©lai de prescription Ă  l’égard des locateurs d’ouvrage ou leurs assureurs et d’exercer utilement ses recours Ă  leur encontre. Toutefois, le simple fait pour Mme D. d’assigner l’assureur dommages-ouvrage au-delĂ  du dĂ©lai de 10 ans, mais bien dans le dĂ©lai de deux ans prĂ©vu Ă  l’article 114-1 du code des assurance le privant de toute action rĂ©cursoire contre le locateur d’ouvrage et/ou l’assureur de responsabilitĂ©, ne suffit pas Ă  caractĂ©riser la faute de cette derniĂšre, et ce mĂȘme si elle disposait du temps nĂ©cessaire pour le faire dans ce dĂ©lai. A l’appui de son pourvoi, la MAF a notamment fait valoir que l’assureur dommages-ouvrage qui dĂ©nie sa garantie n’a pas vocation Ă  ĂȘtre subrogĂ© dans les droits du maĂźtre d’ouvrage, et n’est donc pas tenu de rappeler Ă  l’assurĂ©, quand il lui notifie son refus de garantie, la position qu’il prend en ce qui concerne l’exercice du droit de subrogation. Par son arrĂȘt publiĂ© du 11 Juillet 2019 Civ. 3Ăšme, 11 Juillet 2019, 11 juillet 2019, pourvoi n°18-17433, la Cour de cassation va suivre le moyen du pourvoi et cassĂ© l’arrĂȘt de la Cour d’appel de PARIS sous le visa de l’article L. 121-12 du code des assurances et de l’annexe II B 4° Ă  l’article A. 243-1 du mĂȘme code, en retenant que l’assureur dommages-ouvrage qui dĂ©nie sa garantie n’est pas tenu de rappeler Ă  l’assurĂ©, quand il lui notifie son refus de garantie, la position qu’il prend en ce qui concerne l’exercice du droit de subrogation . La Cour d’appel de PARIS avait donc ajoutĂ© une obligation Ă  celles incombant dĂ©jĂ  aux assureurs DO. Cet arrĂȘt rappelle la nĂ©cessitĂ© pour le maĂźtre d’ouvrage de faire preuve de diligences suffisantes pour prĂ©server les intĂ©rĂȘts de l’assureur DO, faute de quoi il risque d’ĂȘtre privĂ© de toute garantie. La Cour de cassation avait dĂ©jĂ  rappelĂ© par un arrĂȘt du 8 FĂ©vrier 2018 Civ. 3Ăšme, 8 FĂ©vrier 2018, pourvoi n° 17-10010 que ce n’est pas parce que l’assurĂ© dispose d’un dĂ©lai de 2 ans pour dĂ©clarer un sinistre Ă  compter de sa manifestation, qu’il ne doit pas veiller Ă  faire preuve de diligences pour prĂ©server le recours subrogatoire de l’assureur DO, avant de valider l’arrĂȘt de la Cour d’appel rejetant les demandes de l’assurĂ© Mais attendu qu’ayant retenu exactement que le fait que les sociĂ©tĂ©s Dilisco et NatiocrĂ©dimurs pussent utilement dĂ©clarer un sinistre dans les deux ans de sa rĂ©vĂ©lation ne les dispensait pas de respecter l’obligation de diligence que sanctionne l’article L. 121-12 du code des assurances et souverainement qu’elles avaient, par leur retard apportĂ© dans leurs dĂ©clarations de sinistre, interdit Ă  l’assureur dommages-ouvrage d’exercer un recours Ă  l’encontre des constructeurs et de leurs assureurs, toute action Ă  leur encontre Ă©tant forclose faute de dĂ©nonciation des dĂ©sordres dans le dĂ©lai dĂ©cennal, la cour d’appel, qui n’était pas tenue de suivre les parties dans le dĂ©tail de leur argumentation, a dĂ©duit Ă  bon droit de ces seuls motifs que les demandes des sociĂ©tĂ©s Dilisco et NatiocrĂ©dimurs devaient ĂȘtre rejetĂ©es » L’assureur DO doit cependant rester vigilant dans l’instruction de son dossier car faute de respecter le dĂ©lai de 60 jours Ă©dictĂ© par l’article L. 242-1 du Code des assurances, il sera privĂ© du droit Ă  invoquer l’exception de subrogation Civ. 1Ăšre, 10 DĂ©cembre 2002, pourvoi n° 00-11125. oDoy.
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  • l 121 12 du code des assurances