Lorganisation d’une cérémonie peut être éprouvante pour les proches du défunt. Prévoir et écrire ses volontés dans un contrat obsèques ou décès permet de soulager ses proches, qui pourront s’appuyer le temps venu sur les services d’accompagnement prévus dans ces contrats. Enfin, parmi les détails qui comptent le jour de la
Soixante ans après l'assassinat du "père de la nation" indienne Mohandas Gandhi, plusieurs cérémonies commémoratives étaient organisées, mercredi 30 janvier, en Inde. L'arrière petite-fille du Mahatma a notamment dispersé une partie des cendres de ce fervent avocat de la non-violence en mer d'Oman au large de Mumbai ex-Bombay. Assassiné le 30 janvier 1948 par un extrémiste hindou, celui qui prôna la désobéissance civile contre les Britanniques est encore considéré comme la conscience morale de la nation et bénéficie d'une aura intacte dans le pays. Des portraits de Gandhi, le visage souriant, s'affichent partout dans le pays, sur des billets de roupies aux des peintures murales le long des routes. Le père de la nation Pour honorer la mémoire de cet adepte de la doctrine de l'ahimsa non-violence, des partisans de Gandhi ont accompagné ses cendres à travers les rues de Mumbai, vers la mer d'Oman. Près de 300 personnes, dont des écoliers et des personnes âgées, étaient présentes, alors que des membres de la famille du "père de la nation", à bord d'un bateau décoré, partaient en mer, à environ de la côte. Là, l'arrière-petite-fille de Gandhi, Neelam Parikh, 75 ans, a dispersé ses cendres et déclaré "c'est un jour émouvant pour nous et aussi un jour de pensées profondes. Un jour au cours duquel nous devrions nous souvenir de lui, et nous rappeler ses enseignements". Tushar Gandhi, l'un des arrière-petits-fils de Gandhi, a évoqué une journée "pour se souvenir de l'honnêteté et de la simplicité" qu'il représentait. Une cérémonie de prières Outre cette dispersion de cendres, une cérémonie de prières était prévue dans la journée dans la maison de New Delhi où Gandhi fut assassiné quelques mois après la naissance de la nation indienne. Le Premier ministre Manmohan Singh et Sonia Gandhi, dirigeante du Parti du Congrès au pouvoir, devaient y participer. Sonia Gandhi est la veuve de l'ancien chef du gouvernement Rajiv Gandhi, petit-fils de Jawaharhal Nehru, premier Premier ministre indien et proche ami de Mohandas Gandhi. Neelam Parikh, qui a conduit la cérémonie au large de Mumbai, est la petite-fille du fils aîné de Gandhi, Harilal, qui eut des relations houleuses avec son père et n'assista pas à ses funérailles, rompant avec la tradition hindoue en vertu de laquelle le premier des fils doit allumer le bûcher funéraire du père. Un geste symbolique de réconciliation Offrir à Neelam Parikh un rôle central représentait un geste symbolique de réconciliation. "C'est ce qu'il convenait de faire, les familles des trois plus jeunes fils de Gandhi ayant participé aux précédents rites funéraires", a expliqué Usha Gokani, petite-fille de Gandhi, à l'Associated Press avant la cérémonie. Les hindous incinèrent leurs morts et les cendres sont censées être dispersées dans des cours d'eau ou dans la mer au bout de 13 jours. Mais après l'assassinat du Mahatma, les cendres de Gandhi furent envoyées dans des localités indiennes pour des cérémonies funèbres suivies par ses partisans. On ignore combien d'urnes contenant ses cendres existent encore. La dernière fois qu'une urne fut découverte, c'était en 1997 dans la salle des coffres d'une banque du nord de l'Inde. Ces cendres furent plus tard dispersées au confluent du Gange et de la Yamuna, sacrés aux yeux des hindous. Dispersion en mer Les cendres de Gandhi dispersées mercredi étaient conservées par Sriman Narayan, un proche ami du partisan de la liberté. Après sa mort, son fils les a envoyées à un musée de Mumbai l'an dernier, conformément à la volonté de Narayan. L'établissement envisageait d'exposer les cendres, mais la famille de Gandhi a précisé qu'il aurait préféré leur dispersion en mer. "J'espère que ce sont les dernières cendres", a déclaré Usha Gokani, jugeant plus approprié de les disperser que d'en faire l'objet d'une exposition permanente. avec AP
Deplus en plus de Français renoncent à l’inhumation en pleine terre et font le choix de la crémation. En 1980, seulement 1 % des obsèques faisaient l’objet d’une incinération. En 2010, les crémations représentaient 30 % des cérémonies d’obsèques et elles devraient devenir majoritaires d’ici 2030. Texte intégral 1Les funérailles princières s’achèvent parfois par un rite particulier la passation des pouvoirs à l’héritier, toujours présent, passation effectuée par des gestes ou par des paroles proclamant la succession. Il faut néanmoins s’interroger sur la valeur juridique du rituel et sur sa place face aux autres cérémonies d’inauguration. I. La succession par le geste Le rituel des Foix-Béarn l’utilisation de l’écu 1 Froissart, Œuvres complètes, éd. Kervyn de Lettenhove, t. XXI, p. 265. 2L’écu, entièrement blasonné aux armes du prince, est, avec l’épée, l’insigne par excellence de son pouvoir militaire. Il joue parfois un rôle dans la transmission symbolique de la principauté. En 1384, Philippe le Hardi se sert de cet objet pour signifier, pendant la cérémonie de l’offrande de son beau-père, Louis II de Male, qu’il est son successeur1. Mais le rituel est surtout l’apanage des Foix-Béarn. 2 Tucoo-Chala, Les honneurs », p. 18. 3 Ibid., p. 19. 3Deux ans après la mort en 1412 d’Archambaud de Grailly, sa veuve Isabelle et son fils Jean Ier organisent des cérémonies commémoratives célébrées dans l’église où il était inhumé, celle des frères prêcheurs d’Orthez. A cette occasion, ils réunissent l’ensemble des prélats, des nobles et des communautés urbaines de leur double principauté. Lors de la cérémonie de l’offrande, se déroule un rite particulier. Après la remise du cheval de deuil, apparaît le cheval qui portait l’écuyer chargé des armes du tournoi Jean de Navailles2. Il tient entre ses mains une épée toute nue, sa tête est couverte d’un heaume, il porte, sur l’armure, une cotte d’armes, et a, pendu au cou, un écu, l’ensemble étant armorié aux armes du défunt. Un chevalier, Guilhem-Arnaud du Leu, remet tout d’abord l’épée au second fils d’Archambaud, Gaston, captal de Buch, qui la dépose entre les mains de l’officiant. Puis il donne l’écu à son troisième fils, Archambaud, baron de Navailles, et à son neveu, le seigneur de Lesparre. Il ne le leur transmet pas droit mais de travers et c’est ainsi que tous deux le portent à l’offrande. Aussitôt Jean Ier, successeur du défunt, prend l’écu et le redresse. S’étant tourné, il le montre à tous les assistants. La valeur symbolique de ce geste était claire pour tous. L’écu aux armes des Foix-Béarn avait été remis de travers à Jean Ier, en signe de deuil, d’interruption momentanée de la lignée. Le nouveau seigneur de Béarn l’avait redressé et présenté à l’assemblée lui signifiant que les armes de la maison princière étaient désormais entre ses mains » Pierre Tucoo-Chala3. En 1414, devant l’ensemble des prélats, nobles et notables des villes de la principauté, on proclame donc la succession. L’épée et la transmission du pouvoir en Bourgogne 4 Lory, Les obsèques », p. 245. 5 Ibid. 6 Monstrelet, Chronique, t. IV, p. 123. 7 Chartier, Chronique de Charles VII, t. III, p. 119. Giesey, Le roi, p. 210. 8 Lory, Les obsèques », p. 246. 4Lors des premières funérailles de Philippe le Bon en 1467 à Bruges, l’épée, portée dans le convoi derrière le corps, permet, au moment de l’enterrement, la transmission symbolique du pouvoir à l’héritier. Avant qu’on ne recouvre la fosse de planches, un héraut d’armes appelle l’écuyer d’écurie du défunt, Mériadec, qui, depuis le début des cérémonies, tenait l’épée bien droite. Il la baisse alors et la mit la poincte dessoubz contre terre4. Ce geste, qui représente la mort du duc, est le signal rituel pour que les assistants pleurent à grans larmes. Le cérémonial met ensuite en scène la dispersion de l’Hôtel Et apres ce furent appelez les maistres d’ostelz tenans leurs bastons de maistres d’ostelz, lesquels getterent leurs dicts bastons dedans ladicte fosse. Et les huissiers de saule salle leurs verges en grant tristesse de cuer semblablement5. Les serviteurs du défunt, représentés par les maîtres d’hôtel et les huissiers de salle, mettent symboliquement fin, par le jet des bâtons et des verges, emblèmes de leur office, à leur fonction au sein de la maison ducale. Ce rituel est directement inspiré du modèle royal au moment de la mise en sépulture de Charles VI en 1422 à l’abbaye de Saint-Denis, les huissiers d’armes rompirent leurs petites verges et les gectèrent dessus la fosse6. Pour Charles VII en 1461, le geste est identique les huissiers et les sergents jettent leurs verges sur la fosse7. Dans le rituel bourguignon, la fin de la maison ducale est aussi signalée par un rite original dans le convoi qui ramène Charles le Téméraire au Prinsenhof, les officiers du nouveau duc marchent en belle ordonnance, trois par trois, placés hiérarchiquement selon leur fonction à la cour. En revanche, les serviteurs du défunt viennent en fin de cortège, sans ordre, car dès celle heure que le dit corps fut enterré vacquèrent leurs dicts offices et non point paravant8. 9 Ibid., p. 245. 5Le cérémonial souligne donc la mort du prince et la fin de son Hôtel. Il permet aussi le transfert du pouvoir grâce à l’épée et par l’intermédiaire des écuyers d’écurie. La fosse est d’abord recouverte de planches sur lesquelles on pose un drap de velours noir. Puis Mériadec qui tenoit ladicte espée poincte contre terre mist icelle espée de son long couchée et baisant la croix, laquelle incontinant fut relevée par l’escuier d’escuirie de monseigneur le duc Charles, nommé Roichequin, lequel s’en vint devant lui au departir delà et la leva droicte tout ainsi que l’on la souloit porter devant monseigneur le père quant il vivoit9. Ainsi, après que l’écuyer du duc défunt ait témoigné de la mort de son maître en touchant le sol de la pointe de son épée et en la posant sur la fosse, l’écuyer du nouveau duc la relève et la lui présente toute droite, lui conférant aux yeux de tous la succession ducale. 10 Cf. le sacre de Charles VIII dans la cathédrale de Reims, Labande-Mailfert, Charles VIII, p. 55-8. 6La remise de l’épée constitue également l’un des rites fondamentaux du sacre des rois de France, emblème de leur autorité, de leur pouvoir judiciaire et militaire sur le royaume. Après l’avoir bénie, dans sa gaine, l’archevêque de Reims la sortait du fourreau et la remettait au monarque qui devait la tenir, nue, pointe en l’air, pendant quelques instants10. Le rite qui se déroule autour de la tombe de Philippe le Bon ressemble donc à une cérémonie d’inauguration. L’épée semble contenir le pouvoir suprapersonnel des ducs de Bourgogne, elle est l’emblème de leur dignité. Dans une mise en scène minutieusement réglée, elle marque publiquement la transmission du duché et affirme la continuité dynastique. 11 Boureau, Le simple corps, p. 103. 12 Monstrelet, Chronique, t. IV, p. 123 pour Charles VI et Chronique de Mathieu d’Escouchy, t. II, p ... 7On retrouve le même rituel trente ans plus tard, lors de la célébration des funérailles de Charles VIII en 1498. Selon les prescriptions cérémonielles de Pierre d’Urfé, lors de l’inhumation à Saint-Denis, le grand écuyer devait coucher l’épée sur le corps et la relever en criant Vive le roi11. Lors des obsèques royales précédentes Charles VI en 1422 et Charles VII en 1461, l’épée ne jouait aucun rôle dans la transmission du pouvoir. Les masses d’armes étaient seules utilisées elles étaient d’abord baissées puis relevées au cri de Vive le roi12. Plus qu’une imitation du cérémonial bourguignon, il faut voir dans l’importance nouvelle accordée à l’épée aux funérailles royales, la main de d’Urfé. Grand écuyer de Charles VIII et, par là même destiné à porter l’épée, il organise l’ensemble de la cérémonie et s’attribue le premier rôle. Au XVIe siècle, la parole vient renforcer le geste dans la proclamation de la succession. II. Cris et succession l’imitation du modèle royal La succession difficile des Bourbons 1503 13 La Mure, Histoire, t. III, p. 228. 14 Ibid. 8Lors de la mise en terre de Pierre II dans la chapelle neuve de Souvigny, une série de gestes et de paroles, minutieusement réglés, permettent la transmission publique du pouvoir. Le premier rôle est joué par un héraut d’armes dont le nom n’est pas précisé. Il appelle à haulte voix chacun des seigneurs chargés de porter les pièces d’honneur du défunt. Sur son ordre, ils déposent successivement dans la fosse l’épée, la cotte d’armes, l’écu, le timbre, l’enseigne, le guidon, le pennon et les bannières du prince. Puis il fait venir les maîtres d’hôtel qui jettent leurs bâtons dans le caveau. Ces gestes signalent la mort du prince et la fin de sa maison. Comme dans le rituel bourguignon, c’est le moment choisi pour que tous montrent leur tristesse et leur deuil par grans cris et grans pleurs13. Si l’expression de cette douleur n’est pas spontanée, elle n’est peut-être pas totalement feinte puisque les serviteurs se retrouvent alors sans maître. Enfin, le héraut d’armes prononce les paroles suivantes Monseigneur nostre bon duc Pierre est mort. Dieu veuille avoir son ame ». Il ajoute à plus haulte voix Vive mes dame et damoyselle duchesses de Bourbonnois et d’Auvergne, contesses de Clermont, de Fourestz, de Gien, de la Marche, vicontesses de Carlat et de Murat, dames de Beaujeulois, de Nonnay et de Bourbon Lanceys »14. Ainsi, après avoir rappelé le décès de Pierre II, il exprime, par un cri, la succession ducale conférée à sa femme, Anne et à leur fille mineure, Suzanne et énonce toutes les terres dont elles sont héritières. L’écuyer d’écurie reprend ensuite les armes du défunt et les suspend dans la chapelle funéraire. 15 Boureau, Le simple corps, p. 103. R. Gaguin, Les grandes croniques, Paris, 1514, fol. 235. 16 Il se peut néanmoins qu’elle ait été plus complète. Le seul récit des funérailles du roi est conten ... 17 Chronique de Mathieu d’Escouchy, t. II, p. 443-4. Chartier, Chronique de Charles VII, t. III, p. 11 ... 18 Monstrelet, Chronique, t. IV, p. 124. 9Ces gestes et ces cris sont copiés sur le cérémonial royal, en particulier sur le rituel adopté pour les funérailles de Charles VIII en 1498. Au moment de l’inhumation du roi à Saint-Denis, un héraut d’armes appelle tout d’abord les maîtres d’hôtel qui jettent leurs bâtons dans la fosse. Puis, au fur et à mesure que le corps pénètre dans le caveau on commence par les pieds, les armes du défunt sont déposées cottes d’armes, masses, guidon, enseigne, pennon, bannière et épée. Enfin le grand écuyer, Pierre d’Urfé, relève l’épée en criant Vive le roi, et les hérauts d’armes reprennent leurs cottes d’armes et le premier chambellan la bannière15. Si la proclamation de la succession est ici réduite au simple cri d’inauguration16, elle se fait habituellement en deux temps, comme pour Pierre II. Lors de l’enterrement de Charles VII en 1461, le héraut d’armes prononça les paroles suivantes Priez pour l’ame du très excellent, très puissant et très victorieux prince le Roy Charles, VIIe de ce nom ». Il posa sa masse contre le corps puis la releva en criant Vive le Roy Loys » et les secrétaires crièrent après lui Vive le Roy Loys »17. Le cri fut le même lors de l’enterrement de Charles VI en 1422, avec annonce de la mort du roi et proclamation de son successeur, le jeune Henri VI18. 19 Leguai, Les ducs de Bourbon », p. 225. 20 Pradel, Anne de France, p. 167. 21 Leguai, De la seigneurie à l’État, p. 320. 22 Pradel, Anne de France, p. 179-180. 10Anne de France, organisatrice des funérailles de son époux, imite l’ensemble du cérémonial royal dais, effigie et cri de succession. La proclamation n’est pas seulement formelle car en 1503 la transmission de la principauté bourbonnaise est délicate. Afin que le duché d’Auvergne revienne à son fils Jean, Louis II avait en effet accepté en 1400 que le duché de Bourbon et le comté de Clermont-en-Beauvaisis cessent d’être des fiefs patrimoniaux pour constituer un apanage, qui ne pouvait être transmis à une femme et qui, faute d’héritier mâle, devait revenir à la Couronne19. Si finalement la duchesse Anne réussit à obtenir en 1498 de Louis XII que l’apanage soit transmissible à sa fille Suzanne20, elle doit réaffirmer ce droit lors de l’enterrement de son époux, en particulier par le cri du héraut d’armes. Cette revendication publique est utile quand on sait qu’un problème de succession s’était déjà posé à la mort de Jean de Berry en 1416. Charles VI avait bien consenti en 1400 à ce que le duché d’Auvergne revienne à Marie de Berry et à son fils Jean, futur duc de Bourbon, mais il refusa ensuite, en 1416, l’hommage de la duchesse pour ces terres et affirma que le duché était uni à la Couronne21. Dans le cri d’inauguration, Anne apparaît comme héritière du duché au même titre que sa fille, mineure. Anne se trouve ainsi gérante de la principauté, d’autant que l’acte de Louis XII précise qu’elle en demeure usufruitière. Pierre II avait en outre spécifié que dans le cas où Suzanne mourrait sans descendance avant sa mère, c’est cette dernière qui deviendrait l’héritière universelle du duc22. L’adoption princière du cri royal 23 Relation de la pompe funèbre de René II, publié par Marot, Recherches, p. 134-5. 11Au XVIe siècle, à la suite de Pierre II, la plupart des princes adoptent le cri d’inauguration royal. En 1508, le cérémonial de René II de Lorraine y fait référence la mort du duc est d’abord proclamée, puis le grand maître et les maîtres d’hôtel viennent jeter leurs bâtons dans le caveau. Ceux qui portent les pièces d’honneur font de même. Enfin, le grand écuyer descend dans la fosse, de laquelle il raporta l’espee, laquelle dressa debout et leva en l’air disant a haulte voix Vive nostre souverain seigneur et maitre le duc de Lorraine, Vive le duc, Vive le duc »23. Le rituel ressemble étrangement à celui élaboré par Pierre d’Urfé pour Charles VIII, confirmant encore, s’il en était besoin, l’hypothèse d’Elisabeth Brown et de Monique Chatenet d’une rédaction tardive du manuscrit, s’inspirant de la relation des funérailles de Charles VIII et d’Anne de Bretagne. 24 Godefroy 385, fol. 56 v° et 61 v°. 25 Ibid. 12D’autres récits, plus fiables, mettent en scène ce rituel, comme celui qui décrit les pompes funèbres » de François II d’Orléans, duc de Longueville en 1513. On montre l’appartenance du défunt à la Maison de France, non par l’adoption d’un dais ou d’une effigie, mais par le rite d’inhumation, calqué sur le cérémonial royal. Après la célébration de la messe à Notre-Dame de Cléry, le corps est porté dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste et descendu dans le caveau. Le roi d’armes sans doute Champagne, roi d’armes des Français, envoyé par Louis XII pour participer à l’élaboration de la cérémonie appelle alors les fourriers et les maîtres d’hôtel qui rompent leurs bâtons et les jettent dans la fosse. Puis il fait venir ceux qui avaient porté les pièces d’armes du défunt qui les coucherent toutes l’une après l’autre sur icelle voute caveau24. Il se dépouille ensuite de sa cotte d’armes et prononce le cri suivant Il est mort, il est mort, le noble prince Monseigneur François d’Orleans, duc de Longueville ; devant Dieu soit son ame ! ». Incontinent, ledit roy d’armes prit la cotte et la revestit au heraut en criant Vive le noble prince Monseigneur Louys d’Orleans, duc de Longueville ! »25. 26 Il ne se pratique pas pour Philippe le Bon, François II de Bretagne ou Pierre II de Bourbon. 27 Godefroy 385, fol. 61 v°. 28 Chartier, Chronique de Charles VII, t. III, p. 119. Dunois était grand chambellan mais devait faire ... 13L’imitation du cérémonial royal ne s’arrête pas au cri d’inauguration. Lors du repas clôturant les cérémonies, se déroule un rite nouveau dans le monde princier26 Après le disner et graces dites, le grand maistre d’hostel la revient, qui avoit toujours servy au bout de la table un grand baston noir en sa main, disant a tous les officiers et serviteurs domestiques de feu mondit seigneur que eux et luy estoyent sans maistre, et en signe de ce, rompit son baton et le mit sur la table qui fut renouvellement de regrets, pleurs et gemissements27. La cérémonie du bâton brisé qui marque lors du repas funèbre l’interruption de l’Hôtel vient du modèle royal. C’est d’ailleurs Dunois, grand-père du défunt, qui avait, lors des funérailles de Charles VII en 1461, signifié aux officiers de la maison du roi qu’ils n’avaient plus de maître28. 14Plus surprenant, le cri de succession se répand en dehors même du royaume mais le monde des hérauts et rois d’armes est européen. Lors de la célébration des obsèques de Philippe le Beau à Malines, la transmission du pouvoir s’effectue d’une part, grâce au cri le roi d’armes Toison d’or couche la bannière royale, jette son bâton et proclame trois fois le Roy est mort », puis il les redresse en disant Vive dom Charles, par la grace Dieu archiduc d’Austriche, prince des Espaignes » et d’autre part, grâce à l’épée, utilisée dans le cérémonial bourguignon 29 Lemaire de Belges, La pompe funeralle », t. IV, p. 263-4. Ledit Thoison d’or avec la benediction du prelat, print la riche espee estant pres de l’autre a tout la quelle il vint devant l’archiduc Charles. Et en la tenant par la poincte, la croix en hault luy dist Prince imperial et royal, ceste espee de justice vous est donnee de Dieu, et succedee a vostre haultesse droicturierement par voz tres nobles progeniteurs affin que par vous justice soit desormais maintenue, la foy catholicque exaulcee, l’eglise deffendue et voz Royaumes, principaultez, seignouries, vassaulx et subgectz, gardez et entretenuz sauvement ». Laquelle bonne et briefve harengue achevee ledit Roy d’armes baisa l’espee, et le mit es petites mains juvenilles du prince. Lequel la print par la manche, et la tint la poincte en hault29. 30 Le dernier roi castillan à être sacré est Alphonse XI en 1332. Le rituel du couronnement se poursui ... 15La remise de l’épée et les paroles prononcées s’apparentent ici à une cérémonie d’inauguration, d’autant plus importante que, depuis la fin du XIVe siècle, les rois de Castille ne sont plus ni sacrés ni couronnés30. Il semble nécessaire de s’interroger également sur la valeur du rituel successoral pour les princes du royaume. III. La valeur du rituel 31 Schnerb, L’État, p. 140. 32 Ibid., p. 232. 33 Tucoo-Chala, Les honneurs », p. 8. 16A partir du début du XVe siècle, plusieurs princes utilisent donc le cérémonial funèbre pour proclamer publiquement la succession. Gestes et cris n’ont cependant aucune valeur légale pour prendre le titre ducal ou comtal, l’héritier doit avant tout prêter hommage au roi. Ainsi, à la mort de son père en 1404, Jean sans Peur s’intitule duc de Bourgogne après avoir prêté hommage à Charles VI31. Tous les princes agissent de même, à quelques exceptions près. Dès le décès de son père, le 15 juin 1467, et sans prêter hommage au roi, Charles le Téméraire prend sa titulature complète et agit comme nouveau duc, confirmant ses principaux officiers dans leur fonction32. Le cérémonial funèbre ne joue ainsi aucun rôle véritable dans la passation des pouvoirs. Dans le cas des comtes de Foix-Béarn, le rituel de succession paraît même totalement vain Jean Ier gouverne déjà depuis deux ans quand les honneurs funèbres de son père sont célébrés33. 34 Jones, En son habit royal », p. 265. 35 En 1343, à la mort de Gaston II, sa veuve Aliénor de Comminges et son fils le futur Gaston Fébus pa ... 36 Plancher, Histoire, t. IV, p. 423. Labande-Mailfert, Charles VIII, p. 210. 37 Vaughan, Charles the Bold, p. 6-9. 17Sans valeur juridique, la transmission publique du pouvoir aux funérailles est cependant utile. Elle s’effectue devant les personnages les plus notables de la principauté, les prélats, les nobles et les communautés urbaines assemblées. Elle a d’autant plus d’importance que les princes qui l’utilisent ne disposent pas de cérémonies uniques d’inauguration comme le sacre des rois de France ou le couronnement des ducs de Bretagne34. Au début du XVe siècle, les comtes de Foix-Béarn doivent encore faire une longue tournée d’hommages dans leur principauté pour montrer publiquement la succession35. De la même manière, au début de leur principat, les ducs de Bourgogne se plient traditionnellement à une double cérémonie, dans leur capitale dijonnaise d’une part et dans les grandes villes de leurs pays de Par-deçà d’autre part. A l’abbaye de Saint-Bénigne de Dijon tout d’abord, devant le grand autel et la châsse de saint Bénigne, ils jurent de garder les privilèges de la ville et de la province. L’abbé leur remet alors l’anneau ducal, en preuve de la saisine et possession de la dicte duchié36. Dans les Pays-Bas, les ducs doivent prêter serment devant plusieurs assemblées urbaines, en particulier dans les comtés de Flandre et de Hainaut. Charles le Téméraire, dès la fin des célébrations funèbres de son père, se rend ainsi à Gand, où il fait son entrée solennelle le 28 juin 1467. Il va à l’église Saint-Jean l’actuelle cathédrale Saint-Bavon pour la cérémonie habituelle d’inauguration comme comte de Flandre. Il part ensuite en Artois et à Malines pour ces mêmes solennités37. 38 La première entrée date de 1515 pour le connétable de Bourbon, Charles III. En revanche, leurs épou ... 39 Côte, Le Saint-Denis Bourbonnais, p. 101-116. Ces prestations de serment datent au moins du début d ... 18Les ducs de Bourbon ne disposent pas de telles cérémonies. Ils ne font même pas, semble-t-il, d’entrées solennelles dans leur capitale Moulins, permettant de sceller l’unité de la population autour du nouveau prince38. Le seul rituel d’inauguration se faisait à Souvigny dans le prieuré clunisien, où ils prêtaient serment de respecter les coutumes et libertés du monastère et de la ville mais l’assistance était réduite39. On comprend alors l’enjeu pour Anne de France de la proclamation solennelle de la succession aux funérailles de son époux. Conclusion 19On assiste au XVe siècle à une double évolution des funérailles princières. D’une part, elles intègrent à la fin de la cérémonie un rituel qui, par des gestes ou et des paroles, rend public le transfert du pouvoir et la continuité dynastique. D’autre part, elles introduisent des insignes qui manifestent, pour la dernière apparition du défunt, son pouvoir politique. En définitive, le cérémonial développé par chacun fait apparaître deux types de principauté. Les ducs qui revendiquent une certaine souveraineté face au royaume développent un rituel particulier qui leur permet d’affirmer leur puissance et leur pouvoir. Les funérailles de Philippe le Bon sont à ce titre exemplaires, avec l’utilisation du dais, de l’épée ducale et du chapeau couronné. Ces innovations n’interviennent pas par hasard. Dès le début de son principat, Charles le Téméraire revendique l’indépendance de sa principauté face au royaume. Les funérailles de François II de Bretagne présentent aussi le défunt dans toute sa majesté. L’office ducal, symbolisé par les sceaux, est séparé du corps princier. Leur utilisation permet aux ducs d’affirmer leur droit à user des prérogatives régaliennes et manifeste la continuité du pouvoir breton. Anne de France, duchesse de Bourbon, choisit quant à elle d’organiser des funérailles royales à son époux, avec l’emploi du dais et de l’effigie. Par l’appropriation de privilèges souverains, elle affirme l’éminence des ducs et sa place dans la succession princière. Il n’était dès lors plus question d’un retour du duché à la Couronne. 20D’autres principautés vivent au contraire dans l’orbite de la royauté. Les funérailles de leurs ducs n’exposent aucun insigne de pouvoir, comme dans le convoi de Jean de Berry ou de Charles d’Orléans. Certes, un mannequin figure René Ier d’Anjou en 1481, mais Louis XI l’avait lui-même commandé pour honorer une dernière fois le roi de Naples. L’effigie est ensuite rarement utilisée dans le monde princier et ne se répand que dans la seconde moitié du XVIe siècle. Les funérailles font alors l’objet d’une âpre concurrence entre maisons étrangères » d’une part maisons de Lorraine et de Clèves essentiellement et royauté d’autre part. A cette frénésie de luxe, d’autres princes opposent une cérémonie simple, plus conforme à l’idéal chrétien des funérailles. Notes 1 Froissart, Œuvres complètes, éd. Kervyn de Lettenhove, t. XXI, p. 265. 2 Tucoo-Chala, Les honneurs », p. 18. 3 Ibid., p. 19. 4 Lory, Les obsèques », p. 245. 5 Ibid. 6 Monstrelet, Chronique, t. IV, p. 123. 7 Chartier, Chronique de Charles VII, t. III, p. 119. Giesey, Le roi, p. 210. 8 Lory, Les obsèques », p. 246. 9 Ibid., p. 245. 10 Cf. le sacre de Charles VIII dans la cathédrale de Reims, Labande-Mailfert, Charles VIII, p. 55-8. 11 Boureau, Le simple corps, p. 103. 12 Monstrelet, Chronique, t. IV, p. 123 pour Charles VI et Chronique de Mathieu d’Escouchy, t. II, p. 443-4 pour Charles VII. 13 La Mure, Histoire, t. III, p. 228. 14 Ibid. 15 Boureau, Le simple corps, p. 103. R. Gaguin, Les grandes croniques, Paris, 1514, fol. 235. 16 Il se peut néanmoins qu’elle ait été plus complète. Le seul récit des funérailles du roi est contenu dans l’ordonnance de Pierre d’Urfé ensuite recopiée par les chroniqueurs. Toutes les paroles prononcées n’y ont pas été transcrites. 17 Chronique de Mathieu d’Escouchy, t. II, p. 443-4. Chartier, Chronique de Charles VII, t. III, p. 119. 18 Monstrelet, Chronique, t. IV, p. 124. 19 Leguai, Les ducs de Bourbon », p. 225. 20 Pradel, Anne de France, p. 167. 21 Leguai, De la seigneurie à l’État, p. 320. 22 Pradel, Anne de France, p. 179-180. 23 Relation de la pompe funèbre de René II, publié par Marot, Recherches, p. 134-5. 24 Godefroy 385, fol. 56 v° et 61 v°. 25 Ibid. 26 Il ne se pratique pas pour Philippe le Bon, François II de Bretagne ou Pierre II de Bourbon. 27 Godefroy 385, fol. 61 v°. 28 Chartier, Chronique de Charles VII, t. III, p. 119. Dunois était grand chambellan mais devait faire office de grand maître. 29 Lemaire de Belges, La pompe funeralle », t. IV, p. 263-4. 30 Le dernier roi castillan à être sacré est Alphonse XI en 1332. Le rituel du couronnement se poursuit jusqu’en 1390 Jean Ier, T. F. Ruiz, Une royauté sans sacre la monarchie castillane du Bas Moyen Âge », Annales ESC, 39e année, no 3, mai-juin 1984, p. 429 et 434. 31 Schnerb, L’État, p. 140. 32 Ibid., p. 232. 33 Tucoo-Chala, Les honneurs », p. 8. 34 Jones, En son habit royal », p. 265. 35 En 1343, à la mort de Gaston II, sa veuve Aliénor de Comminges et son fils le futur Gaston Fébus partent pendant deux ans à la rencontre de tous leurs sujets, Tucoo-Chala, Gaston Fébus, p. 23. Mathieu de Castelbon et Archambaud de Grailly s’imposent encore à la fin du XIVe siècle et au début du siècle suivant cette lourde tâche, Tucoo-Chala, Les honneurs », p. 345. 36 Plancher, Histoire, t. IV, p. 423. Labande-Mailfert, Charles VIII, p. 210. 37 Vaughan, Charles the Bold, p. 6-9. 38 La première entrée date de 1515 pour le connétable de Bourbon, Charles III. En revanche, leurs épouses effectuaient une Joyeuse entrée » dans Moulins l’année de leur mariage, G. Lavergne, Entrées de rois et de princesses à Moulins au XVe siècle, Moulins, 1926, p. 9. 39 Côte, Le Saint-Denis Bourbonnais, p. 101-116. Ces prestations de serment datent au moins du début du XIIIe siècle. Laplupart des crématoriums mettent à disposition une salle de cérémonie, afin de permettre un recueillement en présence du cercueil, avant que la crémation ait lieu. Le plus souvent, ces salles sont équipées de bancs ou de chaises, d’un pupitre, d’une sonorisation pour des prises de paroles et la diffusion de musique, d’un écran pour diffuser des vidéos et photos

Parmi ceux qui choisissent la crémation, tous ne désirent pas forcément voir leurs cendres répandues au Jardin du Souvenir, dans la nature ou la mer. Beaucoup désirent que leurs restes soient placés dans un espace identifié et aménagé à leur convenance, où leurs proches pourront venir se recueillir. Est-ce envisageable ? Quelles sont alors les options possibles ? Comment procéder ? Il faut se souvenir que, depuis la loi de décembre 2008, les cendres ont le même statut qu’un corps et doivent être traitées avec bienveillance Le respect de la personne, prévu au Code civil à articles 16-1 et suivants, s’applique aux cendres contenues dans l’urne ». Urne et cercueil sont donc envisagés de la même façon. Aussi il existe plusieurs options pour accueillir les cendres le columbarium, le cavurne, la tombe cinéraire, le placement de l’urne dans une tombe préexistante, l’inhumation en terrain privé. Le columbarium C’est la première solution envisageable. Le columbarium désigne une construction collective, faite de plusieurs dizaines de cases disposées en muraille ou en colonne il existe d’autres agencements plus fantaisistes, qu’on peut louer via une concession temporaire, et où on peut ensuite placer plusieurs urnes, de une à quatre suivant la taille du réceptacle. Selon la loi de décembre 2008 redéfinissant la législation funéraire, toute commune de plus de 2000 habitants doit en disposer. Ce type de sépulture suppose des impératifs C’est le maire qui délivre l’autorisation d’en jouir. La plaque qui ferme la case doit être en marbre, en granit ou en pierre, obligatoirement étanche, et apposée par un opérateur funéraire assermenté. Les inscriptions et les décorations qui l’ornent citations, médaillons, … doivent être approuvées par la mairie. On y trouvera le nom du défunt, les dates de naissance et de mort, la référence officielle de l’emplacement. Chaque case fait l’objet d’une concession payante, dont la durée est déterminée par le conseil municipal. Pour une concession de 15 ans, il faut budgéter environ 500 euros, 800 euros en moyenne pour une durée double. Arrivée à terme, la concession peut être renouvelée, ou close. Il faudra lors déplacer les cendres dans une autre sépulture. Le cavurne Contrairement au columbarium qui regroupe les urnes de familles différentes, le cavurne présente l’avantage d’être spécifique et isolé. Également désigné comme un caveautin, il se présente comme une case de béton de 50 centimètre de côté placée en terre. Il fait l’objet d’une concession cinéraire délivrée par la mairie. Un contrat de 15 ans est évalué à 250 euros en moyenne, ce qui inclut le caveau et son emplacement, et s’avère moins cher qu’une case de columbarium. On y ajoutera les frais correspondant à la mise en place d’une plaque funéraire, d’une stèle si on le désire et d’une cérémonie d’inhumation. L’ornementation est très variée, quant à la matière et à la couleur du monument placé sur le cavurne, aux plantes et fleurs qu’on peut y placer, aux inscriptions et décors qu’on peut y apposer là aussi, il faudra l’aval du maire. Ces éléments et services vont bien sûr augmenter la facture du simple au double, suivant l’opérateur. Il convient donc de comparer les devis avant de se décider certains peuvent dépasser les 700 euros, pour peu qu’on ait voulu un monument rutilant, un décor somptueux. La tombe cinéraire Dans ce cas, il s’agit de placer l’urne en pleine terre, dans un jardin cinéraire notamment, un jardin d’urnes ou une concession préexistante, cinéraire ou classique pour 15 ou 30 ans généralement. On peut aussi la placer dans un emplacement gratuit, cela pour une durée de cinq ans ensuite il conviendra de conclure une concession payante. Ce type de sépulture se caractérise par sa discrétion ; elle ne sera repérable que par une simple plaque de dimension réduite en inox ou en laiton, à fixer dans le sol pour éviter qu’elle ne bouge, où figure le nom du défunt, ses dates de naissance et de décès, les coordonnées de l’emplacement. On optera pour une urne non dégradable en inox ou en PVC, afin qu’elle puisse être exhumée sans dommages si la concession n’est pas renouvelée ou si la famille décide de la déplacer. Urnes-tombes et mini-tombes sont tout à fait adaptées car faciles à positionner et d’un prix raisonnable ; on peut y glisser une ou plusieurs urnes suivant les modèles. Il est aisé pour un particulier de positionner soi-même l’urne-tombe, pour peu qu’un représentant de la mairie soit présent au moment de l’opération. Il est tout à fait possible d’ajouter des ornementations végétales autour de la plaque. La tombe familiale classique Les cendres peuvent également rejoindre une tombe classique déjà érigée, pleine terre ou caveau, ainsi qu’un enclos familial. Il faut alors prendre en compte deux points importants vérifier que le défunt est autorisé à être placé dans cette concession, collective ou familiale prévoir les frais d’ouverture de la tombe. S’il s’agit d’une tombe en pleine terre, il faudra envisager la construction d’un cavurne au-dessus des cercueils pour y préserver les urnes ; elles peuvent aussi être placées dans des anneaux de béton qui en assureront la stabilité. Dans un caveau, on placera les vases dans le vide sanitaire qui se trouve entre les bières et la dalle. Dans tous les cas, il convient de protéger les urnes de la dégradation, afin de pouvoir le cas échéant extraire les cendres intactes. Si ce type de pratique ne suppose pas de taxe de superposition contrairement à l’inhumation d’un nouveau cercueil, il faut néanmoins prévoir le coût des travaux à effectuer qui peuvent s’élever à plusieurs centaines d’euros. On peut aussi faire sceller l’urne sur la tombe même. Il convient alors de choisir un réceptacle solide et étanche, capable de résister aux coups, aux intempéries et à d’éventuels actes de malveillance. On privilégiera le granit. Le terrain privé Une urne cinéraire peut par ailleurs être placée en terrain privé, en pleine terre ou en cavurne. Comme pour une tombe classique, il faudra obtenir l’autorisation préalable de la préfecture, remplir les conditions d’hygiène requise, et laisser l’accès aux familles désireuses de se recueillir sur la sépulture. Rappelons qu’il est interdit de conserver les cendres d’un proche chez soi.

En2016, plus d’un français sur trois ont décidé de se faire incinérer. D’ici à 2030, on estime que 50% de la population privilégiera la crémation à l’inhumation.Face à l’augmentation de la crémation, les pouvoirs publics sont venus encadrer la destination des cendres funéraires.Ainsi, depuis décembre 2008, les familles ne peuvent plus conserver les cendres funéraires au
Tous les conseillers funéraires Sereni s’attachent à offrir un service sur mesure et de qualité. Ce qui ne les empêche pas de répondre aussi aux questions délicates. Beaucoup de gens pensent qu’une incinération crémation coûte moins cher qu’un enterrement inhumation. Est-ce exact ? Beaucoup de gens pensent, par exemple, qu’une incinération coûte moins cher qu’un enterrement. Voilà qui mérite quelques mots d’explication. Nous ne nous baserons pas ici sur les différences entre une crémation et une inhumation, mais justement sur leurs points communs. Les points communs entre l’incinération et l’enterrement sont en effet bien plus nombreux que vous ne le pensez. Les différences n’apparaissent en réalité qu’après les funérailles, et plus précisément à partir du moment où le cercueil disparaît de la vue. Les points communs entre l’incinération et l’enterrement Après un décès, vous contactez le plus rapidement possible votre conseiller funéraire Sereni. Il ou elle vient chercher le corps et vous demande si vous souhaitez une mise en bière dans un salon funéraire du funérarium. Les différentes possibilités pour le cercueil sont également abordées. Le prix dépend du cercueil que vous choisissez. Un cercueil design sur mesure, une belle finition, un cercueil en bois durable avec garniture écologique… Tout est possible, mais tout a évidemment un prix. Un cercueil doit qui plus est répondre à une série de conditions légales utilisation d’un vernis respectueux de l’environnement, format donné et qualité et solidité suffisantes. Les crematoriums ont aussi leurs exigences en matière de cercueils fond plat, temps d’attente à respecter avant l’incinération pour garantir la sécurité de leurs collaborateurs, pas de cercueils en carton, etc.. Tous les cercueils que Sereni propose aux familles répondent à ces critères. Les cercueils sont identiques, qu’ils soient destinés à une inhumation ou à une crémation. N’oubliez pas non plus le transport du corps. Le corps est généralement transféré au funérarium juste après le décès, dans un véhicule discret. Le jour des funérailles, le corps est de nouveau transféré vers le lieu des obsèques, vers le cimetière ou vers le crematorium. Ici aussi, votre décision a une grande influence sur le prix allez-vous opter pour un beau corbillard et des voitures suiveuses avec chauffeur ? Ou préférez-vous que chacun suive le cortège funéraire avec sa propre voiture ? Le travail du conseiller funéraire Sereni est identique dans les deux cas venir chercher le corps, faire la toilette mortuaire, placer le corps en chambre de refroidissement, assurer la mise en bière dans un salon funéraire, régler l’administration comme la déclaration du décès et discuter des volontés pour les funérailles avec les proches. C’est vous qui êtes maître du coût des obsèques. Nos conseillers funéraires vous donneront volontiers des conseils et organiseront les funérailles sur mesure. Chez Sereni, nous ne faisons pas de travail à la chaîne. C’est tout pour les points communs. Passons maintenant aux différences. Les différences entre une incinération et un enterrement n’apparaissent qu’à partir du moment où le cercueil disparaît de la vue. Les possibilités qui s’offrent à vous après une création ou une inhumation diffèrent fortement. Chaque option a donc un coût spécifique. Quelles sont les options après une incinération et combien coûte une crémation? En cas de crémation, le cercueil est emmené dans le four après la cérémonie funéraire et brûlé. L’incinération proprement dite prend environ 2 à 3 heures, en fonction du poids du cercueil. Après la crémation, il y a différentes possibilités pour les cendres une dispersion des cendres au cimetière, une dispersion plus tard à un autre endroit, par exemple en mer, ou une conservation des cendres dans une urne funéraire. Si vous optez pour une urne, vous pouvez conserver les cendres funéraires à domicile, les faire inhumer sur une parcelle d’inhumation des urnes ou les faire placer dans un columbarium au cimetière. Le coût d’une crémation avoisine les 500 euros. C’est le crematorium qui fixe le prix. Si vous souhaitez faire mettre l’urne en columbarium ou la faire inhumer sur une parcelle d’inhumation des urnes, le prix dépendra des tarifs communaux. Une place dans un columbarium ou sur une parcelle d’inhumation des urnes n’est en effet pas gratuite. Les tarifs varient fortement d’une commune à l’autre. Le prix de l’urne dépend aussi de vos souhaits désirez-vous une superbe urne de conception italienne ou une urne biodégradable ? Idem pour les bijoux funéraires ou autres objets permettant de conserver une petite quantité de cendres allez-vous opter pour un pendentif cinéraire en or ou plutôt pour un chandelier en verre ? Les possibilités sont innombrables. Votre conseiller funéraire Sereni peut vous présenter de nombreuses options, mais au final, c’est vous qui décidez du budget que vous souhaitez y consacrer. Quelles sont les options en cas d’inhumation et combien coûte un enterrement ? Dans le cas d’un enterrement, le cercueil est emmené au cimetière, où les fossoyeurs ont préparé une tombe. Il est toujours possible de prévoir une petite cérémonie près de la tombe. Le cercueil est ensuite descendu dans la fosse et les fossoyeurs ferment la tombe. Vous pouvez opter pour une inhumation en pleine terre. C’est gratuit, pendant une période de maximum 10 ans. Ou bien vous pouvez louer une tombe ; c’est ce que l’on appelle une concession. La durée de concession varie d’une commune à l’autre ; elle est comprise entre 25 et 50 ans. Le prix d’une concession dépend du type de concession. S’agit-il d’une tombe pour une ou plusieurs personnes ? Le défunt habitait-il la commune ou pas ? Tout cela a un impact considérable sur le prix de la concession. La différence de prix peut même se chiffrer à quelques milliers d’euros. Renseignez-vous donc au préalable auprès de votre conseiller funéraire Sereni. Vous ne pouvez pas toujours décider de la couverture de la tombe. En effet, de plus en plus de communes appliquent des règles uniformes pour la hauteur, la longueur et la largeur des pierres tombales ou monuments funéraires. La différence de prix réside aussi souvent dans le choix du matériau allez-vous opter pour une stèle funéraire en pierre bleue ou en marbre de Carrare ? Allez-vous choisir des ornements funéraires en bronze ou plutôt une plante ? Une œuvre sur mesure créée par un artiste ou un code QR ? Ici aussi, c’est vous qui déterminez le budget que vous souhaitez y consacrer. Quoi qu’il en soit, demandez toujours bien conseil à votre conseiller funéraire Sereni. Vous éviterez ainsi d’avoir de mauvaises surprises par la suite.
Commedans des obsèques de mise en terre ou de crémation simple, la dispersion de cendres en mer ou l’immersion d’urne sont des moments de souvenirs importants pour faire votre deuil. Yachting Boat 13 accorde un grand respect à votre peine, au décès et à toute démarche funéraire organisée. Par Danièle Licata, mis à jour le 22 Octobre 2018 3 min Services Artisanat Des entreprises, des métiers Thanatopracteur, maître de cérémonie, fossoyeur… À l'heure d’Halloween et de la Toussaint, prenez le temps de découvrir ces métiers et d'en savoir plus sur le secteur grâce à une infographie. Conseiller funéraire Son rôle • Accueillir, informer et conseiller les familles lors des obsèques et de la en liaison avec les intervenants mairie, culte, police.... • Proposer les produits et services de l'entreprise. Sa formation Le certificat de qualification professionnelle de conseiller funéraire est délivré par la branche professionnelle. Il se valide en entreprise et s'obtient après une formation théorique 140 heures et une formation pratique 70 heures. En plus de ce diplôme, de nombreux conseillers ont un bac pro commerce, services ou vente, voire un BTS ou un DUT. Conseiller prévoyance Son rôle Le conseiller prévoyance est un professionnel de l'assurance. Il rencontre toutes celles et ceux qui souhaitent préparer leurs obsèques à l'avance. Il conseille et propose un financement adapté à leurs situations financières. Sa formation Le conseiller prévoyance a au minimum une formation bac+2 ou équivalent dans les secteurs de la banque ou de l'assurance. Fossoyeur Son rôle C'est un agent des pompes funèbres qui travaille dans un cimetière. Employé par la commune ou par une société privée, il est chargé d'accomplir différentes tâches creuser et remplir les fosses, ouvrir et refermer les caveaux, veiller à l'entretien général du cimetière, disperser les cendres, exhumer un corps, conduire un convoi... Sa formation Il suit une formation de 16 heures dans les 3 mois à compter du début de l'exercice de la fonction. Il doit acquérir des notions essentielles concernant la législation funéraire, les techniques de portage et de terrassement, la vision psychologique du deuil. Une aptitude au port de charges lourdes est indispensable. Maître de cérémonie Son rôle Diriger la cérémonie, prendre la parole en public, respecter le protocole. Sa formation Pour devenir maître de cérémonie, il faut être titulaire d'un diplôme spécifique comprenant une formation théorique et une évaluation pratique soit 2 fois 70 heures. Celle-ci peut être complétée par un CAP certificat d'aptitude professionnelle du secteur commerce et transport, un bac pro services accueil, assistance, conseil ou commerce ou vente prospection, négociation, suivi clientèle. Marbrier Son rôle Artisan du marbre, il construit et aménage les sépultures, de la pose du caveau jusqu'à la pose du monument funéraire. Il gère ainsi la manutention, le stockage des éléments des monuments. Il se charge également d'entretenir les sépultures, une fois celles-ci construites. Sa formation Il existe 2 voies principales pour devenir marbrier le CAP tailleur de pierre et le CQP certifi1cat de qualification professionnelle d'agent technique en marbrerie funéraire. Thanatopracteur Son rôle Réaliser des soins au défunt asepsie du corps, habillage... dans le plus strict respect du corps et de la déontologie de la profession. Sa formation Le diplôme national de thanatopracteur s'obtient à l'issue d'une formation théorique et pratique d'un peu plus d'un an au cours de laquelle s'effectue une sélection selon le nombre de places offertes par l'État. Vous pouvez également préparer en un an le diplôme technique de thanatopraxie à l'université Claude-Bernard de Lyon ou le diplôme universitaire thanatopraxie à Angers. Il existe enfin des écoles privées mais il n'y a pas de liste agréée, comme l'École nationale des métiers du funéraire ou l'Institut français de formation des professions du funéraire. Deuxméthodes d’enterrement sont possibles : la mise en terre des cendres du défunt après crémation et la mise en terre du cercueil. Découvrez ici les étapes à suivre pour chacune de ses méthodes. La mise en terre après crémation C’est une sorte d’inhumation qui se révèle écologique. Elle se fait en deux étapes. Choisir l’urne funéraire
Dans un cimetièreL'autorisation d'inhumation est à demander au maire de la commune du cimetière pratique, l'entreprise de pompes funèbres s'occupe de la défunt peut être inhumé dans les cimetières suivants Celui de la commune où le défunt habitaitCelui de la commune où il est décédéCelui où est situé le caveau de familleL'inhumation est aussi possible dans une autre commune, mais le maire peut la le défunt résidait à l'étranger, il peut être inhumé dans le cimetière de la commune dans laquelle il est inscrit sur la liste électorale, même s'il n'y possède pas de sépulture de le cimetière choisi, le défunt est inhumé dans une concession le défunt n'avait pas de concession, il est inhumé en terrain communal, dans un emplacement individuel. Cet emplacement est fourni gratuitement pour au moins 5 sépulture est aménagée selon les souhaits du défunt ou de ses proches et dans le respect du règlement du cimetière s’adresser ?À savoir la pose d'une pierre tombale aussi appelée pierre sépulcrale ou autre signe indicatif de sépulture n'est pas une propriété privéeL'autorisation du préfet du département où se situe cette propriété est obligatoire en pratique, l'entreprise de pompes funèbres s'occupe de la démarche.Cette autorisation est soumise à conditions, notamment les suivantes Situation géographique de la propriété éloignement des autres habitations, etc.Conditions sanitairesComposition du solOù s’adresser ?
Ils’agit de la mise en terre, autrement dit : enterrer la personne décédée en pleine terre ou dans un caveau. Pour le cas de la crémation, elle consiste à brûler le corps de la personne qui sera ensuite réduit en cendre. Selon le choix du défunt, ou de la famille, les cendres seront, par la suite, éparpillées ou placées dans un
Les cendres de Thich Nhat Hanh, moine zen enseignant la pleine conscience », seront dispersées dimanche 13 mars au monastère du Village des Pruniers qu’il a fondé en Dordogne. Cette journée ponctuée de diverses cérémonies marquera le 49e jour de son décès au Vietnam, un jour important dans les traditions bouddhistes celui de la renaissance sous une nouvelle forme du défunt. Le samedi 5 mars, les disciples monastiques et laïcs du moine Thich Nhat Hanh affectueusement dénommé Thay se sont rassemblés au Hameau du Haut pour accueillir le retour du Vietnam d’une partie de ses cendres. Les moines et les nonnes vêtus de la robe sanghati ont mené la procession en silence, faisant des pas en pleine conscience au son des cloches et des tambours de cérémonie. Après avoir touché la terre en hommage à Thay dans la salle de l’Eau Tranquille, la sangha a chanté “Je suis chez moi, je suis arrivé”. La cérémonie s’est poursuivie avec les sœurs apportant une partie des cendres de Thay au Hameau du Bas et au Hameau Nouveau. Les urnes ont été réparties dans les temples des différents hameaux du village des Pruniers, entre Thénac, Loubès-Bernac 47 et Dieulivol 33. Dimanche 13 mars cérémonies de la renaissance Dimanche, au 49e jour du décès, temps nécessaire dans la tradition bouddhiste pour que le défunt renaisse sous une nouvelle forme, les cendres de Thich Nhat Hanh décédé le 22 janvier au Vietnam, où il s’était retiré, seront dispersées à Thénac, au hameau du Haut, sur la colline des Bouddhas, où il aimait s’asseoir et prendre une tasse de thé. Engagé de tout temps contre la guerre et contre la Souffrance, Thich Nhat Hanh avait pour la Paix ces mots "Si nous voulons la paix, nous devons être la paix. La paix est une pratique, pas un espoir". La communauté invite sur sa page Facebook à une retraite en ligne du 11 au 13 mars pour "générer ensemble l’énergie collective de la paix" en sa mémoire. Vous pourrez également suivre les cérémonies du dimanche 13 en direct via YouTube Cérémonie d’invitation pour les cendres de Thay 0930 CET Méditation marchée et dispersion des cendres de Thay à la colline des Bouddhas 1130 CET Célébrer la vie de Thay en musique et en poésie 2000 CET Et pour en avoir la traduction en français, veuillez cliquer sur ce lien zoom Meeting ID 979 4223 8768 Passcode freedomIllustration Les cendres de Thay arrivent au monastère du Village des Pruniers en France - Crédit photo Village des pruniers.
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